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À la découverte du régiment

Mise à jour  : 16/04/2013 - Auteur : LTN E. Rossi - Direction : DICOD

Les périodes militaires découvertes (PMD) sont des phases d’immersion destinées à faire découvrir l’armée de Terre par des activités physiques et militaires, en développant le goût de l’effort et en initiant aux techniques et au métier de soldat.

Un lundi matin au 3erégiment parachutiste d’infanterie de marine (3eRPIMa). Arrivés la veille au soir, 29 jeunes commencent leur PMD et finalisent les formalités d’accueil. Parmi les plus emblématiques, la perception du paquetage qui les équipera une semaine durant. Si certains jeunes sont déjà engagés dans un processus de recrutement, les profils sont disparates. À 23 ans, Arthur Graz suit un master en management à Poitiers. Il profite des vacances scolaires pour toucher du doigt le métier de militaire. « Je ne veux pas d’un métier “plan-plan”. Je recherche l’action que la vie civile ne peut pas m’apporter au quotidien. Le centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) de Poitiers m’a orienté vers cette PM. Ce stage m’a convaincu. Dès mon retour, je passerai mes tests au groupe des services d’évaluation et j’entamerai les démarches. Je veux pouvoir choisir mon régiment et gravir les échelons en interne », confie-t-il.

Cette PMD, d’une durée de cinq jours, doit permettre aux jeunes de découvrir les différents emplois exercés au sein de l’armée de Terre en tant que soldat. Il s’agit avant tout de donner envie aux candidats de poursuivre une expérience militaire et de leur présenter les différents parcours professionnels.

Après une séance d’initiation au parcours d’obstacles, c’est dans le gymnase que les stagiaires se rassemblent, pour une instruction sur l’ensemble de parachutage du combattant1(EPC). « Moi, c’est ça que je veux faire : être para ! »,s’enthousiasme Benjamin Jente. Arrivé tout droit de Draguignan, ce jeune homme de 19 ans veut être militaire depuis sa plus tendre enfance. « J’ai déjà fait du saut à l’élastique. J’aime le sport et les sensations fortes. J’ai assisté aux portes ouvertes, j’ai creusé le sujet et le CIRFA m’a conseillé puis dirigé là où il fallait. J’attends le retour de la commission de recrutement, pour une incorporation en mai. En attendant, je m’entretiens pour être au top ! », poursuit-il avec assurance. L’instructeur vante les capacités de l’EPC, sous l’œil attentif des jeunes volontaires prêts à essayer et manipuler dorsal, ventral et gaine ou encore à se placer dans le harnais suspendu.

Initiative

« Je me suis mis à la place du jeune et de ses attentes pour élaborer un programme et je l’ai confronté à ce que le régiment peut proposer », explique l’adjudant Jean-Philippe Chaigneau, sous-officier instruction au 3eRPIMa. Le programme de ce stage est en effet laissé à l’initiative des unités organisatrices. Celles-ci doivent faire preuve d’une grande imagination et d’une bonne adaptabilité pour répondre, dans la limite de leurs moyens, aux attentes des volontaires. « Outre sa spécialité troupes aéroportées (TAP), le régiment est en mesure de proposer une présentation d’un groupe de combat et du groupe commando. Il peut mener des séances de simulateur d’instruction technique de tir aux armes légères (SITTAL), de marche, de parcours d’obstacles et de courses d’orientation, faire une présentation des traditions et des rations de combat, énumère l’adjudant, avant d’insister : Nous devons être force de proposition et offrir un maximum d’activités. »

Tester la motivation

La PMD est un outil d’aide au recrutement permettant de voir ce que les stagiaires « ont dans le ventre ». En conséquence, la priorité est donnée aux candidats à l’engagement pour lesquels le conseiller en recrutement estime qu’il est nécessaire de tester la motivation. En fin de stage, le chef de section reçoit chaque élève et remplit une fiche d’appréciation qui aiguillera le CIRFA sur son choix, pour ceux qui souhaitent déposer un dossier. Depuis 2013, c’est la brigade du régiment concerné qui rassemble ces appréciations et se porte garante du sérieux de l’encadrement. « Les jeunes sont volontaires et très curieux. Ils posent beaucoup de questions sur les spécialités. Nous leur présentons les métiers de façon informelle, en créant le dialogue. Il faut être très disponible et pédagogue », reconnaît le caporal-chef Anthony Macia qui encadre sa première PM. Il n’y a pas d’objectif de formation. La PM n’est pas une incorpo. Les jeunes ne sont pas là pour être des soldats. Ils voudraient parfois en faire davantage, mais ils sont conscients qu’en une semaine on ne peut pas tout voir. C’est une phase de découverte ! »

1 Ce nouveau matériel perçu dans les unités des troupes aéroportées est la version moderne de l’ensemble de parachutage individuel (EPI).

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Sources : Ministère des Armées
Droits : Armée de Terre 2013