Le 21 juin 2016, le remorqueur-ravitailleur Révi a quitté la Polynésie française pour rejoindre la métropole, après 18 ans de déploiement au sein des Forces armées en Polynésie française. L’équipage de 34 personnes a embarqué pour 107 jours de mer et 12 escales, avant de rejoindre Brest le 8 octobre 2016.
Le Révi est arrivé en Polynésie française le 28 avril 1985. Il a ensuite rejoint Moruroa le 5 mai 1985, avant de revenir à la base navale de Papeete le 1er juin 1998. Depuis cette date, le remorqueur a contribué à une large partie des missions confiées aux FAPF qu’il s’agisse d’exercer la souveraineté sur leur zone de responsabilité permanente, d’appuyer les opérations interministérielles et/ou multinationales ou encore au titre de participer aux activités relevant de la coopération régionale.
Le remorqueur a ainsi réalisé de nombreuses missions dans le cadre du soutien au Centre d’expérimentation du Pacifique. Il a apporté son concours à l’action de l’État en mer, notamment dans la sauvegarde maritime, la surveillance de zone ou encore la lutte antipollution. Il a également réalisé des missions de transport et d’hébergement de personnel lors de visites d’îles ou atolls, de transport de matériel et de tournées administratives au profit du Haut-Commissariat de la République en Polynésie française. Enfin, il a participé à de nombreux travaux portuaires.
Le Révi a également réalisé des missions plus exceptionnelles. En octobre 1998, il a participé au repêchage de la capsule ARD lancée par la fusée Ariane 503. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 2002, il est intervenu sur le paquebot Wind Song en feu et à la dérive au large de Bora Bora. En septembre 2009 il a transporté 1 000 m3 de fret (vêtements, vivres, groupes électrogènes etc.) au profit des îles Tonga, dans le cadre d’une mission de soutien humanitaire.
A son retour en métropole le Révi sera retiré du service actif et démantelé. Il sera alors remplacé par un nouveau bateau, le bâtiment multi-missions Bougainville. Le retrait du service du Révi s’inscrit dans le cadre de la modernisation des équipements de la Marine nationale, concourant à la dynamique générale de transformation des armées. Modernes et polyvalents, le bâtiment multi-missions permettra aux forces de souveraineté d’assurer la continuité de leur mission, dans l’attente du programme BATSIMAR (horizon 2024).
En coordination avec les Forces armées de la Nouvelle-Calédonie, les FAPF constituent un dispositif aéromaritime de premier plan sur le théâtre « Pacifique ». L’importance stratégique du dispositif des forces prépositionnées a été confirmée par le nouveau Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense