Organisé par le Nigéria à l’occasion du 60e anniversaire de sa marine, cet exercice de grande ampleur a regroupé six bâtiments nigérians, ghanéens, camerounais et français pour relocaliser, pister et intercepter un bâtiment aux mains de pirates. Le 27 mai à l’aube, les équipes de la Nigerian Navy sont parvenus à libérer l’équipage et reprendre le contrôle du navire.
Au même titre que les exercices NEMO organisés par France, l’exercice OPIA TOHA renforce la capacité des pays riverains du golfe de Guinée à assurer la sécurité de leurs zones maritimes. Ces exercices consolident l’interopérabilité entre les bâtiments à la mer. Ils favorisent un meilleur partage de l’information au niveau régional, dans le cadre des structures mises en place par le processus de Yaoundé.
Alors que le Nigéria est un acteur maritime incontournable dans le golfe de Guinée, il est confronté au phénomène de brigandage et de piraterie dont le coût est estimé à plus de 2 milliards de dollars chaque année. Seule une réponse régionale est en mesure d’endiguer ce phénomène. Présente dans le golfe de Guinée depuis 25 ans dans le cadre des missions Corymbe, la France soutient les initiatives régionales pour la sécurité maritime.
Alors que l’exercice OPIA TOHA se terminait, l’équipage du LV Lavallée a mis le cap sur Cotonou pour relâcher et poursuivre les entraînements communs avec la marine du Bénin dans le domaine de la sécurité, de la plongée et des opérations de visite.
Un bâtiment français est déployé en mission Corymbe de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée depuis 1990. La mission a deux objectifs majeurs : participer à la protection des intérêts français dans la zone et participer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant les marines riveraines à renforcer leurs capacités d’action dans les domaines de la sécurité et de la surveillance maritime.
Sources : État-majro des armées
Droits : Ministère de la Défense