État-major des armées
Le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées (CEMA), a visité le centre opérations du commandement interarmées de zone de défense et de sécurité de la région (COIAZDS) Sud, situé à Marseille, le 2 avril 2020.
L’officier général de la zone de défense et de sécurité (OGZDS) Sud, le général de corps d’armée Benoît HOUSSAY, a présenté au CEMA la façon dont le commandement de l’opération Résilience était réalisé depuis Marseille et l’engagement des moyens militaires sur les trois régions de sa zone de responsabilité : Occitanie, Provence Alpes Côte d’Azur et Corse.
Le général Lecointre a ainsi rencontré les militaires constituant le centre opérations dont le fonctionnement lui a été décrit. Véritable outil de commandement interarmées, celui-ci permet au GCA HOUSSAY d’assurer le contrôle opérationnel des moyens humains et matériels engagés en lien avec ses délégués militaires départementaux renforcés de réservistes. Ce sont ainsi quatre-vingts personnes qui composent le COIAZDS-Sud. L’opération Résilience, annoncée par le Président de la République le 25 mars 2020, s’ajoute désormais à l’opération Sentinelle. Il s’agit de deux opérations distinctes.
Un état-major tactique (EMT) et des sections sont également en alerte au sein des régiments de la zone Terre Sud en mesure d’être engagés sur court préavis aux ordres de l’OGZDS pour des missions ponctuelles en fonction des besoins exprimés par l’autorité préfectorale à n’importe quel endroit de la zone. Afin d’être conseillé au mieux dans l’engagement des moyens dans le cadre de l’opération Résilience pour les volets santé et logistique, le centre opérations été renforcé d’experts provenant d’unités spécialisées des différentes directions et services zonaux dans les domaines de la santé, de la logistique ou de la lutte contre les menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Ayant reçu des prérogatives renforcées dans le cadre de l’opération résilience, l’OGZDS est l’autorité d’arbitrage des soutiens. Il coordonne ainsi une vingtaine de directions, services et centres interarmées dont douze bases de défense (BDD) afin de répondre aux réquisitions ou demandes de concours des vingt et un préfets et des trois agences régionales de santé (ARS).
Mesurant pleinement l’effort consenti au service des Français, le CEMA a souligné l’importance d’assurer la continuité du fonctionnement courant tout en répondant aux sollicitations des autorités. Cet effort d’endurance demandé aux armées, directions et services interarmées confirme la solidité de l’institution militaire, capable d’agir de façon réactive et autonome, aux crises qui affectent la nation.
Pour commander l’engagement des armées sur le territoire national, le CEMA s’appuie sur l’organisation territoriale interarmées de Défense (OTIAD) chargée de fournir la réponse la plus adaptée aux demandes de la chaîne préfectorale. Cette chaîne s’articule autour de 7 commandements interarmées de zone de défense et de sécurité comprenant chacun un centre opérationnel (CO). C’est depuis ces CO, d’où était déjà commandée l’opération Sentinelle dédiée à la lutte anti-terroriste depuis 5 ans, que sont planifiés et conduits les ordres de l’opération Résilience dans les régions.
L’opération Sentinelle et l’opération Résilience demeurent deux opérations distinctes. L’opération Sentinelle, lancée en 2015, est une mission de lutte contre le terrorisme face à une menace persistante. L’opération Résilience constitue le cadre de la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du covid-19.
Sources : État-major des armées
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