Le 17 juin a eu lieu sur la Base aérienne projetée au Levant (BAP) un exercice de Personal recovery conjoint entre le Détachement protection (DETPRO), le Détachement chasse (DETCHASSE) et l’antenne médicale. Centré autour du thème de l’éjection d’un pilote de chasse de nuit, l’exercice a permis aux équipes de s’exercer dans plusieurs domaines d’intervention, comme l’appui aérien, le sauvetage de personnel isolé et l’évacuation médicalisée.
Les objectifs de cet exercice étaient « d’observer les méthodes de travail et de renforcer la confiance sur le terrain » estime le capitaine Thomas incarnant le pilote éjecté nommé survivor dans le cadre de l’exercice.
En opération, les pilotes de chasse sont amenés à survoler des zones hostiles et à faire face au risque d’éjection. Au sol, le pilote doit avoir les bons réflexes, maîtriser les procédures d’intervention et l’utilisation de son paquetage de survie, à commencer par une balise de détresse, premier moyen de communication pour signaler l’éjection d’urgence.
« Il s’agit avant tout de faire circuler l’information et être présent sur la fréquence » explique le commandant Vincent, un des deux pilotes intégrés au scénario. L’urgence exige de ne transmettre que l’essentiel. Sur le terrain, l’effectif engagé en l’air comme au sol est relié par des systèmes de transmission. L’enjeu majeur réside dans la bonne compréhension de la situation par l’ensemble des intervenants, afin de récupérer le pilote blessé et de sécuriser la zone.
« La réactivité est critique » retient le commandant Vincent. Lorsque l’appel de la balise est transmis, la procédure de secours est déclenchée. Le contact est établi avec le survivor. Ce dernier, pris à partie, est mis en difficulté. Dans les airs, deux pilotes se dirigent vers le sinistré à l’aide des coordonnées communiquées pour y effectuer une patrouille et une démonstration de force (Show of force). Au sol, une section de fusiliers de l’air est engagée pour retrouver le pilote, apprécier la situation, réaliser les gestes de premier secours et le mettre hors de danger. Instantanément, une équipe d’intervention médicale prend le relais pour évacuer le pilote en toute sécurité.
Grâce à l’action d’une cellule d’animation de l’exercice appelée white cell, les équipes ont répété dans des conditions réelles. L’intérêt principal de cet exercice consistait à éprouver la complémentarité des moyens aériens et terrestres, ainsi que l’importance de leur interopérabilité.
Sources : EMA COM