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Au cœur de l'opération Barkhane

Mise à jour  : 27/05/2016

Arrivé le 25 mai 2016 en soirée à Niamey au Niger, le général d'armée Pierre de Villiers a entamé une visite de plusieurs jours pour retrouver les soldats de l'opération Barkhane, avant de participer à la réunion de chefs d’état-major des pays partenaires du G5 Sahel.

Sa première visite était consacrée, dès son arrivée aux aviateurs du détachement Air de Niamey (DETAIR), dont il a souligné l'importance puisqu'ils fournissent "mobilité, surprise et souplesse : les trois clefs pour gagner nos opérations".

Le CEMA se rend régulièrement sur les théâtres d'opérations pour retrouver ceux qui sont engagés dans l'action et pour éprouver les réalités du terrain. "Il est de ma responsabilité de chef militaire de sentir, par moi-même, la situation sur les lieux d'opération" a-t-il lancé aux aviateurs du détachement aérien de Niamey. "Sachez qu'en ce qui concerne les opérations, aucune décision importante n'est prise à Paris sans un contact préalable avec les acteurs de terrain. C'est pour cela que je suis ici".

Le détachement air de Niamey (le DETAIR) est l'une des trois bases opérationnelles permanentes de l'opération et le point d’entrée logistique pour la bande sahélo-saharienne. Il met en œuvre 4 avions de chasse, 6 à 10 avions de transport tactique et stratégique et 5 drones. Le DETAIR est implanté sur le site de l’aéroport international de la ville, dans le cadre de notre coopération bilatérale avec le Niger.

Le lendemain matin, il est allé à la rencontre des militaires français, maliens et nigériens du poste de commandement des opérations tripartite, illustrant sur le terrain l’approche régionale et transfrontalière des pays partenaires. « Unir les efforts, c’est multiplier les effets ! » a souligné le CEMA.

Puis, il a quitté Niamey pour se rendre sur la base opérationnelle de Gao au Mali.

A peine après avoir atterri, il a rejoint le détachement aéromobile pour s'envoler plein Nord, à bord d'un NH90, à la rencontre d'un groupement interarmes blindé récemment engagé en opération dans la région de Kidal.

Après une heure de vol, défiant une météo capricieuse, les hélicoptères ont rejoint la positon du groupement entre Kidal et Gao. Sous un ciel d'Afrique encore menaçant, ils ont réussi à se poser alors qu'un orage d'une rare violence venait de s'abattre sur la position. Le CEMA a donc retrouvé des soldats, au sens propre du terme "rincés", eux qui venaient de passer trois semaines en plein désert, manœuvrant quotidiennement sous des températures avoisinant 60 degrés...

Le contact a été aussi bref qu'intense. Bref, car une nouvelle cellule orageuse se constituait, menaçant le redécollage des hélicoptères. Intense, puisque le général de Villiers a retrouvé des soldats du régiment qu'il a commandé lorsqu'il était colonel - le 501e régiment de char de combat - mais aussi de la brigade qu'il dirigeait comme jeune général - la 2e brigade blindée. Il a pu leur dire sa fierté, son admiration pour la force morale dont ils font preuve - un "atout-maître pour affronter l’adversité" - et sa joie de les retrouver au cœur de la bande sahélo-saharienne.

Comme il l’avait fait la veille devant les aviateurs à Niamey, il a rappelé aux soldats, qu'il a retrouvés à son retour à Gao, la nécessité, pour lui, de ces rencontres régulières au cœur des opérations.

"Votre appréciation de situation, ancrée dans la réalité m’est indispensable" leur a-t-il déclaré, avant de leur témoigner de sa confiance.

Cette rencontre avec les soldats de Barkhane, lui a également permis de saluer, avec leurs camarades, la mémoire du brigadier Mickaël Poo-Sing, du brigadier-chef Michaël Chauvin et du sergent-chef Damien Noblet, morts au combat sur la route de Tessalit il y a six semaines.

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Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense