Lundi 25 juillet 2016, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a présidé à Rennes la cérémonie d’hommage national rendu à Raymonde Tillon. Décédée à l’âge de 100 ans le 17 juillet dernier, cette résistante, déportée à Ravensbrück, a été saluée par le ministre pour sa vie « faite d’engagements et de combats, de souffrances et d’honneurs ».
« J’écris ton nom, Liberté ». C’est le titre que Raymonde Tillon-Nédelec avait choisi en 2002 pour ses Mémoires dans lesquels elle racontait sa vie, guidée par l’amour de la liberté et de la justice. Et c’est cet engagement qu’a tenu à saluer lundi 25 juillet, à Rennes, Jean-Yves Le Drian, lors de l’hommage national qu’il a présidé pour cette femme d’exception qui s’est éteinte le 17 juillet dernier à l’âge de 100 ans.
Née en 1916, orpheline à l’âge de 5 ans, Raymonde Tillon s’engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Livrée aux nazis par le gouvernement de Vichy, elle est déportée à Sarrebruck puis à Ravensbrück. Au péril de sa vie, elle continue à mener des actions de résistance, sans rien renier de ses convictions de jeune communiste.
Intrépide, elle parvient à échapper aux gardes SS lors des marches de la mort et ce, malgré sa grande faiblesse. Pour ces actes, elle a reçu la médaille militaire, la croix de guerre 39-45 puis la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Membre du parti communiste, élue conseillère générale de Marseille et députée des Bouches-du-Rhône de 1945 à 1951, elle en est exclue avec son mari Charles Tillon, lui-même résistant, pour leurs prises de position contre l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie. Elle passe les dernières années de sa vie en Bretagne où elle a choisi d’être enterrée.
« Le destin de Raymonde Tillon a plus que jamais valeur d’exemple, en particulier pour la jeunesse, en qui elle plaçait une confiance sage et sereine », a rappelé le ministre. « Elle a traversé la fureur de ce siècle en ne renonçant jamais à son exigence démocratique. Nous lui sommes reconnaissants d’avoir témoigné, par ses actes, de ce que peuvent la conviction et l’engagement contre l’injustice et l’arbitraire. »
Sources : Ministère des Armées