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[Soutien du combattant] La chaîne soutien au Mali 1/3

Mise à jour  : 17/05/2013 - Direction : DICOD

Épisode 1/3 : l’expédition. Qui prend la décision de projeter équipements et matériel ? Comment se déroulent leur perception en France, leur acheminement et leur distribution une fois arrivés à destination ? Éléments de réponse avec l’ouverture du théâtre malien.

11 janvier 2013 : déclenchement de l’opération Serval au Mali. Des raids aériens sont menés par l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) et l’armée de l’Air. Le lendemain, 200 soldats atterrissent à Bamako. Le 14 janvier, le centre d’expertise du soutien du combattant et des forces (CESCOF) ouvre un centre opérations, prêt à organiser l’acheminement de matériel, d’équipements et de vivres.

Dans cette ouverture de théâtre, la chaîne du soutien « a paré au plus urgent », explique le commissaire en chef de première classe Éric Neumann, chef de la division opérations au CESCOF. Il s’agissait d’assurer en urgence les besoins vitaux des unités. « Le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) souhaitait que les combattants arrivent le plus rapidement possible sur zone. Ils ont été projetés avec la dotation minimale prévue. Le CESCOF a ensuite procédé à un premier envoi massif de rations de combat, de compléments de paquetage et d’effets de protection balistique ; en gros ce qu’il faut pour se battre, s’alimenter et s’hydrater. Nous allons mettre en place le train logistique à présent pour livrer des quantités plus importantes et nous inscrire dans la durée. »

7 000 rations de combat, 21 modules 150, 4 000 gilets pare-balles

« Le CESCOF et les établissements logistiques du commissariat (ÉLOCA) ont fait preuve d'une disponibilité remarquable. Au 21 janvier, 77 000 rations de combat, 21 modules 150, 4 000 gilets pare-balles, entre autres, avaient été livrés pour soutenir nos forces projetées », souligne le commissaire général hors classe Jean-Marc Coffin, directeur central du SCA. Le recensement des besoins opérationnels des unités projetées parvient dans un premier temps au centre interarmées de coordination de la logistique opérationnelle (CICLO). Si les demandes du théâtre sont validées, elles sont traitées par le CESCOF qui débloque des matériels stockés dans les entrepôts des ÉLOCA.

Plus de 100 commandes et 3 000 m3 en 3 semaines

Les ÉLOCA (composés de 85% de civils) ont été mis en alerte à 2h pour conditionner des conteneurs de matériel. « Nous avons immédiatement activé notre "cellule de réaction rapide", composée de civils et militaires d’astreinte », explique le lieutenant-colonel Joël Mousset, directeur de l’ÉLOCA de Brétigny-sur-Orge. Ici, on assure le soutien des théâtres d’opérations, de toutes les bases de Défense de métropole et des DOM-COM en habillement, campement collectif, effets techniques de protection, matériel de vie en campagne et vivres de combat. « Durant trois semaines, les préparations se sont enchaînées, de jour comme de nuit, 7j/7. Plus d’une centaine de commandes ont été honorées, soit un volume représentant 3 000 m3 », ajoute-t-il. Les ressources sont acheminées par voie routière et ferrée tout d’abord vers la base aérienne 105 d’Évreux et la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas.

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Sources : CNE C. Brunetaud/TIM
Droits : Armée de Terre 2013