Point de situation des opérations du 8 au 14 février
CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THEATRE
En moyenne vallée de l’Euphrate, les Forces démocratiques syriennes ont repris les opérations de reconquête de la poche de Hajin dans la nuit du 09 et 10 février. Elles sont appuyées par les tirs des forces aériennes de la Coalition, dont celles de l’opération Chammal, ainsi que par les tirs d’artillerie de la Task Force Wagram.
La situation sécuritaire est stable en Irak. Les Forces de sécurité irakiennes, appuyées par la Coalition, maintiennent un rythme opérationnel élevé face à Daesh.
ACTIVITE DE LA FORCE
Le dispositif français déployé au Levant n’a pas évolué.
La Task Force Wagram en appui de l’offensive contre les dernières poches de Daech présentes dans la vallée de l’Euphrate
La TF Wagram a réalisé 7 missions de tir (1 mission d’éclairement, et 6 missions d’aveuglement – bilan du 06 au 12 février inclus).
Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la coalition.
Cette semaine, les aéronefs de l’opération Chammal ont réalisé 21 sorties aériennes (bilan du 06 au 12 février inclus). Les Rafale français ont conduit 6 frappes au cours de cette période.
Du vendredi 8 au samedi 9 février, la Ministre des Armées, Florence Parly, a été accueillie à Bagdad par le général Jean-Marc VIGILANT, représentant national de théâtre pour l’opération Chammal, et Son Excellence Monsieur Bruno AUBERT, ambassadeur de France en Irak.
La ministre a d’abord rencontré les autorités irakiennes et s’est entretenue avec le président de la République et le Premier ministre irakien. Elle est ensuite allée à la rencontre des militaires français des Task Forces Monsabert et Narvik qui assurent des actions de conseil, d’assistance et de formation au profit des unités irakiennes.
La ministre des Armées a achevé sa visite sur la « Fire Base » - la position de tir des canons CAESAR - de la Task Force Wagram, aux côtés du général Paul LACAMERA, commandant l’opération « Inherent Resolve », à laquelle la France prend part à travers l’opération Chammal. Ensemble, ils sont allés à la rencontre des artilleurs de la Fire Base pour réitérer leur reconnaissance et confirmer que le combat contre Daech se poursuit.
BARKHANE
ACTIVITÉ DE LA FORCE
La situation sécuritaire de la bande sahélo-saharienne est stable. Le Liptako reste au cœur de l’effort de Barkhane, avec notamment des opérations de contrôle de zone conduites en coopération avec les forces armées partenaires.
Le mercredi 13 février, la force Barkhane a conduit une opération en coordination avec les forces armées maliennes contre les membres d’un groupe armé terroriste, dans la région de Mopti. Le renseignement d’origine aérienne a permis de localiser et caractériser ce groupe terroriste actif dans la région de Dialoubé. La force Barkhane a engagé deux patrouilles de Mirage 2000, depuis la base de Niamey, appuyées par un drone Reaper. Plusieurs terroristes ont été mis hors de combat, réduisant le niveau de menace dans cette région peu accessible du delta intérieur du Niger. Le bilan final est actuellement en phase de consolidation.
Tout en maintenant son effort aéroterrestre au profit des populations du Liptako, la force Barkhane conserve la capacité d’agir ponctuellement dans d’autres régions du Mali, systématiquement en liaison avec les forces armées maliennes, face à des menaces caractérisées.
Fin janvier 2019, le groupement tactique logistique (GT-LOG) Phénix a conduit, entre Gao et Tombouctou, une opération logistique de ravitaillement des soldats français stationnés sur la base permanente de la « ville aux 333 saints ».
Composé d’une quarantaine de véhicules, le convoi s’est élancé le long du fleuve Niger pour un aller-retour de plus de 800 km. En tête du convoi, un élément du génie est chargé de l’ouverture d’itinéraire. Il est épaulé par le peloton de circulation et d’escorte (PCE) du GT LOG, qui est chargé de sa sécurisation. Des unités de blindés ou d’infanterie renforcent par ailleurs ce dispositif interarmes dans lequel le chef de convoi occupe une place centrale, à partir de laquelle il veille à la coordination de tous les acteurs et à la fluidité des déplacements.
Chaque opération de ce type fait l’objet de mesures de coordination avec les forces partenaires, dont les unités mènent en permanence des opérations de contrôle de zone dans la région : le chef de convoi est en contact permanent avec les différents postes des forces armées maliennes (FAMa) déployés le long de l’itinéraire, et avec le camp de la Mission des Nations unies (MINUSMa) au Mali, à Ber. De même, au sein de la colonne, un JTAC (Joint Tactical Air Controller) s’occupe de la coordination avec les moyens aériens qui viennent régulièrement appuyer le convoi.
A l’arrivée sur la base de Tombouctou, les logisticiens doivent rapidement réaliser les manœuvres de déchargement puis de chargement, notamment pour les véhicules transportés, parmi lesquels des blindés pesant de plus de dix tonnes. Une fois ces manœuvres logistiques réalisées, le convoi reprend alors la direction de la base de Gao, point logistique central du dispositif français au Mali.
Le 31 janvier 2019, les pompiers de la section sécurité incendie et sauvetage (SSIS) du groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) ont conduit une instruction opérationnelle au profit de dix jeunes pompiers de la protection civile de Gao.
Réalisée pour la première fois, cette formation de six heures avait pour objectif d’enrichir les savoir-faire de ces soldats du feu dans les domaines du secourisme et de la sécurité incendie. Lors des différents modules comprenant théorie et pratique, les stagiaires ont été sensibilisés aux premiers secours et à la sécurité incendie. D’ici quelques mois, ce sont près de cinquante pompiers de la protection civile de Gao qui seront formés par leurs homologues de Barkhane sur la base française de Gao.
Le 12 février 2019, le groupement tactique désert blindé (GTD-B) a conduit une action de formation à destination de 8 guetteurs aériens tactiques avancés (GATA) maliens. Organisée par les JTAC (Joint Terminal Attack Controller) du groupement, cette formation visait à perfectionner les savoir-faire des jeunes sous-officiers et militaires du rang maliens par des exercices théoriques et pratiques. Les instructions étaient notamment centrées sur la désignation d’objectif et le respect de la procédure radio avec les aéronefs. Grâce à cette qualification, les GATA seront en mesure de guider un appui aérien au profit des unités des forces armées maliennes prochainement engagées en opération.
Le 31 janvier, une quinzaine d’aviateurs du détachement de chasse de la base aérienne projetée de Niamey s’est rendue dans une école de quartier de la ville afin de distribuer plus de 340 kg de fournitures scolaires qui avaient été collectées et envoyées depuis la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Cette initiative, coordonnée par la base aérienne projetée de Niamey et la 3e escadre de chasse de Nancy, a bénéficié à plus de 1 200 élèves de 6 à 12 ans.
Plusieurs dizaines de cartons de fournitures scolaires ont été remis à ces enfants en présence de l’inspecteur académique, du chef du village, du représentant de la mairie du quartier ainsi que de l’imam. L’économat des armées avait également fourni de la confiture, de la pâte à tartiner et d’autres friandises pour les enfants de cette école composée de 12 classes d’une centaine d’élèves chacune.
Cette action a été prolongée par les aviateurs qui ont pris part à un moment d’échange avec les enfants dans leur classe et dans la cour de récréation autour d’un match de football.
Sorties air hebdomadaires (bilan du 06 au 12 février inclus)
Les avions de la force Barkhane ont réalisé 100 sorties, parmi lesquelles 29 sorties de chasse, 23 sorties de ravitaillement / ISR, et 48 missions de transport. 100 sorties avaient été réalisées la semaine dernière.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense