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Le noël du président à Niamey : ils étaient là !

Mise à jour  : 15/01/2018 - Auteur : DCSCA - Direction : DCSCA

« Avoir participé à un tel évènement ça marque !». Les 22 et 23 décembre dernier, les personnels du Commissariat des armées ont participé à une mission inédite : accueillir le président de la République et la ministre des Armées pour le réveillon de Noël. Avant de découvrir tous les détails de ces préparatifs dans votre prochain Soutenir, voici en avant-première les témoignages des personnels du GSBdD d’Orléans-Bricy, largement représentés sur la BAP(1) de Niamey (Niger)(2).

Pour le CLC Emmanuel, ce fut probablement le plus grand défi de sa carrière professionnelle. « C’est une grande fierté et un honneur d’avoir eu à cuisiner en ces circonstances. On a eu une grosse pression, celle de devoir bien faire, celle aussi du regard des grands professionnels de l’Elysée qui étaient avec nous, mais le commandement ne nous l’a pas fait ressentir. Moi j’étais confiant. La présentation du gâteau puis la photo avec le président ce fut un grand honneur. Je me souviens m’être dit, en sentant son émotion sincère, que ce n’était plus le président mais l’homme qu’on avait avec nous. Fabien (NDA : le chef pâtissier de l’Elysée) nous a dit qu’on pouvait être fiers de nous, de ce qu’on avait réalisé, avec les moyens rudimentaires qui sont les nôtres. Et ça, ça marque. Je ne suis pas prêt de l’oublier. »

Le CLC Henri-Frédéric a travaillé durant ces quelques jours jusqu’à la limites de ses forces. Lui aussi est intarissable sur ce moment, qui restera marquant dans sa carrière. « Quand j’ai vu la petite larme dans les yeux du président, je me suis dit ouah ! On a réussi à l’impressionner, nous petits caporaux-chefs. Ça m’a ému aussi, mais j‘ai essayé de ne pas le montrer. Ça m’a fait penser à mes anciens qui ont servi dans l’Armée de l’air. Je me suis dit qu’ils auraient été fiers de moi. »

Le BC1 David,  responsable de salle au mess, fut particulièrement à l’œuvre pour la mise en place des moyens et l’organisation de ce service exceptionnel. Il en fallut de l’énergie, pour adapter notre modeste zone vie à une telle déferlante, des journalistes dans tous les coins, une espèce d’ambiance de kermesse joyeuse et légère qui dura une petite semaine. « C’est le meilleur moment du mandat. Le fait de côtoyer d’aussi près le sommet de l’Etat, c’est un honneur, c’est un peu irréel. De voir d’aussi près le président, qui vous serre la main, c’est un moment rare qui restera gravé dans ma mémoire. Ce n’est pas donné à n’importe qui ! Le moment que je retiendrai, c’est quand il est passé derrière la chaîne spontanément pour saluer toutes les équipes du mess, employés locaux et militaires, avec une simplicité qu’on n’aurait pas imaginée. » La nuit fut bien courte pour lui, mais le lendemain matin, à 06h00, le service du petit déjeuner commençait, et il était derrière la chaîne, comme d’habitude, comme si de rien n’était.

Quant au BC1 Thierry, adjoint du foyer Le Harfang, il a travaillé sur tous les aspects logistiques de l’évènement avec les intendants de l’Elysée, rompus à ce genre de rendez-vous. « Le fait de travailler avec les professionnels de l’Elysée a donné de l’ampleur à notre action. Il y a eu un bon contact d’emblée avec eux, c’est comme si on se connaissait depuis longtemps. Il y a eu une belle entente réciproque, c’était un plaisir de travailler dans ces conditions, même fatigués on avait envie de continuer. Quand ils sont partis, on s’est senti soudain seuls. Ils nous manquaient. On est même restés en contact ! »

Le SGT Sébastien, responsable du service général de la BAP Niamey  (et régulateur du pool transport au GS d’Orléans-Bricy) passa lui une drôle de soirée. Et pour cause. Même dans de tels instants, le soutien quotidien continue : « J’ai dû partir en urgence récupérer l’équipage d’un A400M pour le ramener et l’installer en zone vie. Quand on est parti, on dégustait l’entrée, et au retour les convives en étaient au dessert. » Anecdote qui vient nous rappeler que le soutien c’est aussi ça : du dévouement.

Tous furent transcendés par la portée de la mission qu’ils avaient eue à accomplir. Un gros effort a reposé sur les épaules de bien peu, et ça aussi ils en étaient conscients. La satisfaction fut grande, la fierté aussi.

Propos recueillis par le chef DET-SH(3) à Niamey, le CNE Bertrand.

 

 

(1)     BAP : base aérienne projetée

(2)     Sont également présents à Niamey : l’ELOCA de Roanne – les GSBdD de Vannes- Coëtquidan, Metz, Angoulême, Montauban, Epinal-Luxeuil, Angers-Le Mans-Saumur, Marseille, Draguignan, Creil, Strasbourg-Haguenau, Bordeaux, Brest, Cazaux, Brive-la-Gaillarde, Pau-Bayonne-Tarbes.

(3)     DET-SH : Détachement Soutien de l’homme


Sources : DCSCA
Droits : DCSCA