Le 8 mars 2016, s’est tenue à la préfecture de Fort-de-France la conférence maritime régionale de la zone maritime Antilles, sous la présidence de monsieur Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de la Martinique et délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer aux Antilles et du contre-amiral Olivier Coupry, commandant la zone maritime Antilles.
Monsieur Michel Aymeric, secrétaire général de la Mer, monsieur Jacques Billant, préfet de la Guadeloupe, monsieur Éric de La Moussaye, ambassadeur de France auprès de l’organisation des États de la Caraïbe orientale, monsieur Éric Corbeaux, procureur de la République de Fort-de-France et le commandant de la zone maritime Guyane ont participé aux travaux, aux côtés d’une soixantaine de responsables des différents services participant à l’action de l’État en mer (Marine nationale, douanes, directions de la mer et gendarmerie).
La conférence maritime régionale était organisée autour de trois tables rondes.
La première était consacrée à la lutte contre le narcotrafic en mer. Elle mettait l’accent sur la nécessité d’intensifier les liens interalliés, interservices et intercomposantes afin de mieux lutter contre les trafics maritimes, et sur les nouveaux moyens dont bénéficieront prochainement la douane et la Marine nationale (des avions beechcraft et un bâtiment multi-missions notamment).
La seconde table ronde portait sur l’évolution des menaces et des risques en mer dans un contexte d’accroissement du trafic maritime (croisiéristes, plaisanciers,…). Les participants ont ainsi souligné l’augmentation des interventions du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage des Antilles-Guyane sur des opérations de sauvetage. Cette réalité oblige à une réflexion constante pour améliorer la prise en compte des sinistres susceptibles de se déclarer sur un navire de croisière (feu, perte de stabilité, épidémie…). Les exercices interministériels, interalliés et intercomposante évoluent ainsi afin de rapprocher les services engagés sur ce type d’intervention et étendent progressivement leur zone d’action. Des exercices devraient ainsi avoir lieu prochainement en Guadeloupe et dans les Îles du Nord, où le trafic est devenu très important ces dernières années (deux millions de croisiéristes à Saint Martin en 2015).
La troisième table-ronde a mis l’accent sur le volet international de l’action de l’État en mer, imposée par la multiplicité et la proximité des zones économiques exclusives dans la zone Caraïbe. Par exemple, la position de Saint Martin impose une coopération accrue avec Saint Marteen et Anguilla et le sanctuaire Agoa développe des partenariats avec les sanctuaires voisins comme Yarari aux Antilles Néerlandaises. Le Regional Marine Pollution Emergency Information and Training Centre (REMPEITC) basé à Curaçao agit en parallèle à la formation antipollution des États de la Caraïbe.
Concluant les travaux, le secrétaire général de la mer s’est félicité des actions menées et des procédures mises en place depuis la dernière conférence maritime régionale en mai 2013.
Les FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Les FAA conduisent trois missions principales : l’action de l’Etat en mer sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer (DDG AEM) afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer, l’assistance aux populations en cas de catastrophe naturelle et la coopération internationale et inter-administration.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense