L’édition 2021 était marquée encore une fois par les prouesses réalisées en voltige par la patrouille Black Eagles. Effectuant des manœuvres d’une grande précision, spectaculaires (comme le dessin du drapeau coréen dans le ciel), ou surprenantes (le public, dont l’attention avait été détournée par le reste de la formation, se souviendra du passage bas haute vitesse en post combustion dans l’axe du tarmac et au dessus de lui du 8e pilote), les Black Eagles ont encore une fois été ovationnés. Quatre autres démonstrations solo étaient programmées quotidiennement, celles des KT-1 et T-50 coréens, et celles des F-16 et C-17 Globe Master américains.
Patrouille Black Eagle
Korea Aerospace Industries présentait pour la première fois deux maquettes de l’hypothétique remplaçant du KT1, actuel avion de formation de l’armée de l’air coréenne. La première version du NBT est propulsée par quatre moteurs électriques accouplés à des hélices à cinq pales positionnés sur les ailes. Il mesure 4,7 m de haut, 11,6 m de long pour 11,2 m d’envergure. Les batteries nécessaires à l’alimentation des moteurs se logent dans le nez, les ailes et latéralement le long du cockpit. La maintenance est grandement simplifiée grâce à la suppression du moteur thermique et du système carburant, limitant de fait les émissions sonores et de CO2. La seconde version est plus traditionnelle et motorisée par un turbopropulseur dont la puissance devrait être porté à 600 ch.
KAI - Black Kite
Hanwha présentait en exclusivité son concept de taxi basé sur la technologie eVTOL (electric vertical and take off landing). Si le nom de Butterfly (traduction « papillon ») invite à la poésie, l’appareil a cependant été conçu grâce à des technologies militaires. Il peut transporter cinq passagers et leurs bagages, à une vitesse d’environ 320 km/h sur une distance de 160 km. Les moteurs basculants lui permettent des transitions décollage / vol / atterrissage souples. Hanwha espère une certification en 2025 pour une commercialisation en 2026.
Hanwha - Butterfly
Autre nouveauté, le concept de vol collaboratif MUMT. Ce drone à voilure fixe pliable est ici installé dans une configuration à quadruple pod sur à un KUH – Surion. Pour remplir sa mission de reconnaissance, le drone est d’abord éjecté de sa nacelle grâce à un petit booster largable qui lui permet d’atteindre sa vitesse minimale. Le propulseur électrique prend alors le relais. A bord de l’hélicoptère, l’opérateur dédié peut gérer jusqu’à quatre drones, recevoir et transmettre les informations des cibles repérées en temps réel, par exemple à la composante chasse, ou encore artillerie, à fin de destruction. Ultimement, le MUMT peut directement attaquer la cible en agissant comme une munition rôdeuse. Le MUMT étant toujours en stade de définition et de développement, KAI ne peut afficher de données techniques, ni de concept d’emploi définitif. Cependant, le MUMT devrait pouvoir rester deux heures en vol.
KAI - MUMT
Hyundai Rotem exposait son UGV (Unmanned Ground Vehicle) HR SHERPA. Le concept de plateforme modulaire est présenté ici en configuration antipersonnel / antichar. Cette facilité d’adaptation permet d’assurer des missions de soutien comme le ravitaillement, l’évacuation médicale, ou le transport de matériel afin de soulager les soldats. Le Sherpa peut être télécommandé, suivre automatiquement son opérateur ou effectuer des missions de patrouille autonome (défense périmétrique, reconnaissance, détection d’intrusion ou d’agents NRBC. Six moteurs électriques lui permettent d’embarquer une charge utile de 600 kg à une vitesse maximum de 30 km/h sur route et 10 km/h en tout terrain. L’autonomie est de six heures à vitesse constante de 5 km/h. Le Sherpa peut progresser sur des pentes jusqu’à 60 %, sur des versants dont l’inclinaison ne dépasse pas 30 %, et peut franchir un obstacle vertical de 30 cm.
Hyundai Rotem - HR Sherpa
Si le Defense Drone est encore un concept d’UGV, sa principale particularité réside dans son mode de propulsion basé sur une pile à combustible à hydrogène. Développant une puissance de 120 kW, il peut atteindre une vitesse maximum de 120 km/h, pour une autonomie moyenne de 450 à 500 km. Ce "quatre roues motrices et directrices" mesure 4,7 m de long, 2,2 m de large et 2 m de haut. Il peut être télécommandé via retour vidéo par son opérateur, ou assurer des missions en autonomie. Prévu pour des missions de surveillance et de reconnaissance, il est ici présenté armé d’une tourelle téléopérée, de lance fumigène et d’un drone de reconnaissance. Cependant, sa plateforme arrière lui permet une extrême modularité comme le transport de blessé, la lutte anti-drone, la détection NRBC ou encore l’escorte et la protection de véhicule.
Hyundai Rotem - DEFENSE DRONE
L’armée de terre exposait un prototype de blindé à chenille armé d’un mortier automatique de 120 mm fabriqué par SNT Motiv, et d’une mitrailleuse M60. Pesant 15 tonnes, son autonomie maximale est de 480 km et il peut atteindre 70 km/h sur route et 6 km/h dans l’eau. Embarquant jusqu’à 33 obus, sa portée de tir est de 8 km. L’industriel travaille sur une munition RAP (Rocket Assisted Propellant) à portée augmentée à 12 km. Sa mission est de fournir un tir de contre batterie en conjonction avec les moyens de détection ainsi que de fournir un appui feu à l’infanterie.
Hanwha - automoteur 120 mm
HANWHA exposait le futur remplaçant du système Vulcan. Basé sur un châssis à roue 8x8, il est destiné à assurer des missions de défense anti aérienne basse altitude, voire d’assurer un appui feu aux troupes au sol. Pour ce faire, il est équipé d’un double canon anti-aérien de 30 mm asservi à un radar de détection d’une portée maximum de 7 km. La portée pratique du système d’arme est donnée pour 3 km. Pesant 26,5 t, son moteur de 420 ch lui permet d’atteindre 90 km/h pour une autonomie de 600 km. Trois personnels composent l’équipage.
Hanwha - blindé 30 mm anti-aérien
L’Intelligent – Unmanned Ground Vehicule (I-UGV), autre nouveauté présentée chez Hanwha, est encore en développement. Il adopte lui aussi le principe de modularité et d’adaptabilité aux missions comme la détection, la surveillance, la protection, l’assistance MEDEVAC, mais également l’appui-feu, la lutte antipersonnel, anti-aérienne ou anti-drone en fonction de la configuration installée. Il peut être téléopéré ou fonctionner en autonomie en suivant une trajectoire soit pré programmée (coordonnées GPS), soit un traçage au sol (typiquement une ligne). Pesant 2 tonnes, il peut emporter une charge de 500 kg à près de 40 km/h sur route (20 km/h en tout-terrain) pour une autonomie de 100 km. Autre nouveauté, ce 6x6 est équipé de pneus increvables sans chambre. Son blindage lui confère une protection jusqu’au calibre 7,62 mm à 400 m, et il peut détecter une cible jusqu’à 4 km de jour comme de nuit.
Hanwha - I-UGV
La compagnie LIG NEX1 exposait pour la première fois son concept de drone VTOL à propulsion électrique alimenté par une pile à combustible. Baptisé KCD-200 (Korean Cargo Drone – 200 kg), cet UAV est destiné à des missions purement civiles pour le moment. Six moteurs lui permettent un décollage vertical avant que le propulseur principal ne prenne le relais pour la phase de vol. Il est capable de transporter une charge utile de 200 kg à 100 km/h sur une distance maximum de 50 km ou une heure de vol. Pour le moment, il n’est pas prévu pour le transport de passagers.
Lig Next 1 - KCD 200
Le fabriquant Poongsan, spécialisé dans la fabrication de munitions tous calibres, a perfectionné son prototype de munition rodeuse présentée en 2017. Désormais appelé PCD (Personal Combat Drone), il est transportable dans un sac à dos contenant l’éjecteur, la partie moteur et quatre charges utiles interchangeables (une boule optronique et trois charges militaires de différentes puissances). Le PCD possède également une capacité de vol en essaim. Cette munition est destinée à des missions de reconnaissance (équipée de la boule optronique) et d’attaque, principalement de blindés, par frappe verticale. Dans cette dernière configuration, le système n’est évidemment pas récupérable.
Poongsan - Personal Drone Combat
Cet autre système proposé par Poongsan utilise cette fois comme vecteur un quadcopter armé de trois bombes largables positionnées sous l’appareil. Très peu de données techniques sont disponibles, le système étant pour le moment en développement. Néanmoins, Poongsan annonce une autonomie de 30 minutes et 60 km/h en vitesse de vol. Une caméra permet à l’opérateur de contrôler et valider l’attaque de la cible en temps réel.
Poongsan - Attack Drone with Aerial Bomb
La start-up Fionsystems (Fusion and Intelligence On Systems) présentait son système intégré de détection et neutralisation de drones CLIPEUS. Il est composé du radar SDR-1000J basé sur la technologie AESA. Celui-ci permet la détection et la poursuite en 3D de la cible. Une fois la cible repérée par la caméra électro-optique infra rouge, elle est précisément identifiée grâce à la base de données intégrée, maximisant ainsi l’efficacité du système de brouillage. La couverture radar est sur 360°, avec une élévation de 55°. La version standard permet une détection d’un mini UAV (type DJI Phantom 4) à 5,2 km ou d’un petit UAV à 9 km. La version avancée permet une détection d’un mini UAV à 8 km. La distance de brouillage est de 5 km peu importe la version. Compact, le modèle standard mesure 56 cm de haut pour un diamètre de 50 cm, et pèse 52 kg.
FionSystem - Clipeus
La société SDI exposait son système ABC de nettoyage automatique pour canon, et commercialise pour le moment différents systèmes pour calibre 76 mm, 105 mm, 120 mm, 127 mm et 155 mm. Simple d’utilisation, le système est entièrement automatisé et ne nécessite qu’un opérateur. Employable tout temps, il utilise l’énergie fournie par le blindé. Il est même possible d’effectuer les opérations de nettoyage depuis le véhicule, contribuant ainsi à la protection des personnels. SDI a déjà exporté son système en Indonésie, aux Philippines, en Jordanie, en Inde, aux États-Unis, en Thaïlande et en Turquie.
Soosung Defense Industries - Automatic Bore Cleaner
La société Vorasky, concepteur et producteur de drones, présentait la 3e génération de son UAV X Carrier, capable de transporter une charge maximale de 30 kg. Sa batterie de 44,4v (88 000mah) lui autorise une autonomie de 30 minutes (à vide 48 minutes). Sa vitesse maximum est de 50 km/h et son rayon d’action est de 13 km. Déployé, le drone mesure environ 2m x 2m x 95 cm, et pèse 54 kg. Son plafond de vol de 1500 m est atteint grâce à 16 moteurs étanches (IPx4), lui permettant un vol tout temps et de résister à des vents jusqu’à 16 m/s. En option, il peut être indifféremment équipé d’une caméra électro-optique (zoom x10, x18, x30), d’un système de treuil, de la « smart delivery box » (qui pèse automatiquement le colis afin d’adapter les conditions de vol), ou encore un système de largage vertical de neuf bombes.
Vorasky - X Carrier
Plus petit que le X-Carrier, le drone X-Storm mesure 160 cm x 160 cm x 120 cm et pèse 47 kg. Ses 12 moteurs alimentés par une batterie de 44,4 V (90 000 mah) lui permettent une autonomie de 30 minutes, à une vitesse de 45 km/h, pour une charge emportée inférieure à 10 kg. Il peut atteindre une altitude de 1000 m et résister à des vents de 14 m/s. Mais sa particularité réside dans sa totale étanchéité qui lui permet de rester 12 heures à la surface de l’eau (30 minutes totalement immergé). Sa mission principale est la surveillance maritime. A cette fin il peut être équipé d’un treuil qui permet de déployer une bouée acoustique afin de repérer les sous marins. Parmi les autres options, une caméra électro-optique (zoom x10, x18, x30) ou un kit de stockage pour le prélèvement d’eau.
Vorasky - X Storm
Cette compagnie propose un système de protection et de camouflage thermique baptisé SolarΣshield (prononcez solar sigma shield). Simple et bon marché, la couverture se compose d’une superposition de neuf couches de différents matériaux composites. Placée sur un équipement (comme un shelter, une tente, un véhicule…), la protection permet un abaissement de la température intérieure de 25° C, et atténue considérablement la signature thermique, rendant difficile la détection par infra rouge, ultra violet ou radar (atténuation de 10 db). Il est possible de personnaliser l’aspect, les couleurs et les motifs en fonction des environnements afin d’améliorer le camouflage visuel.
Hanatech - solar sigma shield
Afin de protéger et sécuriser les communications téléphoniques contre les interceptions, la société EYL (Everything in Your Life) propose une solution de cryptage des échanges vocaux à la portée de tous. Le principe est « simple ». Prenons l’exemple d’une conversation entre A et B. Pour fonctionner, le système a besoin de deux boîtiers « Cipher » (un par téléphone). Le boîtier Cipher A agit en lieu et place du téléphone portable, crypte le message vocal, le transmet au téléphone A qui l’envoi au téléphone B qui le transmet au boitier Cipher B qui le décrypte, rendant le message compréhensible. Dès la mise en route de l’application, les microphones des téléphones sont inopérants, empêchant tout enregistrement. La puce de cryptage utilise la technologie quantique.
EYL - Quantum Shieldz Cipher
La société Samjung Solution est spécialisée dans la conception et la production d’une gamme complète de système anti-drones. Le modèle Shieldrone P2 se compose du brouilleur et de la source d’alimentation portable à dos. Si le brouilleur ne pese que 3 kg, le sac contenant le système d’alimentation peut peser jusqu’à 25 kg. Les câbles le reliant au brouilleur sont cependant suffisamment longs pour permettre une pose au sol une fois arrivé sur zone. Le système est capable de brouiller les fréquences GPS, 2,4 GHz et 5,8 GHz. En émission continue, le brouillage est efficace pendant 60 minutes. La portée de l’appareil est de 500 m, et son cône d’émission de 40° lui autorise un large champ d’action.
Samjung Solution - Shieldrone P2
Autre système présenté par Samsung Solution, le Shieldrone D1 est quand à lui beaucoup plus compact que le P2, et combine une fonction destruction. Il se compose d’une double antenne parallèle venant se fixer sur un fusil d’assaut. Le système de brouillage seul pèse 6 kg, auquel il faut ajouter le poids de l’arme sur lequel il est installé. Moins encombrant, il est aussi moins endurant. L’autonomie en émission continue est de 20 minutes, et la portée du brouillage est de 300 m.
Samjung Solution - Shieldrone D1
La société SNT Motiv présentait son nouveau fusil d’assaut STR 24 en trois déclinaisons toutes en cours de développement. Pour cette raison, très peu d’informations sont disponibles. Seul point commun majeur entre toutes les armes, elles sont chambrées pour le calibre 6,8 x 53 mm, par anticipation de la future décision américaine de remplacer le calibre 5,56 OTAN par ce dernier. Des rails picatinny supérieur et inférieur permettent de fixer différents équipements.
Le STR 24 Type 1 est un fusil semi automatique doté d’un canon de 18,3 pouces, pesant environ 3,6 kg. Le STR 24 Type 2 possède un canon de 16 pouces pour un poids sensiblement équivalent au Type 1. Le STR 24 Type 3 utilise le même canon que le Type 2, mais est équipé d’un double chargeur lui permettant l’emport de 150 à 200 cartouches.
SNT Motiv - STR 24 Type 1
SNT Motiv présentait également deux autres fusils de précision. Le STSR 23, en cours de développement, est un fusil de précision calibré en 7,62 x 51 mm semi automatique. Il devrait peser dans les 6 kg (plus ou moins 10 %) et sera probablement proposé en canons de 20 et 24 pouces.
Le fusil de précision anti matériel STSR 20 de calibre 12,7 x 99 mm, lui aussi en cours de développement, devrait peser environ 14 kg (plus ou moins 10%) et disposer d’un canon de 29 pouces (736,6mm).
SNT Motiv - STSR 20
La companie SOOM VI présentait pour la première fois son prototype de Personal Air Vehicle. SOOM VI a déjà réalisé 700 tests et a terminé avec succès les phases de démonstration de son concept. La société espère produire le PAV d’ici deux ans en 2023. Pesant 500 kg, il mesure environ 2,5 m de large, 3,6 m de long et 2,5 m de haut. La propulsion est assurée par un moteur hybride qui fournit l’électricité nécessaire aux 8 moteurs. En vol, le PAV est capable de se déplacer à 50 km/h et revendique une autonomie de 80 minutes. Pour l’instant, Le PAV est prévu pour une charge maximale de 100 kg, soit un passager, mais SOOM VI annonce travailler sur une augmentation des capacités. Le PAV 1 passager va servir de base pour le développement des versions trois et cinq passagers. De plus, une version CAV (Cargo Air Vehicle) est à l’étude.
Soom VI - PAV
La société AK présente sa solution de formation et d’entraînement basée sur l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle baptisée Intelligent Augmented Reality - Maintenance Platform (IAR - MAP). AK Corporation est capable de développer selon les besoins des clients différents supports et de proposer des solutions traditionnelles de réalité augmentée et de réalité virtuelle, mais aussi de réalité mixte et de réalité étendue. Concernant la formation, le principal avantage de cette technologie est la réduction des coûts qui permet de remplacer la pièce, l’ensemble, l’appareil ou le système complet ainsi que l’outillage et les locaux par un environnement simulé. Concernant une maintenance physique, la fonction « tutoriel » permet de guider l’opérateur en temps réel. Avec les moyens de communications modernes, il est même possible de décentraliser et de réunir les intervenants dans un espace commun virtuel.
AK Corporation
La société UMAC AIR présente son système d’arme Aim Rifle Drone (ARD). Celui-ci se compose d’un drone hexacopter, d’une camera électro-optique et d’un fusil d’assaut K2 (produit par SNT) monté sur un châssis mobile deux axes (rotation élévation) à absorption du recul. Pesant 33 kg et mesurant environ 180 x 180 X 75 cm, il peut emporter une charge de 43 kg. Sa vitesse de croisière de 60 km/h lui permet une autonomie de 20 minutes. En vitesse de pointe, le drone atteint 80 km/h. Le système d’arme est commandé par un opérateur au sol qui gère le vol et le tir du fusil d’assaut à une distance maximum de 2 km. Quant à la distance de tir, la précision est garantie dans l’enveloppe maximum de 150 m d’altitude et 250 m de distance. L’Armée sud coréenne teste actuellement le système.
Umac Air - ARD
Le fabricant d’armes de poing et de fusils d’assaut DASAN présentait sa nouvelle gamme de fusils. LE DASR10L est chambré pour le calibre OTAN 7,62 x 51 mm. Il est disponible en canon de 16 et 18 pouces. La version 16 pouces pèse 3,4 kg, et la version 18 pouces pèse 200 g de plus. Un rail picatinny permet de fixer les accessoires traditionnels. Le sélecteur de tir permet une cadence au coup par coup ou semi automatique. Le chargeur de 20 cartouches assure une autonomie correcte pour une arme de tir de précision dont les portées effectives sont respectivement de 700 et 850 m.
La gamme XR est représentée par les modèles XR21, XR22 et XR25. Les fusils XR21 et XR22 sont basés sur la même longueur de canon de 20 pouces assurant une précision à 850 m, pèsent 4 kg, ont un chargeur d’une capacité de 20 cartouches et mesurent 1050 mm. Ils possèdent tous deux un mode full auto, permettant une cadence de tir de 600 à 700 coups par minute. La seule différence provient du calibre de l’arme. Le XR21 est chambré pour le calibre 7,62 x 51 mm, tandis que le XR22 est chambré pour le calibre 6.8 x 51 mm.
Le fusil d’assaut léger XR25 en calibre 6,8 x 51mm ne pèse que 3,6 kg. Son canon de 18 pouces lui autorise une portée de 850 m. Le 20 cartouches du chargeur sont par contre consommées en mode semi automatique. Il ne bénéficie pas du mode full auto.
DASAN - collection
Le groupe Hanwha Defense présentait la maquette de son projet en cours de développement. Basé sur un véhicule type command car de 3,5 tonnes et baptisé Integrated Mobile Surveillance System, ce blindé léger intègre des systèmes de surveillance électro-optique jour/nuit, radar mais aussi déporté, grâce à un drone quadcopter embarqué et déployable depuis la soute arrière. La forme n’est pas définitive, l’industriel travaillant toujours dessus, et aucune donnée technique n’est disponible. Il devrait être équipé d’une tourelle téléopérée armée au choix d’une mitrailleuse de calibre 5,56 mm ou 7,62 mm. Le mat une fois déployé devrait mesuré 7 m. Sa vitesse de pointe est estimée à 130 km/h et il devrait être capable de grimper des pentes de 60 %. Quatre membres d’équipage seront nécessaires pour opérer le véhicule et ses systèmes.
Hanwha - IMSS
Autre projet en développement, Hanwha Defense exposait la maquette non définitive du blindé à chenille « Long Range Precision Attack System ». Ce dernier devrait peser en ordre de combat 25 tonnes et opéré par trois membres d’équipage. Sa vitesse maximum devrait être de 70 km/h. Le mat équipé de caméra électro-optique pourra atteindre 10 m. Il devrait être armé de 12 missiles anti-aériens et d’une tourelle téléopérée armée d’une mitrailleuse de calibre 12,7 mm.
Hanwha - K21 LPS
Hanwha Defense présentait ici la maquette en étude de son « Multipurpose Light Vehicle ». pesant 5 tonnes, ce blindé à chenille sera destiné à la reconnaissance et à l’appui feu. Il s’agit du concept le plus abouti, l’industriel pouvant annoncer une vitesse de pointe de 80 km/h pour une autonomie de 48O km. Il pourra franchir des pentes de 60 % de face et 30 % en latéral. Le mat déployé mesure environ 5,4 m. Il sera armé d’une tourelle téléopérée de calibre 7,62 mm pour l’appui feu, et d’un drone pour la reconnaissance. L'équipage comprend cinq membres.
Hanwha - MLV
KIA expose sur son stand le prototype du « All Terrain Vehicle » dont une version civile pourrait voir le jour. D’un poids total de 3 tonnes, il est motorisé par un turbo diesel de 260 ch, accouplé à une boite automatique à huit rapports, qui lui permet d’atteindre 194 km/h. Son autonomie en conduite mixte est d’environ 700 km. Sa garde au sol de presque 22 cm lui permet de franchir des obstacles de 76 cm.
KIA - ATV
Kia et Hyundai Rotem coopère sur le projet de station mobile de production hydrogène, composé d’un premier véhicule destiné au reformage, et d’un second dédié au stockage et à la production d’électricité pour recharger les systèmes de plus en plus nombreux fonctionnant grâce à cet énergie. Kia est responsable de la production du véhicule, à l’étude pour le moment, tandis que Hyundai Rotem est chargé de la conception des systèmes de reformage et de stockage/production d’énergie.
Kia / Hyundai Rotem - station de production d'hydrogène
Hanwha Defense présentait son prototype d’arme à énergie dirigée destiné à la lutte anti-drone, pour lequel très peu de données sont disponibles. Dénommé HELLCAT pour High Energy Lightweight Laser to Counter Asymetric Threat, ce système de 2 kW, monté sur trépied, est capable de transpercer 2 à 3 mm d’acier. Il devrait être efficace sur quelques centaines de mètres. Le HELLCAT peut être installé sur un blindé (lutte anti-drone ou anti-explosif), sur un châssis de camion 8x8 ou encore en version container. Plus puissantes, entre 30 et 50 kW, ces versions devraient être dédiées à la lutte anti-aérienne. La société espère un contrat avec le gouvernement coréen pour 2030.
Hanwha - HELLCAT
Les forces armées coréennes présentent chacune sur leurs stands respectifs terre – air – mer les différents projets d’intégration des matériels et technologies liés à l’intelligence artificielle.
L’armée de Terre présente principalement deux projets. Le programme PEGASUS « Pionner and Explore the Ground and Space for Unified Space operations » doit permettre à l’armée de Terre de pouvoir intégrer les moyens spatiaux et aéronautiques pour gérer et commander les troupes au sol. Parallèlement, le développement de l’intelligence artificielle comme aide à la prise de décision est une brique essentielle dans l’évolution de la gestion du champs de bataille. A titre d’exemple, L’IA devra être capable de reconnaître des véhicules, matériels… partiellement masqués par de la fumée de camouflage (voire par des nuages), afin de permettre une identification certaine. Concernant l’équipement du soldat, force est de constater un recours massif aux drones, qu’ils soient terrestres ou aériens, pour la reconnaissance, le support ou encore l’appui feu.
ROK AT-Intelligence Artificielle
L’Armée de l’Air communique essentiellement sur l’intégration elle aussi de l’intelligence artificielle dans le combat aérien. Elle cherche à développer le concept du vol en essaim dans lequel un chasseur piloté est supporté par des drones chargés de l’assister dans l’acquisition et l’engagement de cibles. Le programme spatial bénéficie d’un effort spectaculaire. A l’horizon 2050, la Corée du sud souhaite posséder son propre système GPS.
ROK AA-Intelligence Artificielle
Enfin, la Marine présente quantité de drones sous-marins et de surface, dont plusieurs en phase de test et d’évaluation avant un potentiel contrat du gouvernement. Il s’agit notamment de drones de surface, destiné à la patrouille et à la surveillance côtière et sous-marine.
Le premier, simplement appelé Unmanned Surface Vehicle (USV) mesure 12 m x 3 m, pèse 9,2 t, et navigue à 40 nœuds maximum. Il peut être téléopéré jusqu’à 20 km, et est armé d’une mitrailleuse de calibre 12,7 mm. Un autre système drone largable, destiné à la détection sous-marine est embarqué en poupe.
ROK N-Intelligence Artificielle USV
Le M-searcher, deuxième maquette présentée, est destinée à l’écoute et à la détection sous-marine. Plus petit, il mesure 8,4 m x 2,75 m x 4 m, pour un poids de 3,1 t. Si sa vitesse de pointe annoncée est de 35 nœuds, son autonomie de 12 heures ne peut être atteinte qu’à une vitesse moyenne de 20 nœuds. Il est lui aussi armé d’une mitrailleuse 12,7 mm en proue, et d’un sonar submersible en poupe. Son rayon d’action est de 12 km par rapport à sa station de commande.
ROK N-M Searcher
Dernier prototype présenté toujours sous forme de maquette, le Sea Sword II est chargé de la lutte anti-mine. Mesurant 12 m x 3,5 m, il pèse 9,2 tonnes. Sa vitesse maximum est de 40 nœuds, et reste téléopérable dans un rayon maximum de 20 km par rapport à sa station de contrôle. Son armement se compose d’une tourelle de calibre 12,7 mm à l’avant, et du système de détection/neutralisation à l’arrière.
ROK N-Sea Sword II
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées