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Point de situation du 7 au 13 décembre

Mise à jour  : 14/12/2018

Point de situation des opérations du 7 décembre au 13 décembre

TERRITOIRE NATIONAL

ATTAQUE TERRORISTE A STRASBOURG

  • Lintervention des soldats de Sentinelle a mis en fuite le terroriste

Mardi 11 décembre 2018, vers 20h00, un individu a ouvert le feu dans le centre-ville de Strasbourg, à proximité immédiate du marché de Noël. Un groupe de soldats de l’opération Sentinelle, patrouillant en centre-ville, alerté par les tirs, s’est immédiatement porté vers ce secteur.

A l’irruption de la patrouille, l’assaillant a ouvert le feu sur les deux premiers soldats, qui ont riposté aussitôt, provoquant sa fuite. Lors de cet échange de coups de feu à courte distance, l’assaillant a été blessé. L’arme d’un des militaires a été endommagée par les tirs du terroriste, sans occasionner de blessure.

Le groupe, rapidement rejoint par d’autres éléments de Sentinelle, également déployés dans le centre-ville de Strasbourg, a ensuite participé avec les forces de sécurité intérieure et d’intervention à la traque. Ces interventions ont mis fin au périple meurtrier du terroriste.

Les autres groupes de Sentinelle ont pris part aux cordons de sécurité et au dispositif de bouclage mis en place autour des zones clés de l’évènement. Ils ont également porté assistance aux blessés et facilité l’intervention des forces de secours.

  • Renforcement du dispositif

Face à cette situation, le Président de la République a décidé en cellule interministérielle de crise du déploiement de renforts de l’opération Sentinelle. Lors du conseil de Défense du 12 décembre, la ministre des Armées et le chef d’état-major des armées ont proposé au chef de l’Etat un renforcement du dispositif. Celui-ci permettra de déployer des unités supplémentaires sur l’ensemble du territoire national pour la protection des Français en cette période normalement dévolue aux fêtes. Le détail de ce dispositif n’a pas vocation à être rendu public, de façon à préserver le secret des opérations. Il fait l’objet d’un dialogue entre le ministère des Armées et celui de l’Intérieur.

 

  • Sentinelle : une opération réactive

Depuis octobre 2017, le dispositif de l’opération Sentinelle s’appuie sur un schéma flexible, réactif, moins prévisible et donc plus efficace que le dispositif à dominante statique des premières années.

 

Le principe de Sentinelle procède d’une logique d’opération militaire basée sur les effets plutôt que sur les effectifs, et adaptée au contexte sécuritaire. Le volume d’unités déployées n’est pas figé, mais il est susceptible d’évoluer au gré des besoins opérationnels. C’est le dialogue accru avec le ministère de l’Intérieur qui permet d’ajuster le dispositif aux besoins de protection du moment.

 

CHAMMAL

SITUATION MILITAIRE DU THEATRE

  • Offensive contre les dernières poches de Daech en Syrie

Dans la région d’Hajine, dans la moyenne vallée de l’Euphrate, profitant de conditions météo défavorables, Daech a mené plusieurs attaques. Celles-ci se sont à nouveau heurtées à des frappes aériennes et des tirs d’artillerie de la coalition. Au bilan, grâce à l’appui de la coalition, les forces démocratiques syriennes (FDS) ont repris leur progression méthodique dans la zone.

  • Poursuite des actions de sécurisation en Irak

En Irak, la situation est inchangée. L’activité de Daech est contrainte par les opérations des forces de sécurité irakiennes (FSI). A la frontière, l’effort visant à contrer toute tentative d’infiltration de Daech depuis la Syrie est maintenu.

ACTIVITE DE LA FORCE

Le dispositif français déployé au Levant n’a pas évolué. La frégate légère furtive Aconit patrouille en Méditerranée orientale dans le cadre de la fonction stratégique connaissance et anticipation.

  • La Task Force Wagram en appui de l’offensive contre les dernières poches de Daech présentes dans la vallée de l’Euphrate

La Task Force (TF) Wagram continue d’appuyer les forces démocratiques syriennes qui luttent contre Daech dans la région d’Hajine. Elle a réalisé cette semaine, depuis le territoire irakien, 38 missions de tir (20 éclairement, 18 destruction – bilan du 28 novembre au 4 décembre inclus).

En trois semaines, Wagram a fourni un effort important pour stopper les contre-attaques de Daech puis appuyer les opérations des FDS qui reprennent l’initiative dans les derniers réduits tenus par l’organisation terroriste. Ainsi, depuis le 21 novembre, 161 missions de tir ont été réalisées et près de 1000 obus ont été tirés.

Depuis le début de son engagement, la Task Force Wagram a réalisé 2326 missions de tirs.

  • Les bases aériennes en Jordanie et aux EAU en appui des opérations

Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la coalition.

Cette semaine, les aéronefs de l’opération Chammal ont réalisé 20 sorties aériennes (bilan du 5 au 11 décembre inclus). Les Rafale français ont été significativement engagés dans l’appui aux FDS puisque les équipages ont conduit 7 frappes cette semaine permettant de neutraliser 9 objectifs ennemis.

Bilan total de l’action du pilier appui aérien depuis le 19/09/14 :

8708 sorties / 1489 frappes / 2292 objectifs neutralisés.

  • Les Task Forces Monsabert et Narvik poursuivent leurs missions de formation

La Task Force (TF) Monsabert poursuit sa mission d’assistance et de conseil de l’état-major de la 6ème division irakienne. Elle conseille également les brigades subordonnées, dont la 106ème brigade d’artillerie irakienne.

La TF Narvik, poursuit sa mission de formation et de conseil de l’Iraki Counter Terrorism Service (ICTS). Le stage de formation au recueil de renseignement s’est achevé après six semaines d’instruction. Narvik forme actuellement les Irakiens dans les domaines suivants : mise en œuvre d’armes lourdes, combat motorisé, lutte contre les engins explosifs improvisés, sauvetage au combat et tir de précision.

 

BARKHANE

APPRÉCIATION DE SITUATION

  • Situation sécuritaire

Au Mali, les groupes armés terroristes, privilégiant une stratégie d’évitement, se limitent à des actions indirectes à l’encontre des FAMa.

ACTIVITÉ DE LA FORCE

Le dispositif Barkhane n’a pas connu d’évolution particulière.

  • Les opérations dans la région du Liptako se poursuivent

Barkhane poursuit ses opérations dans la région du Liptako. Elles se traduisent par des missions de reconnaissance et de fouille de points d’intérêt ou encore des actions ponctuelles visant à permettre le démantèlement de réseaux. Cette semaine, les groupements tactiques désert étaient déployés en opération de reconnaissance et en appui des opérations des forces armées maliennes (FAMa).

  • Formation des forces locales

Les équipes de contrôleurs aériens avancés de l’armée de l’air et de l’armée de terre engagées dans l’opération Barkhane ou les instructeurs venant des Eléments Français au Sénégal dispensent régulièrement des instructions au « guidage aérien tactique avancé » (GATA). Il s’agit de permettre aux cadres des forces armées partenaires de devenir les référents « guidage aérien » de leurs unités, et ainsi leur permettre de bénéficier plus efficacement et plus rapidement de l’appui des aéronefs de l’opération Barkhane.

Les stages GATA, d’une durée de quelques jours, s’articulent en deux parties.

Une partie théorique vise à réviser les connaissances en topographie qui permettent d’extraire des coordonnées précises et ainsi guider efficacement les aéronefs de l’opération Barkhane vers l’objectif. Elle vise également à apprendre à formaliser un message de demande d’appui, pour n’oublier aucune des informations nécessaires aux pilotes de chasse pour bien comprendre la mission qui leur est demandée depuis le sol.

Une seconde partie pratique se déroule d’abord entre stagiaires, en faisant jouer à chacun le rôle de guide et de pilote dans le cadre de scénarios nécessitant une demande d’appui. Passé ces premiers entraînements, des exercices grandeur nature de désignation d’objectifs fictifs sont réalisés avec l’appui des Mirage 2000 de l’opération Barkhane. Tout en restant disponibles pour une mission réelle, les avions répondent aux sollicitations des stagiaires et enchaînent les démonstrations de force et les frappes simulées sur les positions qui leurs sont désignées.

  • Relève du contingent estonien

Fin novembre, un nouveau détachement d’une quarantaine d’Estoniens est arrivé à Gao pour un mandat de plusieurs mois. Après une phase de familiarisation au nouvel environnement et aux différentes procédures, les patrouilles estoniennes dans Gao ont pu reprendre. Ce détachement a succédé au contingent qui avait été engagé dans l’opération Barkhane en août dernier.

  • Actions au profit de la population

L’opération « Tous à l’école », lancée en novembre dernier, vise à agir en faveur de l’éducation des enfants maliens. Conduite par les équipes d’actions civilo-militaire de Barkhane et des forces armées maliennes (FAMa), cette opération a permis de distribuer, le 27 novembre, des kits scolaires aux enfants de l’école primaire Aljanabandia Zaba, située au cœur de Gao.

L’opération « Tous à l’école », qui se poursuivra pendant encore plusieurs semaines, a permis d’apporter une aide concrète à une demi-douzaine d’écoles de la ville de Gao.

Sorties air hebdomadaires (bilan du 5 au 11 décembre inclus)

36 sorties chasse / 39 sorties RAV ISR / 48 sorties transport

Total : 123 sorties (95 la semaine précédente)

 

 


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense