« J’attends de vous que vous soyez des chefs ! »

Le CEMA leur a tout d’abord livré son analyse du contexte sécuritaire, insistant sur de la profonde évolution de la physionomie des crises. Prenant acte de leur intensité et de leur simultanéité, il a rappelé qu’elles conduisent déjà à un engagement important de nos armées. Face à cette réalité, il a souligné l’importance de disposer d’une « stratégie de réponse à la fois globale et échelonnée, c’est-à-dire conservant une profondeur stratégique», pour envisager de gagner non seulement la guerre, mais surtout la paix.

Le général Pierre de Villiers a aussi mis l’accent sur la transformation des armées. « La transformation n’est pas une fin, c’est un moyen ! ». Un moyen pour parvenir à un nouveau modèle, dont la pertinence est confortée à la lumière des opérations que nous menons et des menaces auxquelles nous devons faire face. A cet égard, il a rappelé la cohérence entre le livre Blanc, qui explique le choix de ce modèle à horizon 2025 et l’actualisation de la loi de programmation militaire, qui confirme le bienfondé du modèle tout en l’adaptant et le traduit, en termes capacitaire et budgétaire, à horizon 2019.

Le CEMA a souhaité que les futurs chefs militaires gardent en mémoire les changements portés par cette actualisation de la LPM en insistant notamment sur la cohérence d’ensemble.

Il a, enfin, exprimé ses attentes à l’égard des stagiaires de cette promotion : « j’attends de vous que vous soyez des chefs… des chefs de caractère ». C’est par leur compétence, leur savoir, leur énergie, leur charisme et leur agilité qu’ils deviendront les chefs de demain au service de la France et des Français.

REPÈRES

Depuis 1751, l’École de Guerre, située dans l’enceinte de l’École Militaire à Paris, prépare une sélection d’officiers supérieurs des armées françaises, amies et alliées à devenir les chefs militaires de demain. Elle forme en un an ses stagiaires à assumer des responsabilités d’état-major, de commandement et de direction au sein de leur armée d’appartenance, d’organismes et d’états-majors interarmées ou interalliés, ainsi qu’à tout autre poste où s’élabore et s’exécute la politique de défense.