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La guerre : pourquoi en parler encore ?

Mise à jour  : 01/02/2012 - Auteur : Sophie Guillou - Direction : DICOD

L’Ecole de guerre, à l’occasion de son premier anniversaire et du baptême de sa 19e promotion, a organisé, le 31 janvier 2012 à l’Ecole militaire, un colloque intitulé : « La guerre : pourquoi en parler encore ? », placé sous le haut patronage du ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Un colloque, intitulé « La guerre : pourquoi en parler encore ? », était organisé, le 31 janvier 2012 à l’Ecole militaire (Paris), par l’Ecole de guerre à l’occasion de son 1er anniversaire et du baptême de sa 19e promotion. Ce colloque était placé sous le haut patronage de Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Les débats animés par Pierre Servant, journaliste spécialiste des questions de défense, ont porté sur « le rapport de la société française actuelle à la guerre : forces et faiblesses », mais également sur « la nécessité pour l’Etat de préparer la communauté nationale à faire face à la persistance du phénomène guerrier ».

Le ministre a prononcé le discours de clôture de ce colloque : « Nous avons le devoir d’en parler car

le conflit porte en lui-même les gènes naturels de la guerre, avant de poursuivre, on ne peut pas accepter l’idée d’un monde unique, qui est une réalité, et ne pas avoir simultanément une réflexion en interne chez les décideurs politiques et par conséquent chez les citoyens. » Pour Gérard Longuet, le mot guerre est devenu trop courant : « On le détourne de sa cruelle vérité en parlant de guerre économique ou financière, […] dans la réalité il s’agit de détruire un adversaire par tous les moyens mais d’abord par la force. » Il a ensuite rappelé : «Il n’y a jamais de guerre à zéro défaut, le défaut est total et permanent, avant de conclure, [qu’il faut] parler de la guerre pour diffuser une culture de l’histoire, une culture du présent et de l’avenir. Parler de la guerre, c’est assurément un moyen de l’éviter car l’on met chacun en face de ses responsabilités. »

L’Ecole de guerre

Située à Paris au sein de l’Ecole militaire, elle prépare les officiers supérieurs des armées françaises, amies et alliées à assumer des responsabilités d'état-major, de commandement et de direction. La promotion actuelle regroupe 290 stagiaires (terre, air, mer et gendarmerie), dont 97 sont des stagiaires étrangers de 68 nationalités. Anciennement Collège interarmées de défense (CID), l’Ecole de guerre a repris, depuis le 20 janvier 2011, lors du baptême de promotion « général de Gaulle » (2010-2011) son appellation abandonnée en 1993. Pour l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, l’appellation « Ecole de guerre » est plus cohérente avec les futures fonctions des officiers stagiaires, dans un cadre interallié où les opérations de guerre se multiplient.


Sources : Ministère des Armées