Jeudi 8 novembre à l’Ecole militaire à Paris, le chef d'état-major des armées (CEMA), le général d'armée François Lecointre, est intervenu à l’Ecole de guerre, devant les officiers de de la 26e promotion de l’Ecole de guerre (EDG).
Le CEMA a tout d’abord salué l’excellence de l’enseignement dispensé à l’EDG, garant du haut niveau de formation de l’institution miliaire. Il a ensuite rappelé qu’ « […] il y a très exactement un siècle, le maréchal Foch, récoltait pour la France ce qu’il avait semé, ici, quelques années auparavant. C’est à l’Ecole de guerre qu’il avait dispensé ses cours sur les principes de guerre ; c’est ici qu’il s’était autorisé à les revisiter. Lorsque le temps de l’action est arrivé, il a trouvé dans cette maturation de la pensée, les ressorts pour aller chercher la victoire dont nous célébrons le centenaire. Cent ans plus tard, […] il est plus que jamais indispensable que nous conservions intact cette tournure d’esprit. […] ».
Le Général d’armée Lecointre a ensuite partagé ses réflexions sur le retour de la guerre comme horizon possible et fait un panorama sur l’évolution du fait guerrier et de la place du soldat. Il a ajouté qu’il fallait réaffirmer la singularité des armées qui ne doit pas être considérée de façon exclusive, mais qui doivent permettre d’assurer notre rôle et de tenir notre rang au service de la France.
Le CEMA a poursuivi son allocution en affirmant que la formation à l’EDG était fondamentale car pour l’emporter, les armées doivent être guidées par des esprits libres, capable en toutes circonstances de s’affranchir des formes usuelle de la menace et de la guerre pour penser, non seulement, ce qui est mais aussi ce qui vient.
Devant les élèves de la 26e promotion, le CEMA a également partagé et expliqué sa vision stratégique, pour « une singularité positive » des armées. Tout d’abord la subsidiarité, principe d’organisation selon lequel la responsabilité d’une action revient à l’entité compétente la plus proche de ceux qui sont concernés par ladite action. Elle est souhaitable pour valoriser l’action de l’ensemble des échelons dans le respect des prérogatives de commandement. Elle est nécessaire pour permettre la saisie d’opportunité et la réalisation de l’effet majeur du chef. Il a abordé dans un dernier temps la question l’ajustement des organisations à la mission des forces et en particulier, les relations entre les armées et le soutien, en retrouvant une plus grande proximité au niveau local.
En conclusion, le CEMA a rappelé que les armées ont été victorieuses en 1918 pour avoir su s’adapter en marchant, dans la douleur, tout au long de la guerre.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère des Armées