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FAA : Dans la peau d’une réserviste du 33e régiment d’infanterie et de Marine

Mise à jour  : 05/04/2016

Depuis le mois d’octobre 2015, le caporal Karen M., 22 ans, s’est engagée comme réserviste au sein du 33e Régiment d’infanterie et de Marine (33e RIMa) des Forces armées aux Antilles (FAA), après une préparation militaire de découverte puis une préparation militaire supérieure.

Un choix qui la satisfait pleinement : « Rentrer dans la réserve a été un moyen pour moi de confirmer ma passion pour ce milieu. J'y retrouve le respect, la discipline, la rigueur et la cohésion que je recherche. C'est aussi un moyen pour moi de connaître et de dépasser mes limites et je suis fière de porter l'uniforme qui symbolise tout cela ».

Pour être toujours prêt à intervenir, les réservistes du 33e RIMa suivent un entraînement opérationnel au même titre que leurs collègues d’active. Régulièrement, la 3e compagnie du 33e RIMa, la compagnie de réserve de Martinique, suit des instructions aux techniques d’intervention opérationnelle rapprochée, au tir, au combat ou encore au renseignement. « Nous avons suivi un entraînement spécifique afin d’être en mesure de faire face à toutes les situations que nous pourrions rencontrer lors d’une patrouille telles que maîtriser un individu menaçant, porter assistance à une personne faisant un malaise ou encore réagir à un colis suspect. »

Durant le pic de la période touristique en Martinique s’étalant de décembre 2015 à avril 2016, les militaires du 33e Régiment d’infanterie de Marine (RIMa) effectuent des patrouilles à l’aéroport Aimé Césaire de Martinique, dans le cadre du plan Vigipirate renforcé.Les réservistes du 33e RIMa participe aussi à ces patrouilles. La motivation du caporal Karen a été décuplée par les attentats du mois de novembre 2015. « Après les attentats de 2015, il fallait réagir. Patrouiller pour assurer la protection de mes compatriotes, c’est concrétiser mon engagement au service de la Nation ».

Une mission articulant plusieurs acteurs, qui s’est bien déroulée selon le caporal : « Nous avons patrouillé plusieurs heures à l’aéroport, par rotation d’équipes, en coordination avec la police aux frontières. Le contact avec la population a été excellent, les gens étaient reconnaissants et semblaient rassurés. La mission s’est poursuivie tard dans la soirée avant le retour au Fort Desaix. Là, il a fallu réintégrer l’armement, les munitions et les divers équipements avant de pouvoir rentrer à la maison, enlever l’uniforme avec le sentiment du devoir accompli, et reprendre ma vie civile ».

Sur réquisition de la préfecture de la zone de défense Antilles, les FAA participent depuis le 3 décembre 2015, en complément des forces de police et de gendarmerie, à la protection de certains points d’intérêt sensibles, définis par la préfecture dans le cadre du plan Vigipirate.

Les FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Les FAA conduisent trois missions principales : l’action de l’État en mer sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer (DDG AEM) afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer, l’assistance aux populations en cas de catastrophe naturelle et la coopération internationale et inter-administration.

La réserve constitue une richesse et un vivier pour les forces armées dont le général d’armées Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) a souligné les valeurs d’engagement et d’unité qui se sont particulièrement illustrées suite aux attentats de novembre 2015. « Une réserve nombreuse et active n’est pas seulement une nécessité, elle est une opportunité et une chance » précisait-il lors de son allocution aux assises de la réserve militaire [lien vers brève] en mars dernier, rappelant l’objectif du président de la République d’en renforcer le volume et l’emploi d’ici 2019 (40 000 réservistes, dont 1 000 déployés en permanence pour la protection de nos concitoyens). Sur le territoire métropolitain comme en outre-mer, la réserve joue un rôle déterminant. 


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense