Jeudi 25 septembre, le Premier ministre Manuel Valls a présenté un plan d'actions en faveur des harkis. Fort de dix mesures, celui-ci est issu de la volonté du président de la République de rechercher la justice et la paix des mémoires pour les anciens supplétifs de l’armée française durant la guerre d’Algérie et leurs familles. Il est aussi le fruit du dialogue constructif et régulier du secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Kader Arif, avec le G12 harkis, instance de concertation que celui-ci a créée et installée dès son arrivée au gouvernement.
Le Premier ministre Manuel Valls a présenté jeudi 25 septembre un plan d'actions en faveur des harkis. Fort de dix mesures, celui-ci vise une intégration entière des harkis et de leurs familles à la communauté nationale en leur accordant une pleine reconnaissance et une meilleure réparation.
Ces mesures, qui seront applicables dès le 1er janvier 2015, sont également le résultat du dialogue constructif et régulier du secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Kader Arif, avec le G12 harkis, instance de concertation que celui-ci a créée et installée dès son arrivée au gouvernement.
Au titre de la reconnaissance, le gouvernement s’engage à :
- faire connaitre l’histoire des harkis, notamment au travers d’actions éducatives et culturelles ;
- donner à l’ONACVG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) la mission de recueillir les témoignages oraux des harkis ;
- créer un lieu de mémoire et de recueillement au mémorial de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie, quai Branly à Paris ;
- transformer en lieux de mémoire les anciens hameaux de forestage qui accueillirent plus de 10 000 harkis, conjoints et enfants de harkis après 1962, dans des conditions de vie extrêmement précaires, voire indignes ;
- identifier les lieux d’inhumation spécifiques des harkis et de leurs enfants morts à l’intérieur des camps et enterrés de manière anonyme.
Au titre de la réparation, le gouvernement s’engage à :
- créer des comités régionaux de concertation, composés de représentants associatifs des anciens supplétifs et de leurs proches, et destinés à faciliter et simplifier le dialogue avec l’administration ;
- informer les membres de ces comités sur l’accès au logement social et notamment le droit au logement opposable ;
- promouvoir le dispositif des emplois réservés pour les enfants de harkis auprès des trois fonctions publiques ;
- revaloriser l’allocation de reconnaissance de 167 euros par an (pour un montant total de 1 million d’euros par an) ;
- aider au rachat de trimestres de cotisation retraite pour les enfants de harkis, dont nombre ont été victimes de freins dans l’accès à la formation et à l’emploi du fait de leur hébergement dans des camps militaires. Ceux-ci bénéficieront d’une aide forfaitaire de 2 000 euros par trimestre, ce qui représente 60% du coût moyen pour ce type de rachat. Cette aide pourra aller jusqu’à 8 000 euros par personne, pour un rachat de quatre trimestres de cotisations (soit un montant total de 1,8 million d’euros).
Soucieux d'une application rapide de ce plan, le gouvernement a déjà concrétisé un de ses engagements : le 25 septembre, le Premier ministre Manuel Valls a dévoilé en compagnie de Kader Arif une stèle en hommage aux harkis au mémorial de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, quai Branly, dans le 7e arrondissement de Paris.
Sources : Ministère des Armées