Séminaire d’information sur la dissuasion nucléaire

Le CEMA a rappelé la responsabilité du Président de la République en matière de dissuasion nucléaire  qui « induit une relation d’immédiateté et de très grande proximité entre le chef des armées et le chef d’état-major des armées, car je suis  notamment responsable de l’établissement des plans nucléaires ».

Organisé par la division Forces nucléaires de l’état-major des armées, ce séminaire a, le temps d’une journée, fait intervenir les spécialistes militaires et civils du domaine (DGRIS, MAEE, commandants de forces nucléaires, Direction Générale pour l’Armement, Comité à l’Energie Atomique, présidents des grands groupes industriels de défense).

Les interventions ont remis en perspective le paysage stratégique mondial, tel que présenté dans la revue stratégique, et rappelé pourquoi et comment la dissuasion nucléaire française assise sur ses deux composantes restait la clef de voute de notre défense ; elles ont permis ensuite, dans le cadre de riches échanges, d’évoquer les problématiques de maintien des savoir-faire, tant en matière de conception que de mise en œuvre. Le général Lecointre, qui s’est récemment rendu à bord d’un SNLE et à Taverny pour assister à un exercice de la composante aéroportée, a, à ce titre, rendu hommage à « l’excellence des hommes et des femmes qui travaillent, dans une absolue discrétion, à la crédibilité de notre dissuasion ».

La dissuasion nucléaire, garantie ultime de nos intérêts vitaux et de notre indépendance, repose sur deux composantes complémentaires dont le renouvellement est en cours :

• La composante océanique qui assure la permanence à la mer d’au moins un SNLE et garantit la capacité de frappe en second.
• La composante aéroportée qui s’appuie sur les forces aériennes stratégiques, permanentes, mettant en œuvre les Rafale et les Mirage 2000N de l’Armée de l’air, ainsi que sur la force aéronavale nucléaire capable de mettre en œuvre le missile ASMP-A à partir des Rafale embarqués sur le Charles de Gaulle.