L’histoire de la Première Guerre mondiale n’a peut être pas encore livrée tous ses secrets. Il y a un an, le 30 novembre 2012, une cérémonie s’est tenue au cimetière de l’Uranie, à Papeete, pour la ré-inhumation de Jean-Baptiste Ceran, un soldat français originaire de l’ile de Tahiti ayant combattu durant la Grande Guerre. Cet événement salué par le ministère de la Défense constitue « un excellent hommage » rendu à tous ceux « Morts pour la France » et pour tous ces « Poilus des antipodes ».
Le polynésien Jean-Baptiste Ceran a été ré-inhumé le 30 novembre 2012 sur son ile d’origine. Combattant « Mort pour la France » en 1917 lors de la campagne de la Nouvelle-Calédonie contre l’Allemagne, il avait été enterré dans une ville du sud-ouest de l’Australie. Cette histoire extraordinaire est arrivée grâce à Olivier Schillé, un historien de Nouvelle-Calédonie.
En juillet 2012, la concession de la sépulture prend fin. Alerté par la situation, Olivier Schillé, s’occupe de prévenir les services de l’État français. La Directionde la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) et l’ambassade de France en Australie effectuent les démarches pour rapatrier le corps à Tahiti. En son honneur, une cérémonie de ré-inhumation est organisée au carré des anciens combattants, à l’Uranie en présence des membres de sa famille et présidée par le lieutenant-colonel Philippe Chauvet, chef de corps du détachement terre Polynésie et du contre-amiral Anne Cullere, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française.
Près de 100 ans après sa mort, c’est donc sur ses terres natales que ce valeureux soldat repose désormais en paix.
Né le 13 novembre 1893 à Uturoa (Raiatea), Jean-Baptiste Tautu Ceran-Jerusalemy devient « engagé volontaire » au détachement d’infanterie colonial de Tahiti. Celui dont on raconte qu’il était capable d’ouvrir des boites de conserve à la seule force de des mains se forge vite une réputation d’homme courageux et participe aux campagnes de Tahiti contre l’Allemagne du 17 août 1914 au 21 janvier 1916. Il embarque sur le vapeur Maitai à destination de la Nouvelle-Calédonie, lieu de regroupement des troupes océaniennes. Promu caporal, il embarque sur le vapeur Gange à destination de la France. Le bataillon mixte du Pacifique vient de naitre, mais Jean-Baptiste ne verra pas la métropole. Atteint d’une maladie à bord du navire, il décède le 4 janvier 1917 à l’hôpital de Fremantle (Australie) au cours d’une escale. |
Sources : Ministère des Armées