Napoléon Bonaparte, Charles de Gaulle… l’histoire militaire française est ponctuée par de nombreuses personnalités ayant marqué les esprits et trouvé place dans les livres d’histoire par leurs victoires sur les champs de bataille. Mais d’autres, souvent moins connus du grand public, ont également révolutionné l’arme qu’ils ont choisi de servir ou réalisé des actions d’éclat. À l’occasion de l’été, la rédaction vous fait découvrir chaque jeudi une de ces figures. Aujourd’hui, partons à la rencontre du maréchal Ferdinand Foch.
Sa célébrité lui vient de la Première Guerre mondiale, dont il fut l’un des principaux leaders militaires. Redécouvrez la vie et le parcours de Ferdinand Foch, maréchal de trois pays différents.
Né le 2 octobre 1851 à Tarbes, Ferdinand Foch est étudiant à Metz quand survient le conflit franco-prussien de 1870. Marqué par l’événement, il décide de rentrer dans l’institution. Il s’engage alors au sein du 4e régiment d’infanterie et intègre l’École polytechnique dès l’année suivante. Il en ressort officier d’artillerie. Le jeune Foch étudie ensuite à l’École de cavalerie puis à l’École supérieure militaire (ESM).
Il revient à l’ESM en tant que professeur d’histoire militaire et de stratégie entre 1895 et 1901. Foch fait parler sa science de l’offensive, en prenant exemple sur les guerres napoléoniennes. Continuant sa carrière, il devient lieutenant-colonel en 1898, colonel en 1903 et général de brigade en 1907. À cette occasion, il prend le commandement de l’École de Guerre, qu’il tient jusqu’en 1911. En 1913, à la veille de la Première Guerre mondiale, il devient général de corps d’armée.
Le général mène ses premières batailles dès 1914, à la tête du 20e corps d’armée de Nancy. Contraint à battre en retraite lors de la Bataille de Lorraine, sa stratégie de l’attaque à tout prix lui permet de rebondir. Il prend alors le commandement de la IXe Armée, composée de troupes françaises, britanniques et belges, et l’engage dans la Bataille de la Marne. Le Tarbais tente de contourner les Allemands par le nord dans ce qu’on a appelé « la course à la mer ». Il parvient à stopper l’avancée allemande et permet l’immobilisation du front. En octobre 1914, il est nommé commandant-en-chef adjoint de la zone nord, aux côtés du général Joffre. Mais pour la première fois, l’attaque à outrance lui coûte son poste. Il est finalement limogé par Joffre, désormais maréchal, en décembre 1916.
Après un passage provisoire à la tête du groupe d’armée de l’Est en 1917, il devient commandant-en-chef du front de l’Ouest avec le titre de Généralissime en mars 1918. Foch est nommé par Clémenceau, avec qui il partage une amitié depuis que ce dernier l’a placé à la tête de l’École de Guerre. Il repousse les Allemands jusqu’à l’offensive finale qui conduit à l’Armistice, dont il est l’un des signataires, le 11 novembre 1918. C’est pendant son commandement qu’il est élevé à la distinction de maréchal de France en août 1918. Après la guerre, Ferdinand Foch est élu à l’Académie française. Il est fait Field Marshal britannique en juillet 1919 et maréchal de Pologne en avril 1923. Il meurt le 20 mars 1929 d’une syncope cardiaque.
Sources : Ministère des Armées