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France - Allemagne, les points communs du soutien des forces

Mise à jour  : 07/12/2015 - Auteur : DCSCA - Direction : DCSCA

Le directeur central du SCA s’est rendu à Berlin fi n septembre pour rencontrer son homologue au sein du ministère fédéral de la défense.
Belle occasion pour mieux connaître l’armée de nos voisins  d’outre-Rhin et, surtout, pour se convaincre de la proximité insoupçonnée des situations et des modèles dans le domaine du soutien des armées.

Quelques particularités...

Si l’on devait résumer en quelques mots les différences entre les armées française et allemande d’aujourd’hui, seules deux caractéristiques fondamentales pourraient être retenues. Côté français, la dissuasion nucléaire constitue un facteur structurant des armées, que ce soit en termes de mission, de moyens humains et financiers mais aussi d’équipements.

Côté allemand, la Bundeswehr, l’armée fédérale allemande, est construite et animée par une série de principes structurants : le citoyen en uniforme et l’Innere Führung, qui structurent le commandement autour des concepts de responsabilité et d’État de droit.Mais au-delà de ces particularités, les deux armées sont aujourd’hui dans des situations de plus en plus proches. Les missions, budgets et effectifs consacrés au soutien des forces en France et en allemagne apparaissent comme tout à fait comparables.

... Beaucoup de similitudes

Avec des effectifs sensiblement identiques, l’homologue allemand du SCa assure la restauration,
l’hébergement et les loisirs des militaires. Il traite les indemnisations des changements de résidence et déplacements temporaires et assure le soutien des forces engagées en opérations extérieures. La filière « gestion bases vie » est également opérée par ce service.

En termes d’organisaion, la structuration du soutien retenue en allemagne est proche de celle en trois niveaux des filières du SCA. On y trouve un échelon dédié au stratégique, un centre expert unique et commun à toutes les filières et enfi n un maillage local de magasins, restaurants … chargés de répondre aux besoins quotidiens des soutenus.

Poussons un peu plus loin l’analyse et attachons nous, tout d’abord, à la fi lière RHL. Après l’échec d’une expérimentation d’externalisation limitée de la restauration, le choix de la régie s’est imposé en allemagne et, avec lui, l’impératif d’une démarche de type rrO²*. ainsi, chacun des 380 restaurants a, ou va, bénéfi cier du même accompagnement visant à ajuster sa performance aux besoins des soutenus tout en s’inscrivant dans le cadre d’une politique globale d’alimentation, qui ressemble fort à notre Politique Interarmées de l’alimentation.

Dans le domaine des déplacements temporaires, le volume de missions réalisées par les militaires
allemands ainsi que les moyens nécessaires à leur traitement sont du même ordre que ceux pris en
charge par le SMOdI et le CaMId.

Mais surtout, alors que la défense de la militarité fait partie du modèle de soutien à la française, l’allemagne s’appuie, pour le soutien des OPeX, sur des structures proches du modèle des dICOM avec des mandats et des moyens comparables. On retrouve là une démarche portée par les mêmes impératifs : assurer, par un service dédié, un soutien performant au plus près des militaires.

Une conclusion s’impose. À l’heure de la transformation du SCa et de la construction d’un nouveau
modèle de soutien commun, analyser les expériences de nos voisins est riche d’enseignements.

Qui sait si ces regards croisés ne portent pas en eux les germes d’une coopération franco-allemande.


Sources : DCSCA
Droits : DCSCA