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Chammal : Dans la peau d’un pistard de Mirage 2000 D en mission de guerre

Mise à jour  : 12/02/2016

Le mécanicien de piste – ou pistard – est responsable de la sécurité du Mirage 2000 D et de son environnement immédiat au moment de son départ et de son retour de mission. Il confie la machine à l’équipage avant le vol. Il est également le premier à recueillir ses premières impressions, avant même que celui-ci ne remette pied à terre pour un débriefing complet avec le reste de la patrouille.

Avant tout départ, le pilote et son pistard effectuent un premier tour avion. Le pistard passe en détail la configuration de l’aéronef et en fait un état des lieux complet avant de le confier au pilote pour le vol. Une fois celui-ci installé en cabine, débute la phase de mise en route. Le pistard s’accroupit pour s’assurer du démarrage du microturbo. Aucun mouvement anormalement lent, aucune vibration suspecte ne peut échapper à  son œil expert. Cette phase est suivie d’une seconde série de vérifications effectuée en coordination avec l'équipage. Le pistard vérifie qu’aucun écoulement d’huile ou de kérosène n’a lieu à l’arrière de l’appareil. Puis, armé de sa lampe torche, il débute son tour avion et tout s’accélère : il se glisse sous la voilure delta de l’aéronef et procède à un ultime contrôle de la fermeture des trappes sur les bidons et la carlingue, de la bonne aspiration des écopes, de l’état des pistons de freins. Ces instants, uniques et privilégiés, reflètent la relation de confiance entre l’équipage et le mécanicien.

Tout est prêt : la patrouille peut enfin partir en mission. Le pistard salue son équipage et le roulage commence.

Au roulage retour, le pilote indique au pistard qu’il a déjà remis la sécurité de son siège éjectable. Débute alors la phase de sécurisation du Mirage 2000 D, allégé de sa munition. Il fait le tour des principales trappes. Les impulseurs des bidons, le tableau d’armement et celui des circuits de carburant sont désactivés un à un. Les pneus et les freins sont de nouveau contrôlés. L’éjecteur du parachute-frein est neutralisé. Une fois les cales mises, le pistard s’assure que le kérosène resté dans les caissons ne s’écoule pas à même le sol.

D’un geste, le pistard signifie qu’il peut couper le moteur et fait attention à ce que les trappes additionnelles se ferment correctement. Les quatre coups frappés sur la cellule indiquent que la procédure est terminée : l’avion est sécurisé.

Le pilote montre sa satisfaction. C’est maintenant à son tour d’encourager le mécanicien de piste au moment de lui rendre sa monture pour qu’il lui apporte tous les soins nécessaires à sa remise en œuvre avant une prochaine mission.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense