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L’OTAN au cœur de la dissuasion française : se connaître pour mieux se comprendre

Mise à jour  : 24/05/2016

Le 26 avril 2016, à l’île Longue, base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), le général d’armée Pierre de Villiers a accueilli, au nom du ministre de la Défense, le secrétaire général de l’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), monsieur Jens Stoltenberg qui était accompagné d’une délégation du Conseil et du Comité militaire de l’OTAN.

Destinée à présenter les forces nucléaires stratégiques et leurs deux composantes, cette visite a permis aux membres de la délégation de l’OTAN de prendre la mesure de leur contribution à la dissuasion globale et à la sécurité des Alliés. De fait, bien que la France soit autonome et souveraine dans ce domaine, ce qu’incarne le site hautement symbolique de l’Ile Longue, le CEMA a rappelé que « les forces nucléaires stratégiques de la France, qui ont un rôle de dissuasion propre, contribuent aussi à la dissuasion globale et à la sécurité des Alliés ».

En matière de doctrine, le CEMA a naturellement renvoyé ses interlocuteurs au discours prononcé à Istres par le président de la République, chef des armées, le 19 février 2015. Son propos a donc davantage porté sur son analyse du contexte sécuritaire actuel et sur les conséquences à en tirer, dans lesquelles s’insère naturellement la dissuasion.

Tirant le constat d’un monde où la dangerosité augmente alors que « nos moyens sont comptés », le général de Villiers a insisté sur l’obligation de préparer les armées et les organisations collectives, comme celle de l’Alliance, à assumer un avenir « dont nous ignorons quelles seront la topographie et la dynamique des crises dans les dix ans à venir ». A cet égard, il a souligné l’importance pour la France de continuer à disposer d’un modèle d’armée complet et cohérent donnant la possibilité d’agir. « Nous avons une guerre à gagner » contre « ceux qui cherchent à nous détruire », comme aujourd’hui « les terroristes islamistes radicaux qui ciblent nos sociétés », et nous devons également défendre nos intérêts vitaux et pouvoir « contenir la résurgence d’une menace interétatique ». En cela, la dissuasion est la première des briques de ce modèle, a-t-il rappelé à ses interlocuteurs.

Cette visite du secrétaire général de l’OTAN s’inscrit dans la continuité de la réunion des ministres de l’OTAN (10-11 février) au cours de laquelle il avait salué les « compétences et le professionnalisme de la force stratégique nucléaire française » et réaffirmé la capacité nucléaire de l’OTAN. À moins de trois mois du prochain sommet de l’OTAN qui aura lieu à Varsovie, il a salué la contribution de forces conventionnelles et nucléaires françaises à la sécurité et à la défense collective de l’Alliance.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense