FAG : Coati II, patrouille transfrontalière sur le Maroni

Durant 4 jours, 26 militaires français, deux gendarmes et 21 militaires surinamais ont eu pour objectif de perturber l’activité des orpailleurs illégaux et entraver leur chaine logistique. L’opération a également constitué une opportunité de montrer aux populations du fleuve la coopération qui existe entre la France et le Surinam.

En pleine saison des pluies, le fleuve Maroni et ses affluents sont particulièrement empruntés par les garimpeiros : la zone de « l’enfant perdu », au Nord de Maripasoula est une zone fortement touchée par l’orpaillage illégal. Pendant qu’à terre les patrouilles françaises maintenaient une pression permanente sur les garimpeiros, le détachement franco-surinamais avait pour objectif de découvrir les zones de chargement et de déchargement de part et d’autre de la frontière et de contrôler les pirogues circulant sur le fleuve.

Soixante-dix-sept pirogues ont ainsi été contrôlées de part et d’autre des deux berges. De nombreux plots logistiques ont été également découverts et détruits.

Après un échange entre les états-majors pour uniformiser les procédures opérationnelles en février 2016, cette seconde opération transfrontalière de l’année constitue une progression significative de la coopération franco-surinamaise pour la prise en compte des trafics illégaux, plus particulièrement l’orpaillage illégal. Effectuées à un rythme régulier sur le Maroni, ces patrouilles permettent de suivre l’évolution de la situation le long des 520 kilomètres de frontière que la France partage avec le Suriname.

A 7000 km de la métropole, les Forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.