Accueil | Actualités | La réforme | Dans la main du CEMA Actualités ... La réforme | Dans la main du CEMA

Dans la main du CEMA

Mise à jour  : 04/03/2015 - Auteur : COL Conégéro, LTN Facchin - Direction : DICOD

Du Livre blanc au contrat opérationnel : quatre livrets sous timbre CEMA transcrivent les ambitions de la Nation en moyens pour y répondre. Zoom sur les hypothèses d’engagement des armées.

Le Livre blanc 2013 définit les hypothèses d’engagement (HE) des forces armées permettant de faire face aux différentes menaces qu’il a relevées. Quatre livrets réalisés par l’EMA déclinent précisément les grandes HE des armées, matérialisant ainsi le contrat opérationnel des armées :

- Livret 1 : ce document "cadre" traduit les ambitions politico-militaires du Livre blanc en hypothèses d’engagement ;

- Livret 2 : ce document "cœur" décline la nature, le volume et le niveau de disponibilité requis par armée, direction et service selon le type d’engagement ;

- Livret 3 : prolongement du livret 2, il décrit les capacités interarmées et les contrats transverses : amphibie, contre-terrorisme maritime, OAP, appuis aérien, etc. ;

- Livret 4 : guide méthodologique expliquant la mécanique liant les différents livrets.

« Les livrets 2 et 3 sont des outils dans la main du CEMA lui permettant d’honorer les contrats opérationnels, explique le colonel Olivier Ducret, officier traitant à la division emploi de l’EMA. Le changement apporté en 2013 est qu’il n’y a plus un seul contrat mais trois : à long terme, le modèle pour 2025, à moyen terme, le requis sur 3 à 5 ans et à court terme, le prévisionnel à N+1. » Cette planification des contrats donne aux armées de la visibilité sur plusieurs années et leur permet un ajustement annuel. De plus, chaque armée, direction et service a un contrat opérationnel propre mais certaines des missions qu’il contient exigent des moyens communs. Les contrats sont donc interdépendants : comment réaliser une OAP si l’armée de l’Air ne peut fournir les aéronefs en nombre suffisant ? Si le service des essences des armées doit fermer un de ses dépôts, qu’en sera-t-il du ravitaillement des véhicules passant par sa position ? Au contrat du requis sur 3 à 5 ans d’y apporter des réponses, aux moyens d’objectifs d’atteindre peu à peu le modèle 2025, en s’appuyant sur le cycle annuel de révisions nécessaire du fait des contraintes organiques et des capacités opérationnelles des forces l’année considérée. Une vision en temps réel au moyen d’un tableau de synthèse permet d’ajuster les ambitions à la hauteur de la réalité. « En un regard, les armées sont capables de mesurer l’écart entre ce qui est demandé, ce qu’elles sont en mesure de faire et les incidences sur le contrat. Les armées ont ainsi des contrats accessibles et tenables», conclue le colonel Ducret.


Sources : Ministère des Armées
Droits : Armée de Terre 2015