Du 23 au 25 décembre, le général d’armée Pierre de Villiers s’est envolé vers l’Afrique pour trois jours d’immersion aux côtés des militaires engagées en Côte d’Ivoire et dans la bande sahélo-saharienne.
Dès son arrivée à Abidjan, le CEMA a été reçu en entretien par son homologue ivoirien, le général Soumaïla Bakayoko. Après les honneurs militaires, il ensuite été accueilli au sein des différentes unités des Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) stationnées sur le camp de Port-Bouët. Cette séquence lui a permis de constater la pertinence d’un dispositif qui, après une montée en puissance débutée il y a deux ans, constitue la quatrième force de présence française sur le continent africain en terme d’effectif et l’une des deux bases opérationnelles avancées sur la façade Ouest.
Le CEMA a félicité les militaires et leur commandant, le général Kuntz, pour cette montée en puissance réussie en dépit des nombreuses sollicitations opérationnelles pesant sur les FFCI. Il a également tenu à rappeler toute l’importance de la famille qui donne la force morale au personnel engagé en opération : « vos familles sont, dans une discrétion qui les honore, partie prenante de votre engagement. Leur affection et leur soutien vous donnent toute la force et la détermination nécessaires à l’accomplissement de votre mission ».
Le lendemain, lors de la cérémonie des couleurs, le général de Villiers a renouvelé sa satisfaction vis-à-vis du travail accompli par les FFCI, en soulignant le rôle fondamental qu’il leur revient de jouer dans la région : « Par sa situation à la poignée de l’éventail de différentes zones de crise, la base opérationnelle avancée de Côte d’Ivoire est un élément-clé de notre dispositif de forces prépositionnées. Ainsi, en ce moment même, la compagnie d’infanterie des FFCI est déployée dans la bande sahélo-saharienne, tandis que vos missions permanentes, ici, se poursuivent ».
C’est précisément vers la bande sahélo-saharienne et Niamey qu’il s’est alors envolé pour se rendre auprès du détachement aérien (DETAIR) engagé dans l’opération Barkhane. Le CEMA y a été accueilli avec les honneurs militaires par le général de Woillemont, commandant l’opération Barkhane, le colonel Thomas, commandant la base aérienne de Niamey et le général Garba, chef d’état-major général des forces armées nigériennes avec qui il a pu s’entretenir.
La visite dynamique d’un dispositif articulé autour de Mirage 2000, de drones Reaper, d’un avion ravitailleur C135FR, d’un détachement de transit interarmées et d’un plot SEA, a ensuite permis au général de Villiers d’aller au contact de militaires aussi fiers de partager ce Noël avec le CEMA que du rôle majeur qu’ils jouent au quotidien en BSS. Face aux militaires français, nigériens, mais également allemands et américains présents à Niamey, le CEMA a d’ailleurs tenu à revenir sur la mission « primordiale » du DETAIR : « Les audacieuses opérations menées dans la région et que vous appuyez par votre action, malgré des élongations considérables, perturbent considérablement l’action des groupes terroristes (...) De la diversité des savoir-faire des maintenanciers, des logisticiens, des ravitailleurs, des pilotes, des planificateurs… dépend notre succès en opérations ».
Comme il l’avait fait à Abidjan, le général de Villiers a remercié les familles qui, par leur dévotion et leur soutien, contribuent à l’accomplissement de la mission française dans cette région. Il a eu une pensée toute particulière pour les 16 militaires morts au combat depuis ces trois dernières années avant de réitérer un message d’espérance : espérance dans l’avenir et dans la capacité des armées à faire face collectivement aux menaces du terrain en puisant dans les valeurs de courage et d’abnégation qui font la force des armées.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées