BARKHANE
La semaine dernière, des attaques ont été conduites par les GAT dans la région de Ménaka et de Mopti au centre du Mali ainsi qu’une attaque IED contre un convoi de la MINUSMA à 50 km au Sud-Ouest de Tessalit.
Les autorités maliennes répondent par une volonté affichée de sécurisation et de protection de la population, singulièrement à Gao. L’opération malienne FILJO a ainsi été un succès comme l’a précisé le gouverneur de Gao en annonçant des arrestations, des découvertes d’armes et de munitions.
Barkhane appuie ce type d’opération tout en poursuivant sa ré-articulation. Ainsi, une opération conjointe a été menée dans le secteur d’Ansongo tandis que la manœuvre des relèves se poursuit.
Les groupements « désert », le groupement aéromobile et le bataillon logistique ont été intégralement relevés, ce qui marque le début du 7e mandat de la Force Barkhane.
Si le rythme des opérations majeures s’est ralenti, les nouvelles unités s’approprient déjà le terrain. Ainsi, mercredi 08 février, une patrouille de sécurisation dans le centre-ville de Kidal a détecté, sur un point de passage obligé, la présence d’un engin explosif improvisé particulièrement dangereux, composé de plusieurs obus. Étant donné le rayon de danger, la patrouille a aussitôt établi un périmètre de sécurité et écarté les habitants présents pour leur éviter toute exposition au danger.
L’intervention de spécialistes en déminage (EOD) a permis la neutralisation de cet engin explosif. Une fois démantelé et mis en sécurité, les différents éléments récupérés ont été transmis au laboratoire CIEL (counter IED Laboratory) de recherche et d’exploitation de la force Barkhane. Ils y ont été analysés dans le but de récolter de précieux indices sur leur origine et leur nature. Les composants actifs de l’engin ont été détruits.
Les mines et les engins explosifs improvisés constituent la principale menace contre les forces internationales, notamment au Mali, mais ils frappent aussi de manière indiscriminée la population civile.
Au cours de la semaine, 70 sorties aériennes ont été réalisées dont 20 de chasse, 20 autres de ravitaillement en vol ou de reconnaissance, 30 de transport.
CHAMMAL
En Syrie, Daech continue de défendre les territoires tenus même si l’étau se resserre peu à peu : Daech est assiégée dans la ville d’Al Bab, encerclée par les forces armées syriennes au sud et par les rebelles syriens soutenus par les forces turques au nord. Près de Raqqah, les forces démocratiques syriennes se trouvent désormais à 20km de la ville.
La coalition continue de fournir des appuis et de préparer l’offensive grâce à des frappes en profondeur. Ainsi, le 29 janvier, un Atlantique 2 et deux Rafale détectaient et frappaient un puits de pétrole clandestin proche de la ville de Deir-ez-Zor, réduisant ainsi les soutiens financiers illicites de l’organisation terroriste.
En Irak, les forces irakiennes consolident leurs positions dans la vallée de l’Euphrate, notamment au Nord d’Haditah, pour limiter l’infiltration de djihadistes en direction de Bagdad, qui subit environ une action terroriste par jour.
A Mossoul, Daech s’accroche mais perd du terrain régulièrement et ses capacités de contre-attaque s’amenuisent. Elle continue de défendre la ville de Tall Kayf, située immédiatement au Nord, regroupe ses combattants dans l’ouest de la ville et renforce ses positions défensives.
La libération de Mossoul-Est est effective. Les forces se réarticulent et poursuivent une phase de sécurisation interservices afin de favoriser un retour de la gouvernance dans ce secteur. Les armées françaises ont participé à ce succès à plusieurs titres.
235 frappes françaises ont été réalisées depuis le 17 octobre 2016, soit, en trois mois et demi, 21% des frappes depuis le début de l’intervention française en septembre 2014.Au bilan pour l’Irak, avec 1 121 frappes aériennes, les armées françaises ont réalisé 10,13 % du total de la coalition.
Les frappes d’artillerie ont appuyé les FSI sur l’avant lors de la montée vers Mossoul, protégé les points d’appui coalisés comme la base de Q-West, cassé les contre-attaques contre les FSI. 343 missions ont ainsi été réalisées dont 97 depuis FF.
Le retour d’expérience des cadres de l’ICTS sur les combats menés permet également de mettre à jour les formations prodiguées, telles que la reconnaissance d’itinéraire, le secourisme au combat, la formation CIED, les procédés tactiques en véhicule en zone urbaine et l’entraînement tactique des unités de reconnaissance. Un programme d’aguerrissement des soldats de l’ICTS au travers de l’organisation de diverses activités physiques ou une formation de tireurs d’élite ont également été réalisés.
La France a également participé à la réalisation d’infrastructures d’entraînement répondant à des besoins opérationnels immédiats de l’ICTS : salle d’instruction sur les techniques de confection d’IED, bâtiment d’entraînement aux actions en zone urbaine.
Depuis le 1er février, Chammal a réalisé 33 sorties aériennes dont 28 de reconnaissance armée ou d’appui au sol, et 5 de recueil de renseignement. Les 3 frappes réalisées ont permis de détruire 5 objectifs. La TF Wagram a réalisé 23 missions de tirs en appui des forces irakiennes.
Depuis le 19 septembre 2014, 6 016 sorties aériennes ont été réalisées pour 1 122 frappes et 1 837 objectifs neutralisés. Le cap des 6 000 sorties a été franchi le 05 février, avec une frappe Rafale dans la région de Al Qaim visant des caches d’armes utilisées par Daech pour réapprovisionner les combattants au contact.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense