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[Vidéo] De la mer à la terre

Mise à jour  : 06/06/2014 - Auteur : LV Sandra Lewinski - Direction : DICOD

Assaut, raid, évacuation ou démonstration de force, les débarquements amphibies comptent parmi les  opérations d’envergure les plus complexes à mener. Conduites simultanément en mer, sur terre et dans les airs, ces actions requièrent une parfaite coordination entre ces différentes  composantes et une planification précise mais  souple, pour s’adapter aux évènements réels et changeants. La Seconde Guerre mondiale a été « l’âge d’or » de ces opérations dont la plus grande fut lancée le 6 juin 1944 sur les côtes Normandes.

La France et les débarquements amphibies
Dès 1937, sous l’impulsion des Etats-Unis, les opérations amphibies connaissent un développement important et  sont, pour la France, l’occasion de tirer des enseignements stratégiques majeurs après la Libération. Les forces armées  vont, dès lors, développer leur savoir-faire tactique au fil des  conflits coloniaux. Pour pénétrer des espaces ennemis inaccessibles par la voie terrestre ou aérienne, la solution peut être la voie fluviale. L’historien Thomas Vaisset explique : « C’est durant la guerre d’Indochine que la marine suggère de desserrer  l’étreinte autour de Saigon, en embarquant une partie des soldats pour contourner les principales difficultés par la mer. Après avoir remonté l’embouchure du  Mékong,  les navires ont débarqué les troupes et  surpris les Viet Minh. »  Les divisions navales d’assaut (Dinassaut) créées en 1947 succèdent à ces  premières flottilles fluviales, avec pour missions principales de transporter, débarquer et appuyer l’infanterie.  
Pendant la crise de Suez, en 1956, la France opère son véritable premier débarquement maritimes aux côtés des forces britanniques.  L’opération « Mousquetaire »  rassemble une armada de plus d’une centaine de bâtiments de guerre, de bâtiments logistiques et de navires marchands. « Elle constitue une expérience de référence pour l'avenir et le meilleur test possible pour l'outil naval français, en pleine reconstruction. Elle  prouve que la France  maitrise les opérations amphibies », précise Julien Coronat, commandant de la flottille amphibie.
En juillet 2006, le gouvernement français  déclenche l’opération de rapatriement « Baliste » pour  porter secours à 14 000 ressortissants européens piégés dans le conflit israélo-libanais. C’est le plus  gros rapatriement de civils depuis la Seconde Guerre mondiale. Depuis, l’activité des bâtiments de projection et de commandement n’a pas diminuée  avec notamment, la crise ivoirienne ou l’opération Harmattan en 2011.
De nos jours, dans un monde ou 70% de la population mondiale vit à moins de 200 kilomètres des côtes, l’intérêt des débarquements n’a pas changé. Il constitue avant tout « une capacité clé d’entrée en premier ».

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Sources : Ministère des Armées

L’initiative amphibie européenne
Créée en 2000 avec le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne et la France, l’initiative amphibie européenne (IAE) s’est ouverte à d’autres membres consultatifs, et est en passe d’en accueillir de nouveaux. Même si elle est complémentaire d’initiatives bilatérales (France - Grande Bretagne, Espagne-Italie, Grande Bretagne-Pays-Bas), l’IAE permet notamment, de disposer d’une capacité amphibie européenne autonome utilisable dans le cadre de l’UE ou de l’OTAN. Des exercices majeurs comme « Emerald Move » 2010 et bientôt 2015, permettent de tester l’interopérabilité entre les différentes nations. Ils démontrent, dans tous les cas,  la volonté de l’Europe d’être capable de se déployer de manière autonome, que ce soit pour des missions de gestion de crise, de maintien de la paix ou pour des évacuations de ressortissants.