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À Cognac, rencontre avec les aviateurs

Mise à jour  : 10/06/2016

Poursuivant ses visites de terrain, le général d’armée Pierre de Villiers était hier sur la base de Cognac où il a retrouvé le général d’armée aérienne André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’air.

La base aérienne 709 « Commandant Ménard » offre un large panel des capacités de l’armée de l’air. Elle accueille tout à la fois l'École de pilotage de l'armée de l'air, chargée de former les aviateurs et les pilotes de l’aéronautique navale ;  l'Escadron de drones "1/33 Belfort", qui met en œuvre les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) "Harfang" et  "Reaper" engagés dans l’opération Barkhane ;  des avions de chasse concourant à la posture permanente de sûreté aérienne (PPS-air) ; enfin, elle assure le contrôle aérien de l’espace aérien militaire régional.

La diversité de cette base  a permis au chef d’état-major des armées d’aller à la rencontre d’un large panel d’aviateurs : jeunes militaires en formation,  instructeurs hautement qualifiés, spécialistes des drones, responsables de la sécurité et de la protection, spécialistes de la circulation aérienne... Toujours très marqué et enthousiasmé par de telles rencontres, le CEMA leur a fait part de son admiration et les a salués pour leur professionnalisme.

Repères

BA 709

En janvier 1938, le ministère de l’air décide la création d’un terrain d’aviation sur la commune de Châteaubernard.

Occupées par la Luftwaffe pendant la seconde guerre mondiale, les installations de la nouvelle base aérienne sont bombardées et détruites en 1944.

Dès 1945, une école de pilotage est créée à Cognac pour la formation des équipages de l’armée de l’air sur différents types d’avions.

Entre 1950 et 1961, des avions de reconnaissance et de bombardement stationnent sur la base.

Depuis 1961, la formation initiale des pilotes de l’armée de l’air et de l’aéronautique navale est la mission structurante de la base aérienne de Cognac-Châteaubernard.

A l’été 2009, l’Escadron d’Expérimentions Drones 01.330 « Adour » s’installe sur la base. Il est déclaré opérationnel et passe dans le giron du Commandement des Forces Aériennes le 1er septembre 2010 en prenant le nom d’Escadron de Drones 1/33 « Belfort ».

En 2015 dans le cadre du plan stratégique de l’armée de l’air « Unis pour faire face », l’organisation des  bases  aériennes  ont  été  modifiées  afin  de  gagner  en  cohérence  et  efficience.  Cette  nouvelle  organisation,  dite  de   « base  aérienne  XXI »  a donc été mise en place sur le site de Cognac.

Un peu plus de 1000 personnes travaillent actuellement sur la BA709. Cette plateforme aéronautique est équipée de deux pistes et a une superficie de 465 hectares.

L’Ecole de pilotage de l’armée de l’air « Général Jarry »

L’EPAA 00.315 travaille au quotidien pour former des aviateurs mais aussi au des pilotes de l’aéronautique navale et des pilotes étrangers. Quant à l’avenir, elle est concernée par  la modernisation du cursus de formation des pilotes de chasse, dans le cadre du projet FOMEDEC.

L’EPAA est équipée d’avions école TB30, appartenant à l’armée de l’air,  et de Grob 120, propriété industrielle. La maintenance de ces avions est externalisée.

En 2015, elle a réalisé plus de 17 000 heures de vol et  plus de 4 000 heures de simulation.

FOMEDEC

Le programme de Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse vise à

- remplacer le système actuel de formation de base des équipages des avions de chasse à Tours et Cognac ;

- permettre une activité aérienne sur avion de formation en complément d’une activité sur avion d’arme pour les pilotes du « second cercle » qui ont vocation à renforcer et à soutenir les unités opérationnelles quand elles sont engagées.

FOMEDEC porte sur l’acquisition d’une flotte d’avions, de moyens de simulation au sol et des infrastructures associées. Une prestation de soutien est également prévue. Il s’agit de former une cinquantaine de personnels navigants par an, et d’entraîner une cinquantaine de pilotes de chasse expérimentés. Le volume horaire annuel prévu est de l’ordre de 11 000 à 13 500 heures de vol.

Ce projet s’articule autour de deux volets complémentaires et innovants : un équipement de formation renouvelé et modernisé, et un entrainement évoluant vers un modèle différencié et mutualisé.

ED "1/33 Belfort"

Cet escadron met en œuvre les systèmes de drones MALE de l’Armée de l’air.

Il met en œuvre 2 systèmes Harfang (2 cockpits + 4 avions) et un système Reaper (2 cockpits + 3 avions).

Les Reaper ont franchi récemment le seuil des 10 000 heures de vol dans le cadre de l’opération Barkhane dans la bande sahélo saharienne.

Un troisième système de drones Reaper a été commandé le 7 décembre 2015 par la direction générale de l’armement (DGA), en vue d’équiper les armées en 2019.

Le premier système, livré en 2013, est actuellement utilisé dans le cadre de l’opération Barkhane. Le second, en commande, doit être livré en 2016.

La Loi de programmation militaire, actualisée en juillet 2015, prévoit l’acquisition d’un total de 4 systèmes à 3 vecteurs aériens d’ici la fin 2019.

Ces drones MALE (moyenne altitude longue endurance) sont une composante essentielle de la fonction stratégique « connaissance anticipation ». Ils sont capables d'assurer des missions de renseignement, de surveillance, de reconnaissance et de désignation d'objectifs en opérant, grâce à leur endurance, sur de larges zones, à grande distance et sur de longues durées. Les drones constituent un maillon incontournable des opérations d’aujourd’hui, notamment dans la lutte contre groupes armées terroristes au Sahel.

Cette unité de la BA 709 a participé à l’opération PAMIR (Afghanistan) de février 2009 à mars 2012, à l’opération HARMATTAN (Libye) en 2011, ainsi qu’aux opérations SERVAL (Mali) en 2013, puis BARKHANE (Bande sahélo-saharienne) depuis 2014.

 


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense