Vendredi 18 janvier 2019, le chef d'état-major des armées (CEMA), le général d'armée François Lecointre, est intervenu à l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), devant les auditeurs de la 71e session. L’occasion pour le CEMA de rencontrer des civils et militaires aux parcours variés, mais qui aspirent tous à faire de l’institut une plateforme unique de formation, de réflexion et de débats de haut niveau. Il a remercié les auditeurs de donner de leur temps afin de répondre à cette responsabilité collective.
Le CEMA a d’abord abordé le rôle et la place des armées et a rappelé que la revue stratégique affirmait que nous assistons au retour de la guerre comme horizon possible et qu’il faut bien comprendre qu’au cœur de l’efficacité des armées, il y a une culture militaire propre, des vertus propres, des exigences particulières, un statut différent des autres. Intelligence, endurance et performance sont 3 exigences sur lesquelles le CEMA s’est attardé.
L’intelligence : pour comprendre le contexte et les signaux et, si possible les anticiper et concevoir la réponse et l’organiser par la constitution d’un haut-commandement solide et la mobilisation d’experts de haut-niveaux – l’IHEDN y concourant.
L’endurance : il serait vain pour une armée de développer son aptitude à l’effort sans considération pour sa capacité à agir dans la durée. Cet impératif est structurant pour la définition de notre modèle et la conduite de nos opérations, tant sur le territoire national qu’en opérations extérieures.
La performance : ce résultat repose sur la vitalité des vertus militaires élevées au rang de valeurs : le courage, l’esprit de corps, la discipline, l’initiative, la rigueur, l’abnégation. Il repose également, en opération, sur la qualité des matériels et l’aptitude du commandement à bien employer la force grâce aux leviers dont il dispose.
Le général d’armée François Lecointre a ensuite évoqué les axes stratégiques qui guideront l’action dans les prochains mois :
Pour conclure, le CEMA a rappelé que « […] l’ambition qu’il portait pour les armées resterait sans effet si elles n’étaient pas servies par un état d’esprit particulier que je constate chez la très grande majorité des soldats, des marins des aviateurs, d’active et de réserve, ainsi que chez le personnel civil des Armées. Marc Bloch faisait le constat que « le monde appartient à ceux qui aiment le neuf ». Les forces vives des armées, à rebours de l’image qu’on leur prête encore parfois, sont de ceux-ci.»
REPERES :
L’IHEDN est un lieu de formation, de réflexion et de débats de haut niveau sur les questions stratégiques. Il réunit chaque année une centaine de responsables qui appartiennent à la fonction publique civile et militaire, mais aussi au monde de l’entreprise, ainsi qu’à différents secteurs d’activité en France comme à l’étranger. Au cours d’une année de formation, les auditeurs approfondissent leur connaissance des questions de défense, de politique étrangère, d’armement et d’économie de défense ». Les officiers, auditeurs du Centre des hautes études militaires (CHEM), sont également auditeurs de la session nationale politique de défense de l’IHEDN. En parallèle, d’autres officiers suivent également chaque année la session nationale armement et économie de Défense de l’IHEDN.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées