Jeudi 27 avril 2017, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, a participé au comité de défense et de sécurité du G5 Sahel à Niamey à l’invitation de ses homologues du Tchad, du Niger, du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Mali.
Tous les six mois, le comité de défense et de sécurité du G5 Sahel se réunit pour faire un point de situation sécuritaire dans la bande sahélo saharienne et coordonner ses efforts en matière de lutte contre le terrorisme. Lors du sommet du 27 avril, les chefs d’état-major des armées ont particulièrement évoqué la montée en puissance de la Force conjointe G5 Sahel.
Cette réunion se déroule quelques jours après la présentation du concept d’opérations stratégique de cette force conjointe au conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA). Il s’agit d’une avancée concrète et indispensable au processus de construction de la Force.
Ce concept prévoit le déploiement de la Force pour une période initiale de 12 mois renouvelable et un effectif pouvant aller jusqu’à 5 000 hommes, avec des composantes militaire, civile et de police. Le mandat confié à la Force repose sur la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et les trafics d’êtres humains.
En outre, la Force devra contribuer au besoin et à la restauration de l’autorité de l’Etat et au retour des personnes déplacées ou réfugiées. Elle devra faciliter, dans la limite de ses capacités, les opérations humanitaires et l’acheminement de l’aide aux populations affectées tout en soutenant la mise en œuvre des actions en faveur du développement dans l’espace du G5 Sahel.
Le général de Villiers a souligné le travail remarquable effectué pour la création de cette force et a rappelé que la France continuerait à soutenir les initiatives de ses partenaires du G5.
Sur le terrain, pour la force Barkhane, le partenariat militaire conjoint transfrontalier avec les pays du G5 se concrétise aujourd’hui par une présence aux côtés de nos partenaires dans la conception, la planification et la conduite des opérations qui visent à éradiquer l’action des groupes armés terroristes (GAT) en les empêchant de se constituer des sanctuaires en utilisant les frontières.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission consiste à appuyer les forces armées des pays partenaires dans leur action de lutte contre les groupes armés terroristes dans la BSS et à favoriser une appropriation africaine de la gestion des crises.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées