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Défense du territoire : Présentation du dispositif de protection et de surveillance de nos approches maritimes

Mise à jour  : 10/02/2016

Du 4 au 18 janvier 2016, le Bâtiment hydrographique (BH) La Pérouse était le bâtiment d’alerte «  Posture permanente de sauvegarde maritime » (PPSM) dans l’océan Atlantique.

La PPSM est un regroupement de missions dont l’objectif est la surveillance et la protection de nos approches maritimes. Ce dispositif contribue de manière permanente à la défense maritime du territoire, ainsi qu’au volet maritime du plan Vigipirate, dans un contexte où la menace en mer ou venant de la mer, n’est pas à exclure.

Le lieutenant de vaisseau Pierre Sithamma, commandant du BH La Pérouse explique les missions PPSM réalisées. «  La semaine passée en mer ne s’est pas limitée à une simple surveillance des côtes pour le La Pérouse. Le Centre des opérations de la Marine (COM) de Brest nous a demandé de suivre un navire de commerce en route vers le port de Nantes. La désignation du bâtiment ciblé n’était pas le fruit du hasard. Nous avons été orientés par le centre de coordination de l’information maritime du COM Brest. Le bâtiment ciblé était un navire en provenance du Nigéria. Nous l’avons pisté dans les eaux internationales un long moment. Nous l’avons également interrogé par radio pour en savoir un peu plus sur son équipage, sa cargaison et recueillir du renseignement d’ambiance. L’équipage du La Pérouse est resté à l’affut de tout évènement suspect. Nous avons pu compter sur le concours d’un Falcon 50 de la flottille 24F.Le navire de commerce a jeté l’ancre devant le port de Saint-Nazaire. Deux officiers de police judiciaire sont alors montés à bord du bâtiment de commerce pour mener leur enquête.Même si elle n’a pas été déployée cette fois, notre équipe de visite était prête à intervenir. Elle s’est entraînée pour cela. »

Les opérations effectuées en PPSM s’inscrivent dans un cadre juridique dépendant de la zone où elles ont lieu.Dans les eaux territoriales, les visites de sûreté sont habituellement menées par des officiers de police judiciaire. C’est pourquoi l’équipe de visite qui est intervenue à bord du navire cible était composée de gendarmes maritimes du PSMP de Brest plutôt que de marins du bâtiment hydrographique La Pérouse.S’il ne peut faire une visite avec autant de latitude qu’un officier de police judiciaire dans les eaux territoriales, le commandant d’un bâtiment de la marine a toute légitimité pour intervenir dans les eaux internationales. Il peut être renforcé par des capacités commandos dans le cadre d’une intervention nécessitant des moyens et des compétences plus spécifiques (cas de la lutte contre le terrorisme ou de la lutte contre la piraterie).

Le BH La Pérousefait partie de la vingtaine de bâtiments constituant la flottille d’alerte PPSM pour la zone Atlantique. Sa robustesse et ses capacités hauturières lui permettent de remplir la mission PPSM, non seulement près des côtes mais aussi dans les eaux internationales. Habitué à sillonner les côtes de France plus de 100 jours par an, le BH La Pérouse a pour mission principale de cartographier au profit du service hydrographique et océanographique de la Marine les approches et de rechercher des obstructions sous-marines qui s’y cachent.

En outre, le La Pérouse a su montrer, par la mission PPSM, qu’il est un maillon essentiel et polyvalent de la fonction garde-côtes.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense