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[Vidéo] Des mesures pour améliorer la disponibilité des aéronefs militaires

Mise à jour  : 13/12/2017 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Lundi 11 décembre 2017, la ministre des Armées, Florence Parly, s’est rendue sur la base aérienne 105 d’Evreux (Eure) afin d’annoncer son plan de modernisation du maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique. Un sujet majeur alors que le taux de disponibilité des aéronefs militaires est en moyenne inférieur à 50%.

Création d’une direction de la maintenance aéronautique, meilleure coordination des relations entre armées et industriels, étude de la possibilité de donner au Service industriel de l’aéronautique (SIAé) davantage de liberté d’action : telles sont les principales mesures annoncées par la ministre sur la base aérienne 105 d’Evreux ce lundi 11 décembre. Des mesures qu’elle entend prendre afin d’améliorer le MCO aéronautique, terme utilisé pour désigner l'ensemble des actions qui permettent aux équipements de fonctionner (réparation, rénovation, changement de pièces détachées, etc).

Partant du constat que la disponibilité actuelle des aéronefs militaires est trop faible (44% aujourd’hui contre 55% en 2000 pour un budget de 4 milliards d’euros en 2017), la ministre a déclaré ne pas « se résoudre » à cet état de fait dont les conséquences sont négatives : les équipages s'entrainent moins, les formations de pilotes sont contraintes, les techniciens sont sur-sollicités, le coût de l'heure de vol augmente.

 

 

Partant d’un audit réalisé à sa demande par Christian Chabbert, ingénieur général de l’armement, la ministre a annoncé les mesures suivantes :

  • création de la direction de la maintenance aéronautique (DMAé) sous l’égide du chef d’état-major des armées : le recours à des contrats de soutien longs et globaux qui responsabiliseront de bout en bout un industriel unique sera généralisé ;
  • meilleure coordination des relations entre armées et industriels. Le recours aux plateaux industrie-forces et aux guichets logistiques industriels sur les bases aéronautiques sera systématisé ;
  • étude de la possibilité de donner au SIAé davantage de liberté d’action, en matière d’achats industriels, de partenariats ou de ressources humaines. Quelle que soit l’option choisie au final, il restera une entité publique.

Objectifs affichés : supprimer les interfaces inutiles, aligner les travaux dans une logique de performance, accorder des responsabilités globales de bout en bout et sans dilution afin d’éviter à l’avenir ce qui existe aujourd’hui pour l’hélicoptère Tigre. La maîtrise d’ouvrage étatique doit ainsi piloter plus de 30 contrats différents sur cet appareil…

« Le taux de disponibilité ne va pas grimper du jour au lendemain », a déclaré la ministre, « c'est un sujet compliqué et la réforme doit être menée intelligemment pour qu'elle fonctionne. Je suivrai ce dossier de très près, avec une exigence de résultats concrets en 2020 ».

Le MCO aéronautique aujourd’hui

Le MCO aéronautique concerne trois entités phares au sein des armées :

  • 16 000 personnes dans les armées
  • 1 400 à la SIMMAD (Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la Défense) : structure en charge de la maîtrise d'ouvrage
  • 4 500 au SIAé : entité publique

Le taux de disponibilité des aéronefs (le nombre d'avions/hélicoptères/drones qui sont en état de voler) est en moyenne inférieur à 50%. Ce taux est de 80% environ en opérations mais de 30% pour les aéronefs en métropole.

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Sources : Ministère des Armées