Projetée à Niamey depuis fin 2015, dans le cadre de l’opération Barkhane, l’Ingénieur militaire d’infrastructure (IMI) Marilyne, chef du Service local constructeur (SLC), joue un rôle central dans les travaux d’infrastructure de la base aérienne. C’est elle qui assiste et conseille directement le commandement du détachement air pour toutes les questions liées au stationnement de la force : infrastructure, énergie, eau.« Depuis que je suis arrivée, les principaux travaux à superviser ont consisté en la réalisation d’hébergements en dur, d’une nouvelle entrée principale, mieux sécurisée, et de nouveaux locaux pour le groupe de transport opérationnel ainsi que pour le détachement ravitailleur. »
Avant d’assurer ces responsabilités, l’IMI Marilyne a suivi un parcours pour le moins atypique, qui illustre les possibilités d’ascension offertes par les armées. « Après avoir obtenu un baccalauréat professionnel de maître horloger, je me suis engagée dans l’armée de Terre comme militaire du rang, en tant qu’auxiliaire sanitaire, au 1er régiment médical de Metz. C’était un choix affectif, lié à mon grand-père, qui était médecin en chef. J’ai ensuite été affectée au centre de recherche du service de santé des armées, à Grenoble, au bureau infrastructure. Cela a été l’élément déclencheur dans ma réorientation professionnelle. » Avec son Master en poche, l’IMI Marilyne est recrutée en qualité d’officier sous contrat, en 2010, après avoir notamment effectué des missions de courte durée en Guyane et à Djibouti en tant que militaire du rang.
Spécialiste du domaine des techniques d’opérations d’infrastructure de l’armée de Terre, elle a servi à la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives de 2010 à 2014, avant d’être recrutée en tant qu’IMI. Depuis, elle est chargée d’affaires à la section études amont faisabilité de l’établissement du service d’infrastructure de la défense (ESID) d’Ile-de-France.
Barkhane est sa première opération extérieure dans son nouveau domaine de spécialité. Une expérience qu’elle vit pleinement : « Je mesure la confiance que m’ont accordée mes chefs, et la chance que j’ai de travailler sur ce site en pleine évolution, mais aussi avec une équipe très attachante. »
A Niamey, en tant que chef du SLC, elle encadre en effet une équipe de 14 agents militaires et civils. Elle est chargée du suivi des travaux en cours, de l’exploitation et de la maintenance des centrales électriques, ainsi que de l’entretien de tous les ouvrages du site. « Une part importante de ma mission consiste à m’assurer de l’application des directives et règles liées au Code du travail. Cela nécessite une veille permanente, assurée grâce à un travail en étroite collaboration avec les entreprises locales. Le contexte opérationnel exige également une forte réactivité pour toutes les questions liées au soutien au stationnement. Tous les travaux répondent à des besoins bien précis et la bonne exécution des missions dépend aussi d’une infrastructure adaptée à chaque détachement et offrant toutes les garanties de sécurité. »
L’opération Barkhane regroupe 3 500 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense