Du 25 et le 26 juin 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a effectué une visite officielle au Sénégal.
Ce pays qui constitue à la fois un partenaire historique de la France, comme en témoigne la présence aujourd’hui encore de plus 20 000 ressortissants français, et un point d’appui stratégique avec l’implantation à Dakar des éléments français au Sénégal (EFS).
Pôle de stabilité régionale, le Sénégal est situé à proximité de deux zones principales : la bande sahélo-sahélienne (BSS), avec laquelle le Sénégal est particulièrement impliqué grâce à son engagement au Mali au sein de la MINUSMA ; le Golfe de Guinée, zone de concentration de trafics maritimes, ouverte au Sénégal, qui dispose de près de 530 kilomètres de côtes vers l’océan atlantique.
Le déplacement du général de Villiers a été marqué par une série d’entretiens officiels destinés à aborder l’ensemble de ces problématiques, ainsi que les questions liées à la coopération militaire bilatérale. Ce dernier point est d’autant plus important que les forces armées sénégalaises sont engagées dans une réforme de leur organisation interarmées qui doit les conduire à adopter un nouveau modèle baptisé « Armées 2025 ». Le général de Villiers a ainsi rencontré son homologue le général de corps d’armée Mamadou Sow, le ministre des Forces armées, M. Augustin Tine et a été reçu en audience par le Président de la République sénégalaise, M. Macky Sall, à son retour du sommet de l’Union africaine, à Malabo.
L’excellence des relations entre les armées française et sénégalaise a été marquée par la remise, d’une part, des insignes d’officier de la Légion d’honneur au général de corps d’armée Sow, d’autre part, des insignes de commandeur du Lion d’Or, plus haute distinction sénégalaise, au CEMA français.
Cette visite à également permis au général de Villiers de se faire présenter les missions et les problématiques des éléments français au Sénégal (EFS). Il a aussi rencontré les militaires et les civils des armées qui font vivre ce pôle de coopération, ainsi que leurs familles.
Héritiers des Forces françaises du Cap Vert (FFCV), les EFS sont organisés, depuis le 1er août 2011, sur le modèle d’un pôle opérationnel de coopération (POC). Ce modèle est centré sur l’accompagnement des forces africaines dans le cadre de formations dispensées au travers de détachement d’instruction opérationnelle ou technique (DIO ou DIT). Il vient compléter le dispositif des forces de présence (FP) qui, comme à Djibouti et bientôt en République de Côte d’Ivoire, repose sur une logique de réservoir de forces.
Forts d’environ 330 militaires et civils des armées, les EFS mettent en œuvre une coopération opérationnelle bilatérale et régionale avec l’ensemble des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Près de 200 actions de formation sont planifiées au titre de 2014. Cet effort s’inscrit prioritairement en soutien direct de l’opération SERVAL et de la MINUSMA, à travers une contribution à la mise en condition opérationnelle des contingents africains destinés à s’engager au Mali. Il s’étend également aux questions de sécurité dans le Golfe de Guinée, avec la promotion de l’action de l’Etat en mer (AEM). Cette démarche explique les interactions fréquentes entre les EFS et la mission Corymbe déployée de façon quasi permanente dans la zone.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense