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Sur les théâtres d’opération, la sûreté aérienne des bases projetées passe également par la lutte antidrone (LAD). Les opérateurs de défense sol-air veillent pour garantir la sécurité des aéronefs, lors des phases de décollages et d’atterrissages, ou des militaires sur la base. Dernièrement, les militaires français, américains et allemands ont pu tester leurs réactions lors d’un exercice grandeur nature en bande sahélo-saharienne.
Le 3 mai 2021, un exercice conjoint a été organisé sur la base aérienne projetée (BAP) de Niamey pour éprouver l’efficacité des militaires français, américains et allemands face à l’intrusion d’un drone ennemi. L’objectif était de tester les procédures, la communication interalliée et le fonctionnement des différents outils d’interception et de neutralisation en cas de survol non autorisé de l’emprise.
Un scénario fictif avait été élaboré : un minidrone avait décollé au milieu des installations françaises et survolait différents endroits stratégiques. Les alliés devaient le détecter et réagir. Disposant d’un aéroscope, matériel permettant de repérer la position du drone et son axe de progression, l’US Air Force a rapidement remarqué un mouvement aérien suspect. Les chefs de détachements de protection français et allemands ont été immédiatement prévenus du survol suspect. Un groupe de protection et d’intervention (GPI) est alors lancé à la recherche du télépilote.
Simultanément, les militaires américains ont déterminé les coordonnées précises de localisation du drone et partagé l’information avec leurs homologues. Les équipes spécialisées de lutte antidrone des trois nations ont testé, tour à tour, leur matériel d’interception et neutralisation. L’appareil a pu être immobilisé et contrôlé très rapidement. Au même moment, la pilote du drone, dissimulée derrière un arbre, a été interceptée par l’équipe d’intervention. Mission réussie pour l’ensemble des intervenants, qui ont ensuite débriefé les axes à améliorer pour parfaire un futur déploiement.
L’objectif de cet exercice conjoint était aussi de standardiser des procédures de LAD sur l’emprise, en évaluant les modes d’action et le matériel à utiliser en cas d’intrusion d’un drone ennemi.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace. |
Sources : armée de l'Air et de l'Espace
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