La culture du risque était au cœur des débats qui se sont tenus dans le cadre du colloque annuel de l’Ecole de guerre, l’Ecole nationale d’administration et l’école des Hautes études commerciales, vendredi 1erjuin 2012.
Le colloque annuel, organisé conjointement par l’Ecole de guerre (EDG), l’Ecole nationale d’administration (ENA) et l’école des Hautes études
commerciales (HEC), a réuni les cadres de l’Etat, des armées et de l’entreprise, à l’Ecole militaire (Paris), vendredi 1er juin 2012, sur le thème « Agir dans l’incertitude : quelle place pour la vision du décideur et la prise de risque ? ».
Une initiative qui traduit un « effort de décloisonnement des élites et des structures », avec pour objectif d’ensemble « élaborer et partager des réflexions sur des thèmes communs qui concernent l’avenir de notre pays », selon les termes employés par le général de division aérienne Pascal Valentin, directeur de l’Ecole de guerre, en ouverture des débats.
Les échanges ont ensuite été introduits par Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires Etrangères, qui a partagé « quelques réflexions découlant de [son] expérience » sur la prise de décision « dans les champs politique, militaire et économique », rappelant en particulier le rôle nouveau et incontournable de la « pression de l’information instantanée ».
Puis les deux tables rondes se sont tenues avec la participation d’intervenants de haut niveau, parmi lesquels Stéphane Fouks, vice-président du groupe Havas et du groupe Euro-RSCG et conseiller politique international, ou encore François-Daniel Migeon, directeur général de la modernisation de l’Etat auprès du ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique.
Les hauts responsables des armées étaient, quant à eux, représentés par le général de brigade François Lecointre, commandant la 9e brigade d’infanterie de marine, et le vice-amiral d’escadre Olivier Lajous, directeur du personnel militaire de la Marine nationale.
La première table ronde a ouvert les débats sur la problématique « agir dans l’urgence ». Elle a mis en évidence la nécessité de « savoir s’entourer », d’« anticiper » les situations difficiles, à travers le développement d’une « culture du risque » et « le maintien de ressources disponibles » en particulier afin d’être ainsi capable de « reprendre l’initiative ». Mais aussi de développer « une gestion et un contrôle de l’information et de la communication », et enfin de savoir « assumer les décisions prises », selon les discussions entre les participants.
La seconde table ronde s’est concentrée sur la problématique « Agir en visionnaire », c’est-à-dire sur la capacité et l’intérêt d’inscrire la prise de décision sur le long terme.
La prochaine édition du colloque se déroulera sans nul doute l’année prochaine sur un thème qui rassemblera à nouveau les responsables et décideurs issus du monde politique, militaire et économique.
Sources : Ministère des Armées
La Revue de la Défense Nationale publie à l’occasion de ce colloque un numéro spécial de ses cahiers entièrement dédié à cet événement et à la problématique « Agir dans l’incertitude ». Les articles ont été rédigés par des élèves de l’Ecole de guerre, de l’Ecole nationale d’administration et de l’école des Hautes études commerciales. L’ouvrage est disponible en consultation libre sur le site internet de la revue.
La Revue de la Défense Nationale publie à l’occasion de ce colloque un numéro spécial de ses cahiers entièrement dédié à cet événement et à la problématique « Agir dans l’incertitude ». Les articles ont été rédigés par des élèves de l’Ecole de guerre, de l’Ecole nationale d’administration et de l’école des Hautes études commerciales. L’ouvrage est disponible en consultation libre sur le site internet de la revue.