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Chammal : dans la peau d’un tireur d’élite en Jordanie

Mise à jour  : 03/05/2016

Le caporal-chef Pierrick, 30 ans, est commando-parachutiste. Il est déployé sur la base aérienne projetée en Jordanie. Sous ses traits de jeune soldat se trouve un militaire chevronné et déterminé, à la carrière déjà riche et dont le parcours professionnel l’a amené à devenir tireur d’élite.

En 2007, après trois années passées dans la pâtisserie/chocolaterie, le caporal-chef Pierrick a décidé de se renseigner auprès d’un bureau air d’information, dans l’idée de proposer son savoir-faire aux militaires : « En me renseignant j’ai découvert la possibilité de devenir parachutiste. Ma vie a alors pris un virage ». Le caporal-chef Pierrick s’est engagé comme fusilier-commando. Il a passé trois années au sein de l’escadron de protection de la base aérienne 901 de Drachenbronn, puis a décidé de passer les sélections pour intégrer un Commando parachutiste de l’air (CPA).

Une fois les sélections terminées, il a suivi une formation de trois mois à l’école des fusiliers commandos de l’air, alors implantée à Dijon. « Pour notre premier saut en parachute nous avons embarqués à bord d’un Casa. Dans cet avion nous sommes assis les uns en face des autres, aussi je me rappelle bien des visages tendus de mes camarades, qui tout comme moi allaient sauter dans le vide pour la première fois. » Le caporal-chef Pierrick a été envoyé en septembre 2010 au CPA 30 de Bordeaux, unité qu’il n’a plus quittée depuis.

De nouveaux stages spécifiques lui ont permis de rejoindre un module de récupération au sol en charge des missions de recherche et sauvetage au combat : « au sein de chaque module se trouvent deux tireurs d’élite, c’est en les voyant à l’œuvre que j’ai décidé d’acquérir cette qualification. Au cours de la formation nous nous sommes rendus en Suisse. Pour un tireur d’élite l’objectif est de se camoufler, d’agir sans être repéré, tout en tenant compte des spécificités de l’environnement. Dans ce milieu montagneux les cibles se trouvaient sur le versant d’en face et les vents étaient exceptionnels. »

En-dehors des exercices à l’étranger et des missions courte-durée en outre-mer, Chammal est la cinquième OPEX à laquelle prend part le caporal-chef Pierrick, après le Tchad, le Mali et une mission embarquée à bord du porte-avion Charles de Gaulle.

Au sein de la base aérienne projetée en Jordanie ce tireur d’élite a rejoint le détachement de protection en compagnie de plusieurs de ses camarades de Bordeaux : « Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années et savons pouvoir compter les uns sur les autres en toute circonstance. »

Au quotidien les journées sont rythmées par la tenue de postes de garde et de filtrage, par l’accompagnement et la protection des maitres-chiens lors des vérifications de véhicules et par des patrouilles dans toutes les zones où sont implantées les forces françaises. « Nous sommes chargés d’assurer la protection du site, de son personnel, de ses aéronefs et de ses installations, et ce 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ces tâches sont essentielles au bon déroulement des opérations aériennes ».

Parfois des événements exceptionnels surviennent et demandent encore plus d’investissement aux forces de sécurité du site : « dans le cadre de nos missions j’ai été très fier de participer au dispositif de protection du président de la République lors de sa visite sur la BAP le 19 avril dernier. »

A son retour en France, prévu dans quelques semaines, le caporal-chef Pierrick retrouvera le CPA 30. Jamais à court d’idées pour faire évoluer sa carrière et progresser au sein de l’institution, il se prépare déjà à repartir en OPEX.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense