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EFG : un entraînement multinational entre parachutistes

Mise à jour  : 06/07/2016

Du 13 au 24 juin 2016, dans le cadre de l’exercice Central Accord 2016, les Eléments français au Gabon (EFG) ont réalisé, en compagnie de militaires gabonais et américains, des activités communes d’aguerrissement au combat en forêt équatoriale et de sauts-parachutistes.

Le Centre d’aguerrissement de l’outre-mer et de l’étranger (CAOME) en forêt gabonaise fait référence en Afrique centrale pour ce qui relève de la formation à la vie et au combat en jungle. Les militaires américains de la 82e Airborne ont pu y découvrir, pendant deux semaines, les spécificités et l’exigence du milieu difficile qu’est la forêt équatoriale. Après avoir surmonté les épreuves de l’instruction, ils ont reçu leur brevet des mains des instructeurs du 6e BIMa.

Les 130 stagiaires américains de la 82e Airborne, ainsi que 150 stagiaires du 1er régiment parachutiste gabonais, ont ensuite suivi une semaine d’instruction au Camp de Gaulle et à la base aérienne n°1 des forces armées gabonaises à Libreville. A l’issue de cette formation, les stagiaires gabonais, ainsi que 24 militaires français, ont réalisé deux sauts sur la pointe Denis, depuis un avion C17 américain, pour obtenir leur brevet parachutiste américain. Les 130 parachutistes américains ont également réalisé deux sauts à partir d’un C130H, pour obtenir leurs ailes gabonaises et françaises.

Lors de la lecture de son ordre du jour, le général Guionie, commandant les éléments français au Gabon, a souligné le caractère particulièrement évocateur de la coopération initiée dans la région : « Qu’un soldat gabonais puisse sauter d’un avion américain avec un parachute français est une preuve tangible de l’interopérabilité qui se développe entre nos armées ».

Le général Guionie a également précisé : « Pour ce pays qui accueille de façon permanente ou occasionnelle de nombreux contingents amis, c’est une aubaine de pouvoir mettre à disposition de telles infrastructures d’entraînement (plateforme aéroportuaire, base navale, champ de tir, zone de saut, centre d’aguerrissement) dans un rayon aussi rapproché ». Et conclu : « Ce 24 juin 2016 au sein des Éléments Français au Gabon, des brevets parachutistes gabonais, américains et français ont été remis de façon croisée sur les poitrines symbolisant cette fraternité d’armes qui nous rassemble, au-delà de nos différences, de nos cultures, de nos langues, de nos procédures et de nos fonctionnements ».

Pôle opérationnel de coopération, les EFG complètent la formation des militaires des pays partenaires de la communauté économique des États d’Afrique centrale durant leur mise en condition avant engagement dans des opérations intérieures ou extérieures. Près de 8400 stagiaires sont répartis chaque année au sein de plus de 200 stages hautement spécialisés. Les EFG sont également un point d’appui opérationnel et logistique en Afrique de l’ouest pour la conduite des opérations de l’armée française.

Les EFG constituent l’une des quatre bases militaires permanentes prépositionnées en Afrique avec les Éléments français au Sénégal (EFS), les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Ils constituent un réservoir de forces à dominante aéroterrestre projetable dans la sous-région dans le cadre des opérations conduites par les armées françaises. En tant que pôle opérationnel à vocation régionale, les EFG (comme les EFS) sont essentiellement tournés vers la formation des pays partenaires. Si nécessaire, elles sont également en mesure d’assurer la sécurité des ressortissants français.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense