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Article IDEX 2021

Mise à jour  : 10/03/2021

Le salon IDEX 2021 s’est déroulé aux Emirats Arabes Unis du 21 au 25 février 2021. Malgré les contraintes liées à la crise sanitaire mondiale, cette édition a tenu son rang de salon le plus important de l’année. On notera également, pour la première fois, la présence d’industriels israéliens. De nombreux pays ont fait le déplacement, et certains n’ont pu amener de gros matériels compte tenu des contraintes de temps. D’autres pays ont dû annuler leur participation à l’instar du Soudan, très présent lors des éditions précédentes. Les drones terrestres, les tourelles télé-opérées et la propulsion électrique ou hybride de véhicules. En effet, ces technologies intéressent de plus en plus d’armées. On peut noter la bonne organisation du salon malgré les difficultés dues aux conditions sanitaires. Le COGES qui organise le pavillon France a réussi à regrouper 42 compagnies françaises pour participer à cet événement. Les forces armées des Émirats arabes unis ont signé 11 accords, d'une valeur de 20,053 milliards AED, avec des entreprises locales et internationales le deuxième jour de l'Exposition internationale de la défense (IDEX) et de l'Exposition navale de défense (NAVDEX) 2021

Les véhicules blindés

Parmi les nombreuses nouveautés exposées sur Idex, la firme émirienne NIMR présentait l’Abjan Mk 2 et l’Hafeet Mk 2. Ces évolutions de véhicules initiaux font suite aux retours d’expérience.  L'architecture monocoque offre un degré de rigidité supérieur à l’engin. Parmi les points forts, il faut noter la maintenance facilitée avec notamment le changement de moteur en 20 minutes, au lieu des 10 heures précédentes et une capacité de charge utile passant de 1,2 à 2,5 tonnes. Comme pour la première génération, plusieurs variantes (antichar, commandement, ambulance, etc.) sont prévues dans les versions 4x4 et 6x6. L’Abjan Mk 2 emporte dans sa version « transport de troupes » huit soldats et deux membres d’équipage.

NIMR MK 2 (EAU)

La firme française Arquus présentait pour la première fois hors de France son nouveau véhicule blindé de reconnaissance Scarabee. Cet engin de haute technologie à propulsion hybride apporte de nombreux avantages à l’utilisateur, à l’instar du déplacement final en silence car en mode électrique ou sa très haute mobilité. Le véhicule peut également se déplacer en « crabe » afin de rester face à l’ennemi. L’habitable est configuré en losange avec un pilote à l’avant, deux membres d’équipage sur les cotés et enfin un quatrième emplacement à l’arrière. Cet engin devrait intéresser à courts termes plusieurs pays.

Scarabee (France)

La firme Streit Group présentait pour la première fois le Storm-MPV, engin à propulsion hybride et au design agressif. Ce blindé polyvalent à châssis chenillé transporte sous blindage jusqu’à six personnes en plus des deux membres d’équipage. Sa protection balistique de niveau I, peut être montée au niveau II sur demande. Il peut se déplacer sur l’eau à une vitesse d’environ 30 km/h. Sa charge utile est de 3500 kg en déplacement terrestre et de 2000 kg en déplacement amphibie. Coté armement, une tourelle télé-opérée peut être montée sur le toit de l’engin.

Storm MPV (EAU)

Le véhicule blindé P 6 ATAV V3, conçu par la firme indonésienne PT SSE, est notamment  destiné aux unités de forces spéciales. Sa silhouette basse permet de réduire sa signature visuelle. L’engin est doté d’une tourelle télé-opérée couplée à un système de détection de départ de coup fourni par le groupe français Metravib, qui permet à la tourelle de se tourner automatiquement en direction de la menace. La tourelle est armée d’une mitrailleuse de calibre 12,7 x 99 mm et d’une autre de calibre 7,62 x 51 mm. La protection balistique du véhicule est de niveau 1 au STANAG 4569. L’engin emporte quatre personnels dont un pilote et un chef de bord. Il peut être transporté sous élingues par hélicoptère de transport ou en soute par C 130 Hercules.

P 6 ATAV V3 (Indonesie)

Le véhicule blindé turc Akrep II, développé par la firme Otokar, peut être animé par un moteur diesel, électrique ou hybride. C’est la version électrique Akrep IIe qui était  présentée pour l’occasion. Le châssis 4x4 se décline en plusieurs versions armées (tourelles de calibre jusqu’à 90 mm) et dotées d’équipements divers. La version présentée était dotée d’une tourelle armée d’un canon de 25 mm et d’une mitrailleuse coaxiale de calibre 7,62 x 51 mm. La propulsion électrique est associée à une batterie avancée et à un algorithme de contrôle de puissance. Sa silhouette basse, pour des dimensions et une masse réduites, lui confère  plusieurs avantages comme une plus forte accélération, un déplacement silencieux ou encore une signature thermique réduite. Coté optiques, une couverture vidéo sur 360°  facilite notamment les manœuvres du pilote.

AKREP IIe (Turquie)

La firme italienne IVECO présentait le Superav Land, variante terrestre du Superav vendu au corps des Marines américain. La version VBTT, présentée sur le salon, ne possède aucun armement extérieur, ce dernier restant au choix du client. Son châssis 8x8 de 26 tonnes autorise une charge utile de 4 tonnes. Le véhicule transporte trois hommes d’équipage et huit autres personnels en caisse. Le compartiment arrière est doté de nombreux équipements de protection contre les EEI, comme un double plancher, des sièges multipoints avec protection de tête ou encore un système de rangement pour les armes. Son moteur Iveco de 700 ch permet d’atteindre les105 km/h.

Iveco Superav Land (Italie)

La firme émirienne Calidus présentait le blindé 8x8 Wahash doté d’une tourelle de BMP 3 en démonstration dynamique. Cet engin de 32 tonnes emporte 11 personnels dont les trois membres d’équipage. Le niveau de la protection balistique du châssis monocoque est variable et peut monter jusqu'au niveau 4 au STANAG 4569 alors que le niveau de protection contre les mines est donné pour 4A ou 4B. Sa capacité amphibie lui permet de se déplacer sur l’eau jusqu’à 10 km/h. Le Wahash est aérotransportable par avion gros porteur. Son moteur Scania DC 13 développant 724 chevaux lui permet d’atteindre les 130 km/h sur route pour une autonomie de 700 km. Son système de suspension hydropneumatique permet de rouler en tout terrain avec une grande agilité. La tourelle est armée d’un canon de 100 mm, d’un canon de 30 mm et d’une mitrailleuse 7,62 x 51 mm coaxiaux.

Wahash (EAU)

Dans le domaine des tourelles télé-opérées

La tourelle télé-opérée légère CLWS développée par la firme belge Cockerill, est puissante et modulaire. Elle offre à un véhicule de la classe 8-10 tonnes une puissance de feu importante. La tourelle est armée d’un canon de 25 ou de 30 mm et d’une mitrailleuse coaxiale de calibre 7,62 x 51 mm. Elle peut également être équipée de missiles antichars ou de pods de roquettes sol-sol. Sa hauteur réduite facilite le transport aérien du véhicule. Son architecture NVGA (NATO Vehicle Generic Architecture) permet d’intégrer facilement des systèmes d’alerte laser, des détecteurs de départ de coup, différents capteurs ou encore des systèmes de communications.

Cockerill CLWS (Belgique)

La tourelle télé-opérée Terminator produite par la firme jordanienne Jadara est composée d’une unité de lancement à deux missiles, d’un bloc optronique, d’un module de guidage et d’une mitrailleuse de calibre 7,62 x 51 mm. Le missile de 107 mm de diamètre, appelé également Terminator, fonctionne sur guidage laser et porte à 2500 m. Le missile existe en version antichar à charge creuse tandem destinée à détruire les véhicules blindés même équipés de blindage réactif (pénétration de 500 mm d’acier à blindage). Une autre version, à charge explosive à fragmentation, est destinée à détruire des infrastructures ou des véhicules peu ou pas blindés. La charge explosive perce néanmoins 50 mm de blindage.

Terminator RCWS (Jordanie)

La tourelle Mopoke Direct Energy est l’un des modules de lutte antidrone présentée par la firme australienne EOS. La tourelle télé-opérée peut être montée sur un container fixe pour la protection d’un site sensible ou montée sur un véhicule 8x8 pour une plus grande polyvalence. La tourelle possède un premier module, optronique, constitué d’une voie jour, d’une voie thermique et d’un télémètre laser, et un autre module doté d’un laser de puissance de 26 kW. Celui-ci permet la destruction de drones volant jusqu’à 4000 m avec la possibilité de tirer plusieurs fois. D’autres solutions plus conventionnelles à base de canons sont aussi proposées par le groupe australien.

EOS Mopoke Direct Energy (Australie)

La firme saoudienne Wahaj présentait sur son stand plusieurs tourelles télé-opérées dont la Wahaj RCWS. Ce système complet et puissant peut être monté sur engin blindé ou sur station fixe. Il est armé d’une mitrailleuse de calibre 12,7 x 99 mm et d’un lance-grenades automatique. D’autres armes peuvent être choisies par le client. Le bloc optronique est doté d’une voie jour, d’une voie thermique et d’un télémètre laser.

Wahaj RCWS (Arabie Saoudite)

La tourelle télé-opérée QN 507 est développée par la firme chinoise Polytechnologies. Cette tourelle, polyvalente et modulaire, peut être montée sur station fixe, sur engin blindé ou drone terrestre (UGV). La version présentée était puissamment armée et comprenait deux missiles antichars GAM 102 (portée 4000 m) à charge tandem permettant de perforer 1000 mm de blindage, un lance-grenades de 35 x 32 mm permettant de tirer jusqu’à 1750 m et une mitrailleuse à mise de feu électrique de calibre 12,7 x 108 mm d’une portée pratique de 1500 m. Ces armes sont couplées à un bloc optronique complet qui permet d’observer et de tirer de jour comme de nuit.

QN 507 (Chine)

Dans le domaine des drones terrestres

La firme estonienne Milrem Robotics connue dans le monde des drones terrestres avec son Themis déjà en service dans neuf pays, présentait pour la première fois son Type-X. Ce robot lourd (12 tonnes) semble être actuellement le plus avancé dans sa classe. Il possède une propulsion hybride qui permet des approches discrètes. Cette plateforme multi-missions, par son architecture modulaire, peut être armée (canon et/ou missiles) pour l’appui aux unités mécanisées avec l'intégration par exemple d'une tourelle CPWS Gen 2 ou pour assurer un appui-feu avec l’intégration par exemple de module pouvant tirer des munitions rodeuses : le Hero 120 antichar, produit israélien, porte à près de 40 km.

Milrem Type X (Estonie)

Le drone terrestre 6x6 sud-coréen HR-Sherpa, développé par la firme Hyundai Rotem, est équipé de pneus alvéolés. L’emploi de ces pneus permet de s’affranchir des risques de crevaison et d’améliorer la capacité de survie en cas de dommages aux roues. Il pèse 1800 kg pour une charge utile de 600 kg. Le moteur électrique offre une endurance déclarée de six heures en croisière à 5 km/h, mais il peut atteindre les vitesses respectives de 30 km/h sur route et jusqu’à 10 km/h en tout-terrain. Dans la configuration présentée lors d’IDEX 2021. Le drone embarque une tourelle télé-opérée. Mais le HR-Sherpa peut aussi être utilisé pour d’autres missions comme la récupération de blessés ou le ravitaillement en eau ou en munitions.

HR-SHERPA (Corée du Sud)

Le drone armé chinois Sharp Claw 2 est compact, et basé sur un châssis 6x6 à pneus alvéolés. Il est doté d’une tourelle télé-opérée puissamment armée de deux missiles et d’une mitrailleuse lourde de calibre 12,7 x 108 mm. En cas de nécessité la tourelle peut émettre via des lances-pots fumigènes un écran de fumée afin de protéger l’engin des vues ennemies. Le Sharp Claw 2 est un système modulaire, qui peut être doté de nombreux moyens spécifiques en lien avec les missions de surveillance, le transport de munitions ou de civières.

Sharp Claw 2 (Chine)

Dans le domaine antichar

La firme ukrainienne Luch a présenté son système CORSAR. Ce système permet le tir de missile à guidage jusqu’à une distance de 2500 mètres. Actuellement le CORSAR possède deux types de munitions : la première dotée d’une charge creuse tandem permettant de percer 550 mm de blindage et la seconde une charge explosive couplée à une EFP permettant de percer 50 mm de blindage. Ce système non brouillable est facile à utiliser et peut être utilisé sur une très large plage de température (de -40°C à +60°C). La version présentée était dotée d’un système de visée nocturne. Ce système est déjà en service dans plusieurs pays.

Korsar (Ukraine)

Dans le domaine de l’artillerie

La pièce d’artillerie tchèque DITA développée par Excalibur est la dernière évolution du DANA. L’automatisation du système permet de réduire l’équipage à deux hommes (pilote et le chef de pièce). Son système de contrôle embarqué moderne autorise une mise en batterie et un dégagement de la position de tir rapides et une grande précision. Il comprend des sous-systèmes de diagnostic, de navigation, de guidage automatique du canon, de calcul autonome des éléments de tir et de gestion des munitions. Sa capacité de franchissement en tout terrain reste élevée. Le concept utilise une superstructure entièrement autonome, de sorte qu'il est également possible que l'armement soit monté sur un châssis à chenilles. Son canon de 155 mm peut tirer 40 munitions jusqu’à 39 km.

DITA (République Tchéque)

La firme serbe SDPR présentait le système d’artillerie Sumadija dédié à la destruction de cibles tactiques d’importance : pièces d’artillerie ennemies, terrains d’aviation et zones de défense aérienne, zones logistique, ports. Deux munitions sont prévues pour ce système : la Jerina 2 de calibre 262 mm et d’une portée de 70 km avec un emport de 12 munitions et la seconde la Jerina 1 en 400 mm ayant une portée de 285 km avec un emport de 4 ou 8 munitions . La précision de la Jerina 1 est inférieure à 50 m en mode INS/GPS. Le système est basé sur un châssis 8x8 qui autorise un déplacement en tout terrain.

Sumadija (Serbie)

Les firmes VTU et MSM Group propose le fruit de leur coopération le mortier commando ultraléger de 60 mm Antos. Cette arme permet à un petit groupe de soldats de disposer d’un appui-feu simple à utiliser et efficace. La portée maximale de tir est de 1230 m. La plupart des pièces est constituée d'alliages d'aluminium, de titane et de plastique. Son système de visée à niveau permet une prise de visée rapide. Trois modes de tir sont prévus sur cette arme, à savoir en automatique, avec 10 secondes de retard et en manuel avec un mécanisme de détente. Le mortier pèse entre 4,9 à 5,3 kg en fonction de la configuration et mesure 905 mm. L’arme est dotée d’une housse de transport spécifique.

Antos (République tchèque/Slovaquie)

Dans le domaine des armes d’infanterie

Le fusil d’assaut AK 201 appartient à la famille AK 200, développée par Kalashnikov Group. Cette version, dont la fiabilité de fonctionnement est reconnue dans le monde entier, et destinée à l’exportation, est chambrée pour la munition OTAN 5,56 x 45 mm. De nombreuses modifications ont été apportées par rapport à la série AK 100, comme la mise en place d’une crosse télescopique réglable en longueur et rabattable sur le coté ou encore le couvre-culasse rigidifié car doté d’un rail Picatinny. La nouvelle poignée pistolet, ergonomique, reçoit un kit de nettoyage intégré, le fut a été redessiné qui autorise la fixation d’un petit rail Picatinny sur les cotés pour le montage d’accessoires. Le canon possède un nouveau cache-flamme généralisé sur la série AK 200.

AK 201 (Russie)

Le pistolet Ramon à carcasse polymère, est produit par la firme israélienne Emtan, davantage connue pour ses fusils d’assaut. Le pistolet fonctionne par court recul du canon et est chambré pour la munition en 9 x 19 mm. La poignée pistolet possède une face avant ergonomique pendant que les trois autres sont dotées d’un revêtement antidérapant, et une « queue de castor » qui protège la main du tireur et améliore la prise en main de l’arme. Un rail Picatinny placé sous le canon permet le montage d’accessoires. L’arme est de type Strikerfire avec une sureté sur la queue de détente comme sur le Glock. Le système de visée mécanique comprend une hausse sur queue d’aronde qui permet le montage d’organes de visée au tritium ou en fibre optique.

Emtan Ramon (Israel)

La firme sud-africaine Milkor, reconnue pour ses lance-grenades multiples, présentait pour la première fois le lance-grenades automatique Milkor AGL en calibre 40 x 53 mm. Cette arme permet de traiter des cibles jusqu’à 2200 m à une cadence pratique de 70 coups par minute. Particulièrement compacte et relativement légère (53,7 kg avec trépied et interface), l’arme est alimentée par bande de grenades emmaillonées. Un rail Picatinny permet le montage de systèmes de visée mécanique ou optique. Autre point d’importance, l’arme a été conçue pour nécessiter peu de maintenance.

Milkor AGL (Afrique du Sud)

La mitrailleuse sud-coréenne K 15 (calibre 5,56 x 45 mm) développée par S&T Motiv doit remplacer la mitrailleuse K 3 entrée en service dans les années 1990. Son ergonomie a été améliorée avec notamment la mise en place d’une crosse réglable en longueur et une poignée ergonomique. Afin de répondre aux demandes des utilisateurs, l’arme est dotée d’un rail Picatinny sur le couvercle d’alimentation pour le montage d’un système de visée optique et le fut possède des rails sur les cotés et au dessous pour le montage d’accessoires. L’approvisionnement s’effectue par cartouches emmaillonées en boite de 200 coups ou par boitier chargeur amovible contenant 30 cartouches STANAG 4179. L’arme possède un nouveau bipied pour les tirs en appui.

mitrailleuse K 15 (Corée du Sud)

Le fusil MK 17 Mod 0 a été développé par la firme américaine S.W.O.R.D. Chambré pour la munition de calibre 7,62 x 51 mm, il fonctionne par emprunt des gaz avec piston court. Les parties hautes et basses de la carcasse sont réalisées en alliage d’aluminium à haute performance. L’arme est équipée d’une crosse télescopique B5 Precision Stock réglable en hauteur et longueur et d’une poignée pistolet ergonomique. Le fut flottant en aluminium est doté d’empreintes M-LOK et d’un bipied repliable Magpull. Malgré une architecture de type AR 10, l’arme possède un levier d’armement repliable placé sur le coté gauche de l’arme. Le canon est doté d’un cache-flamme OSS QD 762 permettant le montage rapide d’un modérateur de son de type HX-QD 762. L’emprunt des gaz est réglable avec une position pour le modérateur de son. La firme SWORD a déjà développé plusieurs armes de précision en mode semi-automatique.

fusil d'assaut MK 17 Mod 0 (Etats-Unis)

La firme locale Caracal présentait pour la première fois le CSA 338, fusil semi-automatique en .338 Lapua Magnum (8,6 x 70 mm). Ce calibre permet de traiter des cibles à longue distance. Conçue sur une architecture « AR » avec un fonctionnement par emprunt des gaz avec piston court, l’arme est disponible en deux longueurs de canon en fonction de la mission (24" - 610 mm et 27" - 685 mm). La crosse en matière synthétique est réglable en longueur et en hauteur et est dotée d’un monopod repliable et réglable. L’arme est alimentée par boitier chargeur amovible de 10 ou de 15 cartouches. Les organes de commandes sont ambidextres à l’exception du levier d’armement qui est placé du côté gauche de l’arme.

Caracal CSA 338 (EAU)

La firme brésilienne Taurus présentait le fusil en calibre 12 Taurus ST 12. Il fonctionne par réarmement manuel, et est doté d’un magasin tubulaire variable en longueur et en capacité en fonction de la version. Le fusil est équipé d’une crosse rétractable réglable en longueur avec une épaisse plaque de couche afin d’assurer un bon amortissement, et une poignée ergonomique. Le système de visée est mécanique, cependant un rail Picatinny sur le dessus permet le montage d’une optique. Une plaque métallique perforée montée sur le dessus protège les mains du tireur. Enfin, un tri-rail Picatinny est monté sur le magasin tubulaire pour la mise en place d’accessoires. 

Taurus ST 12 (Bresil)

Afin de répondre aux retours d’expériences sur les zones d’opérations, la firme estonienne TOCI a développé pour les véhicules ou les bâtiments de la marine un système de fixation rapide et sécurisé pour armes d’épaule. Ce système permet de verrouiller sans modification la majorité des armes qu’elles soient compactes ou volumineuses. Ce dispositif ingénieux, développé en coopération avec les forces armées norvégiennes, est constitué de deux barres parallèles qui se fixent sur la paroi du véhicule ou au plancher. Une des extrémités comporte un cylindre protégé par une pièce en matière synthétique dans laquelle vient s’insérer le canon de l’arme. Il est possible d’adapter cette pièce en fonction du diamètre du cache-flamme. Une pince en deux éléments, également protégée par des pièces en matière synthétique, se situe à l’autre extrémité.

Weapon Bracket (estonie)

Dans le domaine de l’optronique et de l’électronique

Le système de vision MLT IRB 75 A est composé d’une voie jour, d’une voie thermique, d’un télémètre laser (portée de 5 km), d’un système de positionnement GPS, d'un compas et d’un inclinomètre. Il pèse moins de 2 kg. En voie thermique, il est possible de détecter un véhicule à 5 km et un homme à 2,5 km. Le système permet de donner des informations sur l’objectif à une pièce d’artillerie ou de les transmettre à l’échelon de commandement qui validera et lancera le tir au moyen de l’artillerie ou d’un appui aérien. Sa mise en œuvre a été conçue pour être la plus facile possible.

Miltech MLT IRB 75 A (Grèce)

Le système optronique Suri II, produit par la firme sud-coréenne EOST, est particulièrement petit, et pourtant il intègre une voie jour, une voie thermique, un calculateur balistique et un télémètre laser. La Suri II est notamment destinée aux mitrailleuses légères à lourdes. La lunette se monte facilement sur l’arme via un rail picatinny. Le réticule est réglé automatiquement par rapport à la distance grâce au télémètre laser, ce qui présente un réel avantage pour l’utilisateur. La connectique de la lunette permet d’utiliser l’arme et sa lunette avec ou sans le HMD (Head Mounted Display). L’utilisation du HMD permet notamment le tir en mode cornershot en combat urbain.

EOST SURI II (Corée du Sud)

Le télémètre laser compact TV/LRF 2500, développé par la firme turque Transvaro, est conçu pour donner la distance et les coordonnées d’une cible. Le TV/LRF 2500 comprend une voie optique diurne à grossissement X 6, un télémètre laser Eyesafe, un compas digital, un inclinomètre et un système de positionnement GPS. La portée maximale de détection pour un homme est de 2000 m pour 2400 m quand il s’agit d’une cible « char » de face (2,2 x 2,4 m). Ce petit module (dimensions 75x105x132 mm) ne pèse que 500 g. Son indice de protection IP 67 le rend étanche sous 1 m d’eau pendant 30 minutes. La distance peut être affichée en mètres, en yards ou en pieds.

Transvaro TV/LRF 2500 (Turquie)

La firme biélorusse Belomo présentait le module de visée holographique Belomo RS-H. ce module peut être monté sur fusil d’assaut, comme sur mitrailleuse grâce à son large champ de vision. Le Belomo RS-H se monte facilement sur rail Picatinny et est compatible avec l’emploi de systèmes de vision nocturne. Le réticule est constitué d’un cercle de 65 MOA avec en son centre un point de 2 MOA. Il est possible de coupler le module avec un magnifieur pour les tirs à moyenne distance, notamment pour les mitrailleuses. L’alimentation se fait avec une pile CR 123. Son encombrement est faible (107x58x73 mm) pour une masse de 350 g. Il fonctionne sur une large plage de température (-40°C à +55°C).

 

Belomo RS-H (Bielorussie)

Dans le domaine des munitions

La firme sud-coréenne Poongsang présentait plusieurs nouvelles munitions et notamment l’obus de 20 mm FAPDS (Frangible Armor Piercing Discarding Sabot) destiné à détruire les petites embarcations, les aéronefs ou encore les missiles antinavire. Son noyau génère un effet incendiaire en se fractionnant.

Obus Poongsang 20 mm FAPDS (Corée du Sud)

Autre munition, l’obus de 155 mm ER-HE (Extended Range – High Explosive) utilise un système hybride constitué d’un BBU (Base Bleed Unit) et d’un RAP (Rocket Assistant Propelling). Le début de la trajectoire est en mode BBU puis le système de propulsion RAP s’initie permettant d’allonger la portée.

Obus Poongsang 155 mm ER-HE (Corée du Sud)

La firme bulgare Arsenal 2000 JSC présentait deux munitions, destinées à la lutte anti-plongeur, à savoir un obus de mortier de 60 mm désigné AD 60 C et une roquette RAD 7 MA pour RPG-7. L’obus de 60 mm possède une charge thermobarique. Sa portée maximale est de plus de 2300 m, bien supérieure aux munitions anti-plongeur connues. La munition génère un choc qui désoriente le nageur dans un rayon de 300 m.

Obus de mortier de 60 mm, Arsenal AD 60 C (Bulgarie)

La roquette pour RPG 7 RAD 7 MA, comme l’obus de 60 mm, est dotée d’une charge thermobarique. Pour l’instant les données techniques ne sont pas disponibles.

Roquette Arsenal RAD 7 MA (Bulgarie)

La firme bulgare Transmobil présentait un grand nombre de munitions, pour lance-roquettes RPG-7, ou encore pour mortier. Ainsi huit munitions « PG-7 » était présentées (voir photographie ci-dessous), antipersonnel, antichars ou thermobarique. La particularité de ces munitions réside en une enveloppe en matière synthétique verte dotée de rainures longitudinales. La firme proposait notamment la TC 100 7RDE antichar à charge tandem. Cette roquette de diamètre 107 mm porte à 350 m et perce 600 mm de blindage malgré la présence d’un blindage réactif.

Roquettes RPG 7 Transmobil (Bulgarie)


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées