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FAPF : évacuation médicale à Tenarunga, une première et un succès

Mise à jour  : 24/08/2018

Le 18 août, les forces armées en Polynésie française ont déployé le Dauphin du détachement 35F de Tahiti pour réaliser une opération d’évacuation unique la plus lointaine jamais réalisée par cet aéronef. Avec un total de 14 heures de vol pour 3 426 km parcourus, l’hélicoptère des FAPF a réalisé l’équivalent d’un vol entre Helsinki et Gibraltar pour porter secours à ce patient en détresse.

« Dans le cas d’un atoll éloigné, explique le capitaine de frégate Gilles, officier de permanence ce jour-là, il faut s’assurer de pouvoir avitailler l’hélicoptère, tout en essayant de rapatrier au plus vite le patient ». Deux vecteurs, un hélicoptère et un avion, ont été employé en parallèle pour réaliser cette mission. Le détachement de la Flottille 35F basé à Tahiti, qui met en œuvre les hélicoptères Dauphin N3+, devait ainsi assuré la récupération du patient sur l’atoll pour le ramener sur Moruroa où un avion Gardian devait assurer son évacuation vers Tahiti.

Le 19 août au matin, l’équipage d’alerte de la 35F a décollé de Tahiti afin de parcourir le long transit vers l’atoll éloigné. L’hélicoptère Dauphin s’est posé et a avitaillé à Fakarava, puis Hao et enfin Moruroa où l’a rejoint l’avion Gardian de la Flottille 25F, qui acheminait à son bord une équipe médicale et le matériel nécessaire à la médicalisation du patient, ainsi que deux techniciens du détachement 35F chargés du reconditionnement de l’hélicoptère.

Ce dernier a atteint Tenarunga au soleil couchant. La trentaine d’habitants a accueilli avec soulagement l’hélicoptère en lui indiquant une zone d’atterrissage d’opportunité, à proximité des quelques habitations. Le médecin et l’infirmier ont alors procédé à la médicalisation du patient. Deux heures après, l’hélicoptère a pu quitter l’atoll, embarquant cette fois à son bord le patient stabilisé et sécurisé dans une civière, sous la surveillance de l’équipe médicale.

Le Gardian a assuré le relai et procédé au convoyage final de l’équipe médicale et du patient vers le Groupement aéronautique militaire de Faa’a à Tahiti. Le patient a ensuite été acheminé en ambulance vers l’hôpital du Taaone.

Resté à Moruroa, l’équipage de la 35F y a passé la nuit pour se reconditionner après ce long trajet. « Il faut prévoir également tous les aspects logistiques, reprend le capitaine de frégate Gilles. Que ce soit l’ouverture des terrains ou le repos et l’alimentation des équipages, ces évacuations au milieu du Pacifique nécessitent une préparation fine. » Le lendemain, l’équipage a retrouvé Tahiti en fin d’après-midi, après les escales techniques à Hao et Fakarava.Ce succès repose avant tout sur un véritable travail d’équipe, ainsi qu’une coordination sans faille qui est impérative compte tenu de l’immensité du territoire polynésien, et ses 118 îles et atolls dans la zone de responsabilité des forces armées en Polynésie française.

Les 900 militaires des forces armées de Polynésie française constituent un dispositif interarmées à dominante maritime prépositionné qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Pacifique ». Il permet à la France de pouvoir assurer sa souveraineté, y compris sur ses territoires éloignés, d’intervenir en cas de catastrophe naturelle mais également de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense