5e Forum de Dakar : pour une Afrique en paix

« Sécurité et développement sont les deux faces d’une même pièce, les deux ensembles sur lesquels nous devons agir par tous moyens pour créer les conditions d’une paix durable », a affirmé la ministre des Armées, Florence Parly, lors du Forum de Dakar. La situation en Afrique reste instable. Les ressources du Golfe de Guinée sont gâchées par la piraterie et la pêche illégale quand des populations entières sont affamées. L’épidémie d’Ebola qui ronge la république du Congo ne peut être enrayée lorsqu’un conflit armé empêche l’intervention d’opérations humanitaires.

La paix de l’Afrique appartient à l’Afrique

Dans ce contexte, deux modèles de paix sont actuellement à l’œuvre. Le premier est représenté par l’investissement de la France dans l’opération Barkhane et de la force conjointe G5 Sahel opérationnelle. Mais il « manque d’un appui ferme de la communauté internationale », a expliqué Florence Parly.   Pour le second modèle, il s’agit des opérations de maintien de la paix menées par l’ONU qui « n’ont pas le mandat suffisant pour prendre des risques et contrer pleinement les menaces », a précisé la ministre avant de conclure que « ces deux modèles ne se complètent pas, pas assez en tout cas ». Pour parer à ces difficultés, Florence Parly a souhaité apporter son soutien à l’initiative des nations africaines, notamment la Côte d’Ivoire, pour la création un nouveau modèle d’opérations africaines de paix. Cet espoir pour la sécurité de l’Afrique devra naître d’une coopération entre les nations africaines et les Nations Unies.

L’ONU entame une réforme de ses opérations

La réforme du maintien de la paix engagé par le secrétaire général de l’ONU se verra nourrie par cette nouvelle initiative. Celle-ci permettra d’apporter une réponse adaptée aux conflits et aux besoins des pays meurtris en prenant soin d’intégrer un multilatéralisme international dans le traitement des crises africaines.