Point de situation des opérations du 29 mai au 04 juin.
BARKHANE
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».
ACTIVITÉ DE LA FORCE
En charge des éléments français insérés auprès de la force conjointe, le colonel Éric Mauger est aussi le « conseiller Barkhane » du général Namata, commandant de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S).
Dans le contexte sanitaire actuel, il revient sur la montée en puissance du Poste de commandement conjoint (PCC) basé dans la capitale nigérienne, et sur les procédures d’adaptation mises en place pour poursuivre la mission du Mécanisme de commandement conjoint (MCC).
Pourriez-vous revenir sur le rôle du Mécanisme de commandement conjoint ?
Lors du sommet de Pau, le 13 janvier 2020, les autorités politiques du G5 Sahel et de la France ont voulu renforcer la coordination des efforts militaires, tout en les concentrant sur la lutte contre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone dite des trois frontières (Burkina Faso, Mali et Niger).
Dans le prolongement des efforts de structuration et de synchronisation des plans de campagne entrepris depuis l’été 2019, cette volonté politique est à l’origine de la création du MCC, qui a été pensé par la force conjointe du G5 Sahel et la force Barkhane pour qu’elles puissent se coordonner davantage aux niveaux opératif et tactique. L’objectif de cette combinaison des efforts est bien de lutter ensemble contre les Groupes armés terroristes (GAT).
Ce mécanisme de commandement conjoint repose sur trois entités : le PCC, le DLC et l’IFC.
Tout d’abord le Poste de commandement conjoint (PCC) est installé à Niamey. Il rassemble des officiers de la FC-G5 Sahel et des officiers français, mais aussi des officiers de liaison d’autres nationalités. Il permet de synchroniser les opérations menées en zone des trois frontières afin que les Échelons tactiques interarmées (ETIA) de la FC-G5 Sahel et les Groupements tactiques désert (GTD) de la force Barkhane puissent encore mieux se coordonner sur le terrain. Ainsi, le rôle des officiers français est d’accompagner nos partenaires dans la planification et la conduite des opérations afin de gagner en autonomie.
Le Détachement de liaison et de contact (DLC) quant à lui est composé de trois officiers de la FC-G5 Sahel (malien, burkinabè et nigérien) insérés au Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) de Barkhane à N’Djamena et qui contribuent également à la bonne coordination entre les opérations des deux forces sahéliennes.
La cellule de fusion du renseignement (IFC pour Intelligence fusion cell) matérialise la troisième entité. Cette cellule permet un réel partage des renseignements entre Barkhane et ses nombreux partenaires. Tous les renseignements y sont analysés, recroisés et fusionnés avant d’être diffusés en vue d’orienter les opérations conjointes conduites contre les GAT.
Enfin, il convient de souligner la montée en puissance du PCIAT de la force conjointe du G5 Sahel à Bamako, dont les travaux viennent de s’achever et qui devrait être inauguré prochainement. Cette structure incarne la vision régionale de la FC-G5S, qui surplombe les trois fuseaux Ouest, Centre et Est. Plusieurs officiers français y sont déjà présents à travers le Détachement de Liaison et de Mentorat (qui est le pendant du DLC au sein du PCIAT de la Force conjointe) pour, là encore, renforcer notre coordination.
Depuis le sommet de Pau, quels ont été les résultats de ce MCC ?
À mon sens ils sont concrets et très encourageants. Nos partenaires du G5 Sahel n’avaient pas forcément l’habitude de travailler dans un poste de commandement de ce type. Nous les avons appuyés afin qu’ils s’approprient ces procédures opérationnelles spécifiques. Aujourd’hui, ils planifient et conduisent en quasi-autonomie leurs propres opérations. Ils y obtiennent déjà des résultats tangibles sur le terrain, en déployant de façon coordonnée plusieurs unités provenant du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Tout ceci se traduit concrètement par des manœuvres offensives visant à traquer les GAT jusque dans leurs zones refuges. C’est le véritable changement depuis le Sommet de Pau, nos partenaires ont parfaitement intégré le fait qu’en restant statiques sur leurs emprises ils étaient plus vulnérables. Désormais ils manœuvrent pour surprendre l’ennemi. Aujourd’hui, je suis dans un PC du G5 Sahel et je ne fais pas la différence entre un Burkinabè, un Nigérien, un Malien ou un Français. Je travaille avec un commandant nigérien comme je travaille avec un commandant français. Des progrès doivent bien entendu encore être réalisés, mais nous avançons ensemble sur des bases solides.
Je note par ailleurs que ces progrès sont perceptibles pour les populations locales, ce qui est le plus important. Elles sont de plus en plus nombreuses à revenir dans des villages qu’elles avaient dû abandonner à cause de la menace terroriste.
Comment le MCC a-t-il continué sa mission dans le contexte sanitaire que nous connaissons ?
Nous nous sommes adaptés à cette nouvelle contrainte opérationnelle. Nous avons été obligés de travailler à distance pendant plusieurs semaines, les officiers français devant rester au sein de la base aérienne de Barkhane, sur la plateforme aéroportuaire de Niamey. Malgré cela, le travail de coordination s’est poursuivi et nous avons pu maintenir un point de situation quotidien avec nos partenaires africains sur les opérations en cours.
Surtout, le COVID-19 a représenté un test de vérité qui nous a prouvé que nos efforts avaient payé, car le PCC a démontré la capacité de nos partenaires à opérer en autonomie, même durant cette période difficile.
J’espère néanmoins que cela est derrière nous et nous faisons tout pour revenir dès que possible à leurs côtés au PCC, comme le font déjà certains de mes officiers en prenant évidemment toutes les précautions sanitaires nécessaires.
Quelles sont les perspectives du MCC ?
Il est sans doute encore un peu tôt pour tracer des perspectives de long terme. Ce qui est certain en revanche est que le Sommet de Nouakchott sera l’occasion pour les deux forces sahéliennes de présenter leurs très bons résultats. Il reste désormais à consolider les acquis tout en achevant la montée en puissance du PCIAT de la FC-G5S qui, à n’en pas douter augmentera l’efficacité du MCC.
Du 17 au 28 mai, le Groupement Tactique Désert Logistique (GTD-LOG) « Chambure » a ravitaillé les bases avancées de Kidal et Tessalit en vivres, carburant, véhicules et munitions. L’une des finalités de cette mission était de maintenir la capacité opérationnelle de la force Barkhane qui conserve une importante présence dans le nord du Mali, aux côtés des Forces armées maliennes (FAMa).
Mission majeure du GTD-LOG, ce convoi nécessite l’engagement de deux sous groupements logistiques. Plusieurs centaines de soldats et de personnels civils, à bord de plus d’une centaine de véhicules ont quitté le 17 mai la base de Gao pour se rendre dans le nord du Mali, sous une chaleur étouffante. Pendant plusieurs jours, ces femmes et ces hommes vont vivre sur le terrain, dans des conditions particulièrement rustiques et avec une attention renforcée pour ne jamais être surpris par un ennemi dissimulé.
Au-delà d’une mission logistique, ce ravitaillement est une véritable opération. Afin de sécuriser le convoi, mais également de conserver en tout temps une capacité de réaction face aux Groupes armés terroristes (GAT), cette opération nécessita entre autres l’engagement d’un peloton de reconnaissance et d’intervention du GTD « Centurion » et une section d’ouverture d’itinéraires piégés armée par des combattants de l’arme du génie. La menace que représentent les Engins explosifs improvisés (EEI) en est une parmi de nombreuses autres, face à laquelle Barkhane déploie des moyens particuliers.
La manœuvre était complexe à conduire du fait du nombre important de véhicules, des élongations, mais également des mesures de coordinations particulières puisque le convoi a dû se scinder en deux pour ravitailler deux emprises distantes de près de 400 kilomètres. Outre la complexité de commander un tel convoi dans des zones où les GAT peuvent toujours tenter des actions ponctuelles, le GTD-LOG « Chambure » a dû faire face à des conditions climatiques difficiles, en plus des aléas techniques. Sur ces deux semaines de convoi, il a fallu également subir deux tempêtes de sable et un orage.
Grâce à la rigueur et l’expérience des militaires du GTD-LOG, toutes les ressources ont été acheminées à Tessalit et Kidal dans les temps. Les unités du GTD « Centurion » peuvent ainsi poursuivre sans relâche et aux côtes des forces armées maliennes leurs opérations de contrôle de zone et de harcèlement des GAT.
Les avions de la force Barkhane ont réalisé 120 sorties, parmi lesquelles 25 sorties chasse, 29 sorties ISR et 56 missions de transport ou de ravitaillement.
TERRITOIRE NATIONAL– OPÉRATION RÉSILIENCE
Lancée le 25 mars 2020, l’opération « Résilience » constitue la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du Covid-19. Elle est centrée sur l’aide et le soutien aux populations ainsi que sur l’appui aux services publics pour faire face à cette épidémie, en métropole et outre-mer, dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. Les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leurs actions aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue avec les autorités de l’État.
Dans le cadre de l’opération Résilience, la présence et l’action du Service de santé des armées (SSA) à Mayotte ont été renforcées. Afin de soutenir l’hôpital de Mayotte un nouvel apport en personnel et en matériel a été réalisé, une adaptation supplémentaire de la réponse des armées pour contribuer à la lutte contre le Covid-19.
En raison de la situation sanitaire à Mayotte, des personnels soignants du SSA sont arrivés le 2 juin 2020 en complément de l’équipe déjà déployée. Ainsi, cinquante-six personnels sanitaires sont arrivés depuis le 27 mai 2020 afin de renforcer les 16 médecins, réanimateurs, aide-soignants et préparateurs en pharmacie installés depuis le 19 mai au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Ce sont soixante-douze personnels au total, qui ont été complétés par la réception, le 1er juin, de sept lits de réanimation, portant ainsi leur nombre à dix lits, qui sont dorénavant installés, équipés et opérationnels. A la date du 3 juin, quatre lits étaient déjà occupés, soulignant l’utilité d’un tel renfort. Le détachement du SSA a pris en charge ses premiers patients, confirmés Covid-19, cela permet de renforcer les capacités des services de réanimation locale.
Les Forces armées dans le sud de l’océan Indien (FAZSOI) concourent à la réalisation des trois volets de l’opération Résilience : sanitaire, logistique et de protection. Cette participation s’illustre par des actions de transport de fret aérien ou maritime, par la mise à disposition d’emprises ou encore l’affectation d’experts logistiques auprès des autorités civiles et sanitaires. Toutes ces actions sont réalisées afin d’appuyer les autorités locales dans la lutte contre le COVID-19.
Déployé aux Antilles depuis le 18 mai, dans le cadre de l’opération Résilience, l’A400M de l’Escadron de transport 1/61 Touraine apporte un appui logistique majeur aux unités sous le commandement des Forces armées aux Antilles (FAA). Entre le 25 mai et le 1er juin, l’avion de transport a totalisé plus de 30 heures de vol.
En raison la baisse constante du nombre de malades de la Covid-19 sur la zone Antilles, les militaires déployés dans le cadre de l’opération Résilience ont dû se réorganiser. Le 28 mai 2020, l’A400M a ainsi embarqué deux sections du 33e Régiment d’infanterie de marine et un véhicule VT4, présents en Guadeloupe depuis le début du mois d’avril, pour les transporter vers leur base en Martinique. L’avion a ensuite été entièrement désinfecté par le 2e Régiment de dragons et deux pompiers de l’air, afin de respecter les mesures sanitaires mises en place par l’Armée de l’air.
Le même jour, l’un des deux hélicoptères PUMA du 3e Régiment d’hélicoptères de combat (3e RHC), également déployés pour l’opération Résilience, a été en partie démonté pour être embarqué dans l’aéronef. Une opération interarmées importante qui a mobilisé des techniciens de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) et des mécaniciens de l’Armée de l’air.
Le 29 mai 2020, l’A400M a décollé de Fort-de-France pour Étain, dans la Meuse, dans le but de ramener l’hélicoptère PUMA et son équipage vers le 3e RHC. De retour en Martinique dès le lendemain, le détachement de l’armée de l’air s’est ensuite préparé à désengager un second détachement du 33e RIMa prépositionné sur l’île de Saint-Martin. L’opération s’est déroulée le lundi 1er juin et aura permis de ramener deux sections et leur matériel à Fort-de-France.
OTAN
Mission enhanced Air Policing
Le détachement français poursuit sa mission de police du ciel en Estonie, dans le cadre d’eAP, mission de l’OTAN qui vise à garantir l’intégrité de l’espace aérien balte en temps de paix, et à laquelle la France participe régulièrement depuis 2004.
Les pilotes de chasse ont mis à profit leur semaine cold du 18 au 25 mai, sans permanence opérationnelle, pour s’entraîner avec l’armée suédoise dans un exercice à quatre avions contre quatre, afin de travailler une technique de combat appelée « beyond the visual range ». Les Mirage 2000-5 ont également coopéré avec l’Espagne, dans un « deux contre deux » au-dessus de la Lituanie. D’autres entraînements avec l’Espagne, actuellement nation cadre de la mission Baltic Air Policing en Lituanie, sont à nouveau prévus dans les prochains jours.
En semaine hot, du 25 mai au 1er juin, les pilotes de chasse français ont également réalisé leurs premiers vols « alpha scrambles », c’est-à-dire leurs premières interventions dans l’espace aérien balte, dans le cadre de leur mission de police du ciel.
Après que l’alerte a été donnée par le Combined Air Operations Center (CAOC), les pilotes de chasse français engagés dans l’opération enhanced Air Policing, ont décollé depuis la base aérienne d’Ämari pour identifier les aéronefs qui avaient pénétré l’espace aérien balte.
Afin de s’assurer de la bonne conduite de leur vol, ces avions de combat et de transport russes survolant l’Estonie ont été escortés par les Mirage français sans aucune difficulté.
Ces interventions démontrent l’engagement de la France dans la protection de l’espace aérien balte, ainsi que la capacité des nations de l’OTAN à réagir immédiatement.
Ces semaines appelées hot et cold permettent aux aviateurs de varier leur rythme de travail entre permanence opérationnelle et exercices d’entraînement. En semaine hot, le détachement se tient prêt à répondre à toute alerte lancée par le CAOC afin de protéger et contrôler l’espace aérien balte. En semaine cold, la posture d’alerte est récupérée par les nations engagées en Lituanie, ainsi la France peut se consacrer à divers entraînements de combat, notamment avec les nations alliées.
ZONE MARITIME ATLANTIQUE
À l’occasion de son déploiement en Atlantique Nord, la frégate Aquitaine et son détachement Caïman Marine ont été intégrés au traditionnel exercice « weekly war » de la Marine norvégienne dans le Vestfjorden, à l’est des îles Lofoten. Cela a permis d’interagir avec les deux frégates HNoMS Thor Heyerdhal et HNoMS Fridjof Nansen ainsi que le sous-marin HNoMS Uredd, un patrouilleur furtif Skjol et des avions de chasse F16.
Cet exercice hebdomadaire de nos alliés norvégiens a mis en alerte tous les senseurs de l’Aquitaine, permettant ainsi de tester sa résilience face aux différents domaines de lutte de manière simultanée. C’est ainsi que l’équipage a lutté durant une journée contre les menaces asymétriques aériennes, de surface et sous-marines. Cet entraînement complexe a permis de démontrer la parfaite interopérabilité de l’Aquitaine avec la Marine norvégienne, tant dans la mise en œuvre de tactiques éprouvées que sur plan de l’intégration aisée sur les réseaux de communication et de liaisons de données. Il a également mis en exergue la complémentarité de la FREMM et de son hélicoptère Caïman embarqué dont la plus-value opérationnelle est incontestable, notamment dans le cadre de la lutte anti-sous-marine grâce à ses capacités sonar, mais également dans le domaine de lutte antinavire, avec ses capacités infrarouges et radar. C’est dans de telles opérations que la frégate Aquitaine justifie pleinement son titre de multimissions.
Cette coopération nécessaire entre nos marines alliées permet de renforcer nos capacités de travail et notre interopérabilité. Pour l’Aquitaine, cela constitue également une opportunité d’aguerrissement face à de nouveaux environnements et pour parfaire sa connaissance de la zone Atlantique Nord.
CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération Chammal se poursuit, et les armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Les Rafale monoplaces de la 30e Escadre de chasse qui avaient armé les détachements « Chammal 32 et 33 » ont quitté la BAP dimanche 10 mai.
Engagés de novembre 2019 à mai 2020 sur la BAP, au sein du pilier « appui » de l’opération Chammal, les Rafale ont réalisé près de 220 sorties aériennes contribuant activement à la lutte contre Daech aux côtés des forces armées de la coalition en soutien de nos partenaires locaux.
Au cours de ce mandat, le seuil de 30000 heures de vol effectuées par les avions de chasse au départ de la BAP depuis sa création fin 2014 a été dépassé.
La réalisation de nouvelles missions « flex » au cours du dernier mois a mis en valeur le caractère multi rôle du Rafale, grâce à l’emploi d’un POD RECO-NG (nacelle de reconnaissance nouvelle génération). Cet équipement a permis aux pilotes d’améliorer leur capacité de recueil de renseignement en plus de leur mission d’appui aérien et de défense aérienne. Ainsi, ce sont en moyenne 100 objectifs par semaine qui ont été couverts par les équipages puis analysés par les spécialistes renseignement du détachement.
En plus de s’adapter à un mandat qui a dû se prolonger du fait des conséquences de la crise sanitaire liée au COVID19, le détachement a ainsi diversifié ses missions et apporté une capacité supplémentaire au théâtre.
Les Rafale biplaces arrivés le 8 mai sur la BAP poursuivent désormais les missions quotidiennes au-dessus de l’Irak et de la Syrie aux côtés des forces armées de la coalition, dans la lutte contre Daech.
Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération Chammal ont réalisé 18 sorties aériennes.
Sources : État-major des armées
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