L’engagement de la réserve opérationnelle est indispensable à l’action quotidienne de la gendarmerie. Chaque jour, près de 3 000 réservistes sont mobilisés en appui des unités d’active dans la protection des territoires.
Constituée de deux tiers de volontaires issus de la société civile et d'un tiers d'anciens militaires d'active, la réserve de la gendarmerie représente 45 % des effectifs de la réserve militaire en France (toutes armées et services confondus). Le rôle de la réserve de la gendarmerie va être renforcé dans le cadre de la création de la garde nationale, dont elle constitue l’un des piliers majeurs, avec pour objectif de passer à 40 000 réservistes en 2018 contre 29 700 à ce jour.
Organisation
La réserve de la gendarmerie se compose de
- la réserve opérationnelle de 1er niveau (RO1) : plus de 29 700 volontaires ayant signé un contrat d'engagement à servir dans la réserve (ESR) pour une période allant de un à cinq ans
- la réserve opérationnelle de 2e niveau (RO2) : 28 000 anciens militaires d'active soumis à une obligation de disponibilité de cinq ans
- la réserve citoyenne comprenant 1 300 volontaires bénévoles agréés pour une durée de 3 ans, renouvelables
La réserve opérationnelle
Contribuant directement à l'action de la gendarmerie, la réserve est composée de personnels amenés à remplir les mêmes missions que leurs homologues d'active (lutte contre la délinquance, surveillance, renseignement, défense de points sensibles...etc), dans les brigades territoriales ou au sein d'unités composées exclusivement de réservistes, sous le contrôle opérationnel des commandants de groupement de gendarmerie départementale.
Anciens gendarmes ou militaires d'active, jeunes étudiants ou professionnels désireux de consacrer du temps au service de leurs concitoyens, spécialistes recrutés pour leurs compétences, les réservistes sous contrat (RO1) bénéficient d'une expérience unique et valorisante. Ils sont rémunérés et peuvent, sous conditions, accéder aux grades supérieurs.
Depuis 2015, la nouvelle formation initiale des réservistes (uniquement pour les volontaires n'ayant pas reçu de formation militaire) a été élaborée : la FORT, Formation Opérationnelle du Réserviste Territorial. Le programme, totalement remanié et condensé sur quatre semaines (dont deux rémunérées), vise à former un réserviste « prêt à l'emploi » au profit des unités d'active. Expérimentée en 2016, la FORT est désormais généralisée. Formés à l'armement de dotation et aux premiers secours, les stagiaires sont également qualifiés Agents de police judiciaire adjoints (APJA) et prêtent serment avant de terminer leur cursus. De plus, ils reçoivent une carte professionnelle électronique leur permettant, une fois employés, d'accéder aux applications métier et d'atteindre un niveau opérationnel d'autant plus intéressant pour les unités.
L'activité annuelle moyenne d'un réserviste opérationnel de la gendarmerie en 2017 est de 26,6 jours.
S’engager « en toute simplicité »
Pour se renseigner, rien de plus simple : le maillage des brigades territoriales permet à tout citoyen de s’informer sur la réserve. De plus, l’inscription est facilitée puisqu’elle se déroule sur Internet à l'adresse suivante : http://minotaur.fr/default/contact/index. Une fois la candidature déposée, le futur stagiaire est soumis à des tests psychotechniques et physiques au sein de sa propre région. Encore une fois, la proximité est de mise. Au cours de sa carrière, il sera amené à utiliser un outil, Minot@ur, accessible sur Internet, grâce auquel il rentre ses disponibilités, suit la validation de ses convocations, répond à des appels à volontaires, etc. « La gendarmerie a porté tous ses efforts pour fluidifier au maximum la gestion des missions de ses réservistes et ainsi pouvoir les engager en toute simplicité. Pour nos volontaires, le paiement des journées travaillées sera prochainement automatisé », affirme le général de division (GDI) Alain Coroir, délégué aux réserves de la gendarmerie nationale.
Souplesse et attractivité
Un engagement dans la réserve « à la carte » ? C'est possible ! En effet, 71 % des convocations réalisées ne durent qu'une seule journée mais sont renouvelées plusieurs fois dans le mois. « Nos réservistes travaillent ou font des études à côté de ce contrat. Une mission à la journée leur apporte beaucoup de souplesse dans leur organisation quotidienne et leur permet d'être employés régulièrement. De plus, ils sont engagés à proximité de leur domicile, explique le général Coroir. C’est au final un système gagnant-gagnant, tant pour le réserviste que pour l’unité qui l’emploie. Cette dernière s’assure en effet un vivier de réservistes disponibles connaissant bien la circonscription. » Une attractivité qui se vérifie, puisque 75 % des réservistes viennent de la société civile ou sont issus des armées, la part restante étant constituée d’anciens de l’Arme.
La réserve citoyenne :
Deuxième composante de la réserve militaire, la réserve citoyenne est fondée sur l'engagement personnel, désintéressé et effectué dans un esprit de neutralité de bénévoles issus de la société civile, désireux de se rendre utiles pour l'Institution et affichant un haut degré d'expertise dans les domaines juridiques, des nouvelles technologies, de la communication, des finances ou de l'immobilier, entre autres.
Vivier de compétences, elle contribue au rayonnement de la gendarmerie dans la société civile, à la compréhension d'enjeux locaux ou nationaux et à l'accompagnement des décideurs, participant ainsi à la résilience de la France face aux nouvelles menaces comme au renforcement du lien Armées-Nation.
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Sources : Sirpa