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[Portraits de l'été] Le tour du monde de Bougainville

Mise à jour  : 13/08/2015 - Auteur : Marine Picat - Direction : DICoD

Napoléon Bonaparte, Charles de Gaulle… L’histoire militaire française est ponctuée par de nombreuses personnalités ayant marqué les esprits et trouvé place dans les livres d’histoire par leurs victoires sur les champs de bataille. Mais d’autres, souvent moins connus du grand public, ont également révolutionné l’arme qu’ils avaient choisi de servir ou réalisé des actions d’éclat. À l’occasion de l’été, la rédaction vous fait découvrir chaque jeudi une de ces figures. Aujourd’hui, partons au siècle des Lumières à la rencontre de Louis-Antoine de Bougainville, célèbre pour son tour du monde et sa rencontre avec les Polynésiens.

Louis-Antoine de Bougainville aurait pu être célèbre pour son Traité de calcul intégral qu’il publie en 1754 et 1756, mais on le connaît pour son fameux tour du monde et le livre retraçant son voyage qu’il a écrit par la suite.

Né le 12 novembre 1729 à Paris d’un père notaire, Louis-Antoine de Bougainville perd sa mère à l’âge de cinq ans. Il grandit à Versailles sous la protection de sa mère de substitution et éducatrice, madame Hérault de Séchelles. Mathématicien et avocat, le jeune homme décide, à la mort de son père, de s’engager dans l’armée.

Au Canada, Bougainville participe à la guerre de Sept ans (1756-1763) qui oppose principalement les royaumes de France et d’Angleterre, tant en métropole que dans les colonies. En 1761, Bougainville bascule dans la Marine royale et part en direction des îles Malouines, actuelles îles Falkland, pour y établir une colonie. Cette position stratégique aurait pu être une base d’exploration importante vers le Pacifique et le mystérieux continent austral, mais cinq ans plus tard le royaume de France doit céder cet archipel aux Espagnols.

Fin 1766, le Français embarque à bord de La Boudeuse dans le but de découvrir le Pacifique. Il emmène avec lui trois savants : un jeune astronome et mathématicien, Pierre-Antoine Véron ; un ingénieurs, Charles Routier de Romainville ; et un médecin botaniste, Philibert Commerson. Le bâtiment est rejoint au Brésil en juin 1767 par la flûte L’Étoile et les deux navires partent finalement explorer le Pacifique. L’expédition rejoint Tahiti courant avril 1768, mais ne reste que quelques jours. Durant ce tour du monde, les deux bateaux se rendent aux Samoa, aux Nouvelles-Hébrides, aux îles Bismarck, en Nouvelle-Guinée ou encore à l’île Maurice, sans pour autant pouvoir accoster à chaque étape.

Le livre publié par Bougainville en 1771, Voyage autour du monde par la frégate du Roi La Boudeuse et la flûte L’Étoile, remporte un franc succès auprès de la société mondaine. L’épisode polynésien est le passage phare du livre et le plus évoqué dans les salons.

Son attitude douteuse durant la bataille des Saintes, en 1782, vient entacher le parcours de l’explorateur. Revenu dans la Marine, Bougainville est accusé d’avoir déserté avec les six vaisseaux placés sous ses ordres et ainsi abandonné le navire amiral sur lequel se trouvait le comte de Grasse, alors qu’ils étaient entourés par les Anglais. Il est finalement relaxé lors de son procès en 1784.

Grâce à la chute de Robespierre, l’aventurier échappe de peu à l’échafaud durant la Terreur. Tenu en haute estime par Napoléon, il est fait sénateur et comte de l’Empire. Il préside le conseil de guerre qui juge les responsables de Trafalgar en 1809, sa dernière fonction officielle.

Bougainville meurt finalement le 31 août 1811 au grade de contre-amiral. Depuis sa mort, le cœur de l’explorateur se trouve au cimetière du Calvaire, à Montmartre, et son corps repose au Panthéon.

Son nom est également passé à la postérité grâce à une fleur ramenée du Brésil. Au début du périple, Philibert Commerson découvre une plante grimpante aux couleurs vives. De retour en France, il fait pousser et développe cette espèce, qu’il nomme bougainvillée, ou bougainvillier, en l’honneur du navigateur. Bien plus tard, le naturaliste offre un pied de cet arbuste à Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon 1er.

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Sources : Ministère des Armées