Agir avec l’OTAN pour continuer à assurer la défense collective

Face aux nouveaux défis sécuritaires, le CEMA a tenu à rappeler que l’Alliance atlantique demeurait un vecteur de stabilité déterminant, complémentaire des autres organisations, et que la France en était un acteur crédible, écouté et respecté.

Au regard de l’évolution des menaces et des enjeux stratégiques, le CEMA juge essentiel d’adapter les outils de la défense collective. C’est ce que fait l’OTAN, avec la rénovation de sa structure de commandement (NATO Command Structure – NCS), dont SACT est l’un des maîtres d’œuvre. C’est aussi ce que permettent l’optimisation capacitaire et le renforcement de l’interopérabilité développés dans le cadre de l’Alliance atlantique. Pour autant, si l’OTAN demeure bien « le fondement de la sécurité collective, l’émergence de nouvelles coopérations permettrait d’améliorer le partage du fardeau sécuritaire », a indiqué le général Lecointre.

Fort de ce constat, le CEMA a souligné la pleine complémentarité de l’OTAN avec les coopérations initiées en interalliées, que ce soit dans le cadre de l’Union européenne ou au titre de coalitions comme celles portées par l’Initiative européenne d’intervention (IEI). « L’objectif est de renforcer les liens réciproques de solidarité et de défense mutuelle entre pays européens, dans une logique de complémentarité avec les liens de l’Alliance » a-t-il déclaré aux officiers insérés auprès de l’OTAN. « Il est plus que jamais indispensable de travailler à l’élaboration d’une vision commune et de faciliter l’articulation entre ces différents cadres de coopération et d’engagement ».

Au cours de son intervention, il a également tenu à rappeler aux insérés qu’ils étaient « les ambassadeurs » de l’engagement français au sein l’Alliance et demeuraient le maillon indispensable de sa crédibilité : « J’ai besoin de vous et de votre expertise pour porter un message clair et cohérent, indispensable à notre crédibilité au sein de l’Alliance et à la crédibilité de l’Alliance ». Il a souligné que malgré son engagement opérationnel très dense, la France restait impliquée dans les activités de l’OTAN comme, récemment, Trident Juncture, et qu’elle soutenait l’adaptation de la structure de commandement de l’Alliance et les initiatives visant à améliorer sa réactivité.