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CHAMMAL : Fin de mandat pour le National representative du Qatar

Mise à jour  : 12/07/2021 - Direction : DICOD

Après six mois passés en tant que National representative (NR) des militaires français d’Al-Udeid, au Qatar, le colonel Jean-Charles, de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), passe la main au colonel Fabien, également aviateur. À cette occasion, il revient sur ses missions, les événements marquants de son mandat et les leçons qu’il en tire. 

Quelles ont été vos missions au quotidien ? 

En tant que NR, mon rôle a consisté à m’assurer que les moyens aériens français engagés dans l’opération INHERENT RESOLVE (OIR) soient employés au niveau correspondant à leur pleine capacité. J’ai veillé à ce que les missions confiées à nos équipages respectent les directives d’emploi fixées par le niveau stratégique français. Au quotidien, j’ai assuré l’interface entre le directeur du Centre de commandement interallié pour les opérations aériennes (CAOC) et le commandement militaire français, notamment le Senior national representative de niveau opératif (SNR-O) et le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO). 

 

Par quoi a été marqué votre mandat ? 

Mon mandat a été marqué par une bascule de l’opération avec une volonté de la Coalition de contribuer à la montée en puissance des Forces irakiennes tout en leur confiant plus d’autonomie. Mon mandat a aussi été marqué par un regain d’agressivité des milices chiites, avec de nombreuses attaques prononcées contre les implantations de la coalition et l’apparition de la menace drone.  Les avions français ont également participé à deux opérations majeures et deux frappes massives contre l’organisation terroriste Daech. Par ailleurs, les avions français ont parfaitement pris leur place dans le dispositif visant à protéger les troupes au sol et contrôler les espaces aériens face aux intrusions d’autres acteurs du théâtre. 

 

Que retenez-vous de vos six mois à Al-Udeid ? 

Comme dans toutes mes  opérations extérieures, je retiens une aventure humaine riche de rencontres et de travail, dans un environnement international très intéressant. Au niveau de la participation française, je ne peux que souligner notre parfaite interopérabilité. Les moyens aériens français sont parfaitement intégrés au sein de l’opération OIR. La formation, l’expérience et la maîtrise de nos pilotes, équipages et personnels ont depuis longtemps fait leurs preuves. Notre contribution et notre état d’esprit sont très appréciés de nos alliés et maintes fois mis en valeur.

 

Quel est le premier conseil que vous allez donner à votre successeur ? 

Mon successeur bénéficie d’une riche expérience et je n’ai pas vraiment de conseils à lui donner. Si je m’en autorisais un seul, ce serait de continuer à entretenir des relations franches et sincères avec nos partenaires du CAOC, condition nécessaire pour pouvoir bénéficier des bonnes informations au bon moment et pouvoir surmonter les difficultés rencontrées. 

 

Quelles sont les principales difficultés qui restent à aplanir selon vous ? 

Il ne s’agit pas vraiment d’une difficulté, mais dans cette période de bascule, il s’agit d’adapter nos missions aux besoins du théâtre pour continuer à faire briller le drapeau français tout en apportant une plus-value opérationnelle. 

Si vous aviez une chose à ajouter… 

Très souvent, de l’action aérienne dépend la réussite mais aussi la vie de nos frères d’armes au sol. Il faut toujours avoir cela en tête. 

   

 

   

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La Coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant et la France poursuit son effort dans la région car le combat contre le terrorisme continue. L’opération CHAMMAL se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes. 


Sources : Ministère des Armées
Droits : EMA