« Mon chef est une femme. » C’est le thème du débat qui s’est ouvert le 8 mars dernier à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Porté par les stagiaires de l’École de guerre, cet évènement a permis d’évoquer le thème du leadership sous toutes ses formes.
Des invités civils de haut rang, impliqués dans les questions de mixité, ont été conviés à s’exprimer, parmi lesquels Mme Nathalie Brunelle, présidente du réseau TWICE de l’entreprise Total, Mme Léa Salamé, journaliste à France inter, ou encore M. Vicherat, secrétaire général de la société Danone. Du côté militaire, trois figures majeures de la mise en œuvre du Plan mixité : le général Manuel Alvarez, directeur des ressources humaines de l’armée de l’Air (DRHAA), a pris place aux côtés du général Isabelle Guion de Méritens, première femme à avoir été nommée officier général de Gendarmerie, et du vice-amiral (2S) Anne Cullerre, seconde femme à devenir amirale dans la Marine nationale. La ministre des Armées, Florence Parly, est intervenue en fin de soirée par visioconférence.
« Tolérance zéro » et « devoir d’exemplarité »
Au cours de cet évènement riche en échanges, le général Alvarez a rappelé que « toutes les écoles et tous les métiers sont ouverts aux jeunes filles. Le taux de féminisation de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) est supérieur à 23%, faisant de l’AAE l’armée la plus féminisée. » Il a ensuite rappelé les enjeux de la féminisation qui « sont les mêmes que pour la manœuvre RH : attractivité et fidélisation. Il faut attirer dans nos armées beaucoup plus de jeunes filles. Une fois qu’elles y sont, il faut leur offrir les conditions pour qu’elles puissent s’y épanouir. Et il y a là un principe non négociable : tolérance zéro pour tous les comportements sexistes ou le harcèlement quel qu’il soit ! » Pragmatique, le DRHAA voit trois intérêts à la féminisation des armées : « En termes de recrutement, on ne peut pas se passer, aujourd’hui, de la moitié de notre jeunesse française. Ensuite, la richesse d’un groupe provient de sa diversité. Enfin, nous nous imposons un devoir d’exemplarité vis-à-vis de la société. »
La ministre des Armées a, quant à elle, rappelé que « au-delà de la mixité, il est question d’harmonie et de bienveillance (…) dans la sphère familiale comme dans les relations professionnelles ». Et de conclure : « Je pense que nous avons, au ministère des Armées, tous les atouts pour faire progresser la mixité. »
Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace