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Barkhane : Dans la peau du chef de la logistique à Niamey

Mise à jour  : 03/11/2015

Depuis le mois de juin 2015 et pour sa 6e opération consécutive, le commandant Louis a été projeté à Niamey (Niger) comme chef du Centre de coordination interarmées des transports, transits et mouvements (CCITTM).

Entré en service comme sous-officier, le commandant Louis a réussi le concours de l’École militaire interarmes. Il a ensuite choisi l’arme du train pour se spécialiser dans le « mouvement ». Avant d’être projeté à Niamey, il commandait la section « voies ferrées et navigables » au sein du centre des transports et transits de surface de l’armée de Terre, à Montlhéry.

Niamey constitue le point central de toutes les entrées et sorties du fuseau Ouest de l’opération Barkhane. En charge de l’ensemble des transports pour ce fuseau, qu’il s’agisse du personnel ou du fret, en provenance de France ou intra-théâtre, le commandant Louis dirige une équipe de quatre personnes et dispose également de moyens aériens. « Pour schématiser, le détachement Air de Niamey est un peu le hall d’entrée du fuseau Ouest, le CCITTM en est la porte d’entrée et de sortie »  résume le commandant Louis.

En effet, le CCITTM reçoit et envoie le fret de France par A400M, C17 ou Antonov 124 principalement, et dispose d’avions Airbus pour le personnel. En outre, il transporte personnel et matériel sur le théâtre soit par voie aérienne, soit par voie routière (vecteurs de la force ou transporteurs locaux).

Une grosse partie du fret arrive également par voie maritime depuis la France via Abidjan (Côte d’Ivoire). Le commandant Louis a alors en charge l’acheminement de ce fret jusqu’à Niamey pour ensuite le redistribuer, par voie routière essentiellement, vers les troupes positionnées à Gao au Mali, ou à Madama et Aguelal au Niger.

 « La clef de la réussite de notre mission est de ne rien laisser au hasard, la seule inconnue pour les missions du CCITTM reste la météo ; tout le reste doit être planifié. Il faut en permanence anticiper, contacter les autorités aéroportuaires, les douanes, prévoir éventuellement les escortes de convois routiers avec la gendarmerie nigérienne… À l’arrivée ou au départ d’un convoi routier ou d’un avion, nous ne devons avoir à gérer, en conduite, que les aléas

La relève majeure de septembre 2015 pour le fuseau Ouest a constitué un des défis majeurs pour le commandant Louis. Tout en continuant à gérer les flux de fret habituels, il a géré et aiguillé  3 000 passagers, 1 500 militaires arrivés de France et autant qui y sont retournés, accompagnés de 325 tonnes de paquetage et armement. En tout, 218 vols intra-théâtre ont ainsi été organisés par le CCITTM pour le seul mois de septembre.

« C’est un défi de tous les jours, mais chaque soir, nous sommes satisfaits du travail accompli. Si nous ne sommes qu’un de ses nombreux rouages, nous sommes conscients de l’importance pour Barkhane de notre mission et cette lourde responsabilité nous motive. »

L’opération Barkhane regroupe 3 500 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes pouvant agir dans la bande sahélo-saharienne.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense